Le 30 Mai 2006, la direction nationale de l’arbitrage a publié son classement 2005-2006. Sans grande surprise, Éric Poulat, qui représentera la France lors de la Coupe du monde, termine major des arbitres de L 1. Bertrand Layec (40 ans) et Laurent Duhamel (37 ans) complètent un podium qui confirme l’arrivée d’une nouvelle génération au sommet de la pyramide de l’arbitrage français. À 34 ans, Tony Chapron incarne cette hiérarchie naissante. En terminant cinquième dès sa deuxième saison au plus haut niveau, il devrait être promu international en janvier prochain, tout comme, sans doute, Olivier Thual (29 ans). Chapron et Thual remplaceront Claude Colombo et Alain Sars. Atteints par la limite d’âge, ils doivent ranger leur sifflet, comme Gilles Veissière il y a un an.
Pascal Garibian prend également sa retraite. Quant à Bruno Derrien, international il y a encore un an, et Patrick Lhermite, ils sont envoyés en L2. Les deux représentants parisiens étaient-ils vraiment les plus inaptes à la L 1 ? Ecoeuré, Lhermite aurait déjà envoyé sa lettre de démission. L’été dernier, il avait contesté son classement, comme Derrien. Ce dernier n’avait pas arrangé sa popularité auprès de la DNA en dénonçant les écarts de deux contrôleurs, Jean-Louis Rideau et Jean-Marie Lartigot. Le premier avait été « tuyauté » par le second sur la prestation de Derrien, lors de Bordeaux-Lyon. Les deux contrôleurs avaient été suspendus. À l’évidence, le contrôle était entaché d’une irrégularité, mais la note, pourtant suspecte, aurait été conservée. Et elle aurait été fatale à Derrien.
Florent Batta promu D’autres arbitres doivent également hurler à l’injustice. Septième sur quinze en L 2, Jean-Marc Bonnin est déclassé au niveau régional à cause d’un point de règlement obscur et incompréhensible, sauf pour les patrons de l’arbitrage français. Améziane Khendek, premier de L 2, ne retrouvera pas le plus haut niveau.Àl’inverse, Lionel Jaffredo, le huitième, est promuen L 1.À supposer que les contrôles soient totalement objectifs, ce ne sont donc pas les meilleurs arbitres qui dirigeront les matches les plus importants.
L’été dernier déjà, les classements avaient été abondamment commentés. Notamment parce que l’ordinateur qui avait servi à calculer les moyennes avait bizarrement disparu à la suite d’une réclamation d’un arbitre assistant. En sera-til de même dans les prochains jours ? Les critères de notation sont toujours aussi inéquitables. Les arbitres ne dirigent ni le même nombre, ni le même type de matches, et ils ne sont pas supervisés par les mêmes contrôleurs. Déjà, une promotion fait grand bruit dans le petit monde de l’arbitrage. Treizième de l’examen fédéral, Florent Batta a décroché son écusson FFF. Il pourra désormais diriger des matches de CFA 2, voire de CFA, en attendant mieux.
Le fils du patron de l’arbitrage français méritait-il sa promotion ? Il a en tout cas bénéficié d’une étonnante indulgence de la FFF, alors qu’il n’avait pas respecté un arrêté émis par la municipalité de Villeneuve-lès-Maguelone. Le 13 novembre, le match Montpellier-Lyon, en D 1 féminine, a bien eu lieu et le terrain de la petite commune héraultaise a largement été détérioré. Gérard Bouisson, le maire de la commune, avait écrit le 17 novembre à Marc Batta pour se plaindre de la décision de son fils, mais aussi de son attitude « agressive et manquant de respect » envers Éric Genin, le maire adjoint délégué aux sports. L’affaire est remontée jusqu’à Jean-Pierre Escalettes. Dans un courrier adressé dès le 25 novembre, le président de la FFF a présenté ses excuses au maire de la commune. Sans évoquer le nom de Florent Batta. Par la suite, ce dernier n’a été victime d’aucune mesure disciplinaire, ce qui est logiquement le casen pareille circonstance. Qu’en pense Thierry Buttegeg, le premier candidat recalé ?
Ceci me rappelle un peu Dallas...
Et après ça, ils vont demander qu'on respecte les arbitres.
