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OM : le plein, malgré tout Le club olympien s'apprête à battre son record du nombre d'abonnés, avec 48 000 cartes bientôt écoulées. Un authentique engouement que le mercato au ralenti n'altère pas.
Le record est en vue. À portée de main et il ne s'agit que d'une question de jours pour qu'il tombe. La campagne d'abonnement pour la prochaine saison de l'OM bat son plein. Entamée il y a un mois, le 12 juin, une semaine seulement après une fin de saison qui a rimé avec désillusion, elle va battre des records, surfant sur la fréquentation historique enregistrée la saison dernière. Les 19 matches de Ligue 1 avaient rassemblé, en moyenne, 62 522 spectateurs dans un Vélodrome au taux de remplissage étourdissant (95 %) et une guirlande de guichets fermés malgré les suspensions successives frappant certaines zones. D'autres enceintes de l'élite hexagonale affichaient des taux plus élevés, comme Paris et Lens (99 %), ou même Strasbourg (97 %). Mais, au niveau de la fréquentation, personne n'a réussi à arriver à la cheville du géant marseillais, abrité dans la plus vaste arène de France dédiée à un club.
La déception née de la 3e place a rapidement été évacuée. Avant même de connaître l'identité du successeur d'Igor Tudor, l'Espagnol Marcelino, les temps de passage s'annonçaient prometteurs, aussi bien en virages que dans les tribunes latérales. L'incertitude née d'un recrutement tardif n'altère pas l'engouement autour du club olympien, toujours aussi passionné. "En plus du mien, j'étais obligé de prendre un abonnement pour mon fils. Sinon je ne pouvais plus rentrer à la maison", s'amuse un abonné du Virage Nord.
Les tribunes pleines, les virages en passe de l'être
La semaine dernière, Jean-Bouin et Ganay ont vu les dernières places s'envoler. Tous les abonnements mis en vente ont trouvé preneur, alors que 3 000 cartes supplémentaires avaient été mises à l'encan à l'aube de la campagne. Au centre Robert-Louis-Dreyfus, on nous expliquait hier que les derniers sésames disponibles se trouvaient en virages, au Nord et au Sud. D'après les derniers décomptes échafaudés sur les hauteurs de La Commanderie, il restait un peu moins d'un millier d'abonnements. Sauf que la réalité se révèle un peu plus complexe. "On a tout vendu, il ne nous reste plus rien, insiste l'un des responsables d'une association de supporters. Si on avait eu 2 000 cartes de plus, on les aurait également écoulées. Croyant qu'il reste des abonnements disponibles, tout le monde nous appelle, le téléphone explose ! Les gens croient qu'on a encore des cartes et que l'on ne veut pas leur vendre.C'est faux."
Pour comprendre cet écart entre les chiffres fictifs et réels, il faut jeter un coup d'oeil aux deux formules d'abonnement mises en place cet été, ainsi qu'à la marche à suivre pour vivre sa passion en virage. Cette dernière se révèle simple et demeure identique depuis quelques saisons : les supporters doivent, au préalable, adhérer à l'un des groupes.
Une clé leur est ensuite donnée, laquelle donne accès à l'abonnement. Concernant la formule, l'OM en a mis, après discussions avec les groupes de fidèles, deux sur pied. La première, nommée intégrale et dont la phase de commercialisation a pris fin dimanche, permettait d'assister à toutes les rencontres de championnat, ainsi qu'à tous les matches de coupe d'Europe et à tous ceux de coupe de France, fixés ou à venir, pour 240 euros. La seconde, ouverte depuis lundi et ce jusqu'au 20 juillet, concerne seulement les 17 affiches de Ligue 1, pour 180 euros.
"Mais certains supporters ont rapidement adhéré aux groupes et ont volontairement laissé passer la date qui marquait la fin de l'abonnement intégral, éclaire une association, car ils n'avaient pas forcément les moyens de s'offrir la formule tout compris. Alors, ils vont se rabattre sur celle qui concerne la Ligue 1. Tout va partir, vu qu'ils ont jusqu'au 20 pour s'abonner officiellement."
Une liste d'attente pour... la saison prochaine !
La barre des 48 000 abonnés sera atteinte, ce qui sera du jamais-vu. Un authentique engouement alors que certains aficionados grimacent, voire s'inquiètent face à un mercato qui tourne au ralenti, avec la seule arrivée de Geoffrey Kondogbia. "On connaît le système et le football, le mercato ne se fait pas en un jour, temporise un vieux de la vieille des virages. Si on prend vite 10 joueurs et qu'on s'aperçoit que 9 ne sont pas bons, on fait quoi ? Tout cela n'est pas audible. Je suis supporter de mon équipe, je vais la voir avant tout. Je m'abonne, je l'encourage, même si un grand joueur ne vient pas. Je vais voir l'OM jouer, pas Alexis Sanchez. Il faut faire confiance à Pablo Longoria et lui laisser du temps. N'oublions pas qu'on est parti de zéro il n'y a pas si longtemps que ça..."
Beaucoup de chemin a été parcouru, depuis. À tel point que des supporters s'inscrivent déjà sur liste d'attente pour essayer de s'abonner... la saison prochaine !
La Provence