Stade Vélodrome : le chantier va droit au but
Ce lundi 16 avril, la Ville de Marseille et le Conseil général des Bouches-du-Rhône ont signé une convention pour boucler le plan de financement du projet du nouveau stade Vélodrome. A cette occasion, Jean-Claude Gaudin et les autres officiels présents ont pu faire un état des lieux de l'avancement du chantier.
"Cette convention est une preuve de plus de nos efforts communs pour faire émerger un projet urbain d'envergure autour d'un équipement résolument contemporain" a lancé Jean-Claude Gaudin, au moment de parapher le document qui engage le Conseil général des Bouches du Rhône, à hauteur de 30 millions d'euros, dans le projet de restructuration du stade Vélodrome et du quartier environnant.
Cet engagement fait suite à ceux de la Ville de Marseille (47 millions d'euros et 173 millions d'euros au total sur 35 ans), l'Etat (28 millions d'euros), la Région Paca (10 millions d'euros + 2 millions pour le Stade Delort à proximité), la Communauté urbaine Marseille Provence Métropole (20 millions d'euros).
Un chantier titanesque
A l'occasion de la signature de cette convention, les différents partenaires de l'opération ont pu faire le point sur l'avancée du chantier.
C'est la tribune Ganay qui est, actuellement, le centre de toutes les attentions. A terme, elle comptera 22 000 places dont 1800 places V.I.P. Elle s'élèvera à 43 mètres au dessus du sol (contre 53 mètres pour la nouvelle tribune Jean Bouin).
Quatre cents tonnes d'échafaudage ont été nécessaires à sa reconfiguration. Trois structures de trois époques différentes vont désormais constituer la tribune : la structure d'origine (1937), celle de l'extension de 1998 et enfin celle qui est en cours de construction. Un soin particulier a été apporté aux joints de dilatation entre ces différentes structures, pour se prémunir de tout risque, en cas de secousse sismique. Selon l'avancée des travaux, la tribune Ganay pourrait être rendue au public pour l'ouverture (ou dans les premières semaines) de la saison 2012/2013.
Toujours à l'ouverture de la prochaine saison, joueurs de l'OM et visiteurs devraient bénéficier des tout nouveaux vestiaires en cours de réalisation, sous le virage Nord.
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Une vue de l'imposant échafaudage sous le tribune Ganay
Dans la première quinzaine de mai, la société Arema, qui conduit le chantier, espère pouvoir démarrer la pose de la charpente métallique qui permettra la couverture du stade. Cet ouvrage de 6 500 tonnes (presque le poids de la tour Eiffel), est en cours de réalisation dans une usine espagnole. Le toit s'élèvera à 60 mètres de hauteur, avec un point culminant à 70 mètres.
A terme les 67 700 places du nouveau stade seront ainsi entièrement couvertes, avec un confort et une sécurité accrus pour les spectateurs. 136 caméras de surveillance seront notamment installées.
300 à 400 personnes travaillent au quotidien sur le chantier. Cet été, ce chiffre pourrait doubler. Avec la fin de la saison de football, le chantier va passer à la vitesse supérieure, profitant de l'absence des spectateurs pendant plusieurs mois.
Cette saison, malgré le chantier en cours, une jauge de 42 000 spectateurs a pu être maintenue, lors des 29 matches joués à domicile. Chacun de ces matches aura nécessité le déplacement et l'autorisation de la commission de sécurité, venue s'assurer que le chantier ne présente pas le moindre risque pour la sécurité des spectateurs.
Finalement, seule la Fête des écoles, qui se tient traditionnellement au Vélodrome, au mois de juin, devra exceptionnellement être délocalisée au Palais des Sports, comme ce fut déjà le cas, lors des travaux pour la Coupe du monde 1998.
Plus qu'un stade, un quartier de vie...
La reconfiguration du stade est en réalité l'aspect le plus visible d'une requalification beaucoup plus vaste qui s'étend sur près de vingt hectares alentour. Derrière la "locomotive Vélodrome", les Marseillais vont voir émerger un nouveau quartier de ville intégrant l'extension du stade, l'extension du stade Delort et le réaménagement des berges de l'Huveaune.
Mais surtout, ce nouveau quartier de vie comprendra un programme immobilier de 100 000 m2, avec environ 28 000 m² de surface commerciale sur 3 étages (autour de la thématique sport, détente, loisirs), un pôle sport santé bien-être d’environ 3 500 m², un complexe hôtelier (3 et 4 étoiles) d’environ 8 000 m², un pôle tertiaire évolutif de 19 500 m² et les équipements et services de proximité nécessaires à la vie du quartier.
S'agissant de l'habitat, le programme intègrera près de 600 logements, dont deux résidences spécialisées (étudiants et personnes âgées) et un programme de logements favorisant la mixité sociale : logements sociaux (25 %), intermédiaires (16 %), libres (59 %)
Cette diversité urbaine s’accompagne de larges espaces publics et paysagers, accessibles en permanence, afin de garantir une fluidité de circulation piétonne et une animation continue autour du stade et dans le quartier.
En matière de stationnement, ce sont près de 1 900 places de parking qui seront construites sur l'ensemble du site.
Toutes les constructions répondront aux nouvelles normes énergétiques BBC (Bâtiment Basse Consommation) et bénéficieront d’une grande performance acoustique. Le quartier sera conforme au label Eco-quartier, défini par le Grenelle de l'environnement.
"Le temps qui nous reste à parcourir, a rappelé Jean-Claude Gaudin, est encore long et difficile, délicat pour l'environnement urbain qui subit certaines nuisances et perturbant pour les supporters, mais nous serons au rendez-vous en juin 2014, en attendant la renommée internationale de l'Euro 2016 et ses milliers de visiteurs qui découvriront notre temple olympien".