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Ultras secrets. L’un dans une valise à roulettes, l’autre dans un traditionnel carton. Les deux dossiers de reconfiguration du stade Vélodrome portés par Vinci et Bouygues, les deux leaders français de la construction ont été remis le 1er juin. Ils sont enfermés dans une pièce "spécial stade" bouclée à double tour. Épluchés depuis par de nombreux experts internes
et des conseils extérieurs, ceux qui ont monté le projet depuis 2006 avec la Ville. Notamment un cabinet international d’expertise fiscale ayant un bureau à Marseille, spécialisé dans les projets de stades par des PPP, (Partenariat public-privé), ainsi qu’un cabinet d’analyses économiques parisien. Pourquoi autant de secrets autour d’un projet dont les trois exigences
sont connues depuis des mois:65000 places, des tribunes entièrement couvertes et une propriété conservée par la Ville.
À cause de sa complexité juridique, financière, technique et surtout par son coût qui dépasserait, rien que pour le stade, les
150M¤.
Par la volonté également de ne pas reproduire 1995 et le choix, contesté, d’un Vélodrome à ciel ouvert. Mais aussi du fait qu’il faille choisir entre "une langue verte" autour de l’Huveaune que prônerait Vinci, un projet davantage porté vers les supporters selon certains, et celui de Bouygues qui envisagerait de bâtir au-dessus de l’Huveaune sur pilotis, un projet plus
"construit". Quant aux stades, ils seraient de "niveau international". "Il ne s’agit pas d’une modernisation mais d’une refonte qui va engager les collectivités pour de trop nombreuses années au vu de leurs finances", se plaint un élu d’opposition.
Selon Jean-Claude Gaudin, le sénateur-maire UMP de Marseille, "c’est un équipement pour l’Euro 2016 organisé par la France
et surtout pour les 50 prochaines années." Ce projet a été lancé après la publication d’un projet d’agrandissement et de couverture du Vél’ publié dans La Provence en 2005 et initié par Renaud Muselier, alors 1er adjoint. Le maire reprend le flambeau en lançant des études de faisabilité.
Trois ans après, un processus de dialogue compétitif dans le cadre d’un contrat de partenariat est lancé. Les deux projets retenus le 15janvier sont ceux de Vinci et de Bouygues. Pour mémoire, Vinci est la maison-mère des Travaux du Midi qui avaient participé au projet de réfection du stade pour le mondial de 1998. Le constructeur également du
tunnel Prado Sud. Il est soutenu par la Caisse des dépôts et consignations et la Caisse d’Épargne, fortement implantée à Marseille, dont l’ancien président, Charles Milhaud, est conseiller municipal de la majorité. En face, Bouygues est soutenue par South Europe infrastructure equity finance, émanation de Dexia et de la Banque européenne d’investissement
(BEI) dont le vice-président, Philippe de Fontaine Vive, était également sur les listes Gaudin
aux municipales. Côté "archis", chacun a choisi des spécialistes mondiaux de la conception de stades. SCAU (stade
de France) pour Bouygues et Populous (stade de Sydney, futur grand stade de Lyon) pour Vinci. Accompagnés pour l’aménagement urbain d’experts locaux, Atelier 9 (François Guy) et Didier Rogeon pour Bouygues, Roland Carta pour Vinci. Les deux mandataires, soumis à une obligation de réserve, attendent avec impatience "d’être jugés" comme l’avoue l’un d’entre eux. Si les techniciens détermineront leurs critères, les politiques auront le dernier mot.
Mais qu’est-ce qui pourrait fairevraiment pencher la balance? "Le budget et la transparence des dossiers. Le projet choisi devra être inattaquable" assure un élu. Jean-Claude Gaudin devrait prendre son bâton de pèlerin pour convaincre définitivement les autres collectivités d’y abonder. Le montage de départ prévoyait pour la construction du
stade proprement dite 30M¤ pour la Région, 30 pour le Département, 15 pour l’État et 20 pour MPM, le reste étant financé par
la Ville et par le secteur privé. Si Jean-Noël Guérini, président PS du Département et Eugène Caselli , président PS de MPM, auraient donné leur accord de principe, la Région est plus prudente. "Il faut que nous aidions également le projet de stade de Nice et celui d’Arles-Avignon", se défend Michel Vauzelle, son président PS. Selon nos informations, Jean-Claude Gaudin devrait retourner pour la 1er fois à l’Hôtel de région, depuis qu’il en a quitté la présidence en 1998, pour convaincre son successeur. D’ici une vingtaine de jours, la préférence du maire sera annoncée.Pour être soumise et entérinée lors d’un conseil municipal extraordinaire le 12 juillet. Le coup d’envoi des travaux est prévu mi-2011 pour une livraison mi-2014. Pendant ce temps, l’OM, consulté lors des négociationsau titre de futur client (qui a obtenu que la forte augmentation
des places VIP soit inscrite dans les deux projets), pourra continuer à jouer dans "son" stade.
et des conseils extérieurs, ceux qui ont monté le projet depuis 2006 avec la Ville. Notamment un cabinet international d’expertise fiscale ayant un bureau à Marseille, spécialisé dans les projets de stades par des PPP, (Partenariat public-privé), ainsi qu’un cabinet d’analyses économiques parisien. Pourquoi autant de secrets autour d’un projet dont les trois exigences
sont connues depuis des mois:65000 places, des tribunes entièrement couvertes et une propriété conservée par la Ville.
À cause de sa complexité juridique, financière, technique et surtout par son coût qui dépasserait, rien que pour le stade, les
150M¤.
Par la volonté également de ne pas reproduire 1995 et le choix, contesté, d’un Vélodrome à ciel ouvert. Mais aussi du fait qu’il faille choisir entre "une langue verte" autour de l’Huveaune que prônerait Vinci, un projet davantage porté vers les supporters selon certains, et celui de Bouygues qui envisagerait de bâtir au-dessus de l’Huveaune sur pilotis, un projet plus
"construit". Quant aux stades, ils seraient de "niveau international". "Il ne s’agit pas d’une modernisation mais d’une refonte qui va engager les collectivités pour de trop nombreuses années au vu de leurs finances", se plaint un élu d’opposition.
Selon Jean-Claude Gaudin, le sénateur-maire UMP de Marseille, "c’est un équipement pour l’Euro 2016 organisé par la France
et surtout pour les 50 prochaines années." Ce projet a été lancé après la publication d’un projet d’agrandissement et de couverture du Vél’ publié dans La Provence en 2005 et initié par Renaud Muselier, alors 1er adjoint. Le maire reprend le flambeau en lançant des études de faisabilité.
Trois ans après, un processus de dialogue compétitif dans le cadre d’un contrat de partenariat est lancé. Les deux projets retenus le 15janvier sont ceux de Vinci et de Bouygues. Pour mémoire, Vinci est la maison-mère des Travaux du Midi qui avaient participé au projet de réfection du stade pour le mondial de 1998. Le constructeur également du
tunnel Prado Sud. Il est soutenu par la Caisse des dépôts et consignations et la Caisse d’Épargne, fortement implantée à Marseille, dont l’ancien président, Charles Milhaud, est conseiller municipal de la majorité. En face, Bouygues est soutenue par South Europe infrastructure equity finance, émanation de Dexia et de la Banque européenne d’investissement
(BEI) dont le vice-président, Philippe de Fontaine Vive, était également sur les listes Gaudin
aux municipales. Côté "archis", chacun a choisi des spécialistes mondiaux de la conception de stades. SCAU (stade
de France) pour Bouygues et Populous (stade de Sydney, futur grand stade de Lyon) pour Vinci. Accompagnés pour l’aménagement urbain d’experts locaux, Atelier 9 (François Guy) et Didier Rogeon pour Bouygues, Roland Carta pour Vinci. Les deux mandataires, soumis à une obligation de réserve, attendent avec impatience "d’être jugés" comme l’avoue l’un d’entre eux. Si les techniciens détermineront leurs critères, les politiques auront le dernier mot.
Mais qu’est-ce qui pourrait fairevraiment pencher la balance? "Le budget et la transparence des dossiers. Le projet choisi devra être inattaquable" assure un élu. Jean-Claude Gaudin devrait prendre son bâton de pèlerin pour convaincre définitivement les autres collectivités d’y abonder. Le montage de départ prévoyait pour la construction du
stade proprement dite 30M¤ pour la Région, 30 pour le Département, 15 pour l’État et 20 pour MPM, le reste étant financé par
la Ville et par le secteur privé. Si Jean-Noël Guérini, président PS du Département et Eugène Caselli , président PS de MPM, auraient donné leur accord de principe, la Région est plus prudente. "Il faut que nous aidions également le projet de stade de Nice et celui d’Arles-Avignon", se défend Michel Vauzelle, son président PS. Selon nos informations, Jean-Claude Gaudin devrait retourner pour la 1er fois à l’Hôtel de région, depuis qu’il en a quitté la présidence en 1998, pour convaincre son successeur. D’ici une vingtaine de jours, la préférence du maire sera annoncée.Pour être soumise et entérinée lors d’un conseil municipal extraordinaire le 12 juillet. Le coup d’envoi des travaux est prévu mi-2011 pour une livraison mi-2014. Pendant ce temps, l’OM, consulté lors des négociationsau titre de futur client (qui a obtenu que la forte augmentation
des places VIP soit inscrite dans les deux projets), pourra continuer à jouer dans "son" stade.
sur le fait que c'est un stade et quil est couvert, la je le rejoint, il ressemble au stade de Durban... Mais il aurait pu choisir aussi l'Emirates stadium ou le Nou Camp....
