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Si Lyon a su cumuler les retombées économiques durant le Mondial, la cité phocéenne est, elle, passée à côté d'un joli pactole de plusieurs millions d'euros...
Marseille n'ayant pas candidaté, aucun match de la coupe du monde féminine de football ne s'est déroulé à l'Orange Vélodrome, engendrant un important manque à gagner estimé à plusieurs millions d'euros
La coupe du monde féminine de football vient à peine de se terminer qu'un premier bilan peut d'ores et déjà être tiré. Si, sur le plan sportif, les États-Unis ont littéralement écrasé la compétition; dans le domaine économique, Lyon a cumulé les très bons chiffres.
Stades, hôtels et restaurants lyonnais ont affiché complet
La "capitale des Gaules" a en effet accueilli les trois matches les plus prestigieux de l'événement, avec les demies et la finale, se transformant véritablement en capitale mondiale du football féminin. Les 180 000 billets mis en vente ont très rapidement trouvé preneur, avec notamment des "packs coupe du monde" comprenant transports et hôtellerie. De ce fait, les hôtels tout comme les restaurants lyonnais ont fait le plein, en particulier grâce aux 20 000 Américains présents spécialement pour l'événement. Au passage, certains tarifs ont été ajustés à la hausse...
Autre indicateur significatif attestant d'une belle dynamique économique : selon Visa, le leader mondial des paiements digitaux, les dépenses étrangères ont augmenté de près de 23% à Lyon par rapport à la même période l'an passé. Au total, pas moins de 4,45 millions de transactions ont été recensées en dehors du Groupama Stadium. Là encore, les Américains ont dominé le classement des dépenses juste devant les Anglais, avec à chaque fois des touristes au pouvoir d'achat très élevé.
Une absence totale de retombée économique pour Marseille
De son côté, Marseille n'affiche aucune retombée... Et pour cause, la cité phocéenne n'a pas reçu de match de la coupe du monde féminine, ne s'étant pas portée candidate il y a six ans. Par conséquent, le manque à gagner pour la ville et les commerçants est très important. "Pour un tel événement de dimension mondiale, un quart des supporters viennent pour des durées assez longues, de 2-3 jours, en mangeant et dormant sur place, avec des dépenses aux alentours de 280 euros en moyenne. 35% viennent juste pour l'après-midi et la soirée, faisant un restaurant avant d'aller voir le match. Enfin, les autres, qui sont généralement en proximité directe, ne se déplacent que pour le match, avec ce que l'on appelle "la petite consommation". De ce fait, peu ou prou, on peut estimer le manque à gagner sur un événement de cette portée de l'ordre de 4 à 5 millions d'euros", affirme Jean-Daniel Beurnier, vice-président de la CCI Marseille-Provence en charge du numérique et du sport, ainsi que de la CCI Provence-Alpes-Côte d'Azur délégué au sport.
Des retombées estimées à 45 millions d'euros du côté de Nice
Le dirigeant ajoute : "Vu l'enthousiasme suscité par cet événement, il est indéniable que nous avons perdu une très belle manne financière. Marseille est une vraie terre de sport qui aurait dû recevoir et profiter de cette belle coupe du monde de football comme nous avons su le faire précédemment. Je suis sûr que nous saurons tirer les leçons de ce loupé".
Une nécessité d'autant plus importante que, selon Christian Estrosi, le maire de Nice, la coupe du monde féminine de football a engendré "45 millions d'euros de retombées économiques" pour la ville, après avoir reçu six matches durant la compétition, dont la "petite finale" entre la Suède et l'Angleterre...
La Provence