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LE CLUB A INAUGURÉ HIER LES NOUVELLES VISITES DU STADE VÉLODROME; "Bienvenue dans la maison de l'OM "
Le "Champions project" est en chantier et la fin de saison compliquée, mais l'OM continue d'essaimer. Hier matin, le plus fada des clubs français avait donc convié les journalistes au sein de l'enceinte du boulevard Michelet pour dévoiler, en compagnie de quelques illustres anciens Olympiens (Jean-Paul Escale, Gérard Gili, Basile Boli, Marcel Dib, Fabrizio Ravanelli, Mamadou Niang) et certains actuels (Dimitri Payet, Steve Mandanda et Rudi Garcia), le dernier né de la galaxie marseillaise : car après "OM Next Génération", "OM Campus" et "OM Nation" (dont des membres privilégiés ont eu droit à une visite hier, contrairement aux groupes de supporters), place désormais à "OM Tour". Un nom de code choisi pour lancer la nouvelle formule des visites du stade Vélodrome, désormais opérées par le club.
"Bienvenue dans la maison de l'OM", a introduit Laurent Colette, le directeur général du club, qui a pris le micro en l'absence du président Jacques-Henri Eyraud, retenu à Paris pour une réunion avec la Fédération française de football. "Depuis le 1er janvier, l'OM est le gestionnaire du Vélodrome. Et maintenant, le stade va devenir le symbole de ce qu'est l'OM", a-t-il annoncé avant de poursuivre, presque lyrique : "C'est un voyage, un parcours, une traversée dans l'histoire de l'OM". Bref, "l'OM Tour est un voyage émotionnel, personnel et collectif, bien différent des musées à la papa (sic)", a conclu l'ex-dirigeant du Barça et de l'AS Roma, qui espère "quadrupler ou quintupler" le nombre de visites (43 000 l'an dernier) en trois ans.
Alors, quel est le changement apporté par l'OM au regard des précédentes visites gérées par Arema, l'exploitant initial ? En attendant que le club olympien investisse en "son, lumière et pelouse dès cet été", dixit Colette, les dirigeants olympiens ont surtout pris possession des lieux. La décoration est donc désormais estampillée OM, avec des trophées en vitrine (enfin ceux qui restent...), des maillots anciens et plus récents accrochés au mur d'un salon, des Unes de presse, des vidéos d'époque (dont le très rare OM-Ajax de 1971 !) et des photos non moins historiques. Lyam, 6 ans, le fiston de Mamadou Niang, a très vite identifié son paternel alors que Gérard Gili, lui, feignait de ne pas se reconnaître avec 30 ans de moins et une moustache qu'Adil Rami aurait validée. "On a un beau stade, il faut une grosse équipe !", s'exclamait pour sa part Jean-Paul Escale, le gardien de but olympien de 1960 à 1971.
L'histoire de l'OM est donc racontée au terme d'un parcours libre et varié, parfois interactif et toujours ludique, avec des contenus originaux. À l'entrée des vestiaires, on découvre ainsi des bornes disposées dans chaque pièce avec plusieurs tutoriels vidéos (sous-titrés en anglais) : Rudi Garcia s'occupe de souhaiter la bienvenue dans le saint des saints, Franck Le Gall, le médecin du club, témoigne dans la salle médicale, Steve Mandanda présente le vestiaire, "l'endroit le plus secret du stade", tandis que Paolo Rongoni, le responsable de la performance, explique ce qui se joue dans la salle d'échauffement. L'ex-joueur Jean-Marc Ferreri apporte lui aussi sa contribution juste avant de pénétrer sur la pelouse.
Un endroit stratégique qui avait été dévoilé samedi en marge du nul contre Angers (2-2, voir notre édition du 31 mars). Mais la réaction aux diverses inscriptions badigeonnées sur les murs du fameux tunnel avait sapé l'effet d'annonce. Au vrai, certaines phrases sont tristement ridicules comme "Bienvenue chez les fous", "Toi qui entre ici, abandonne tout espoir", "Welcome to Hell" (et sa variante humide "Welcome to the jungle") ou encore "Tremble" et "Fuis, il est encore temps" en typo Halloween. Même les joueurs du SCO ont dû se marrer ! "On n'a rien inventé, ce sont de vraies phrases de supporters !", a justifié Laurent Colette, en aparté. Or, pas de trace des "Direction démission", "Mouille le maillot ou casse-toi" et autre "L'OM, c'est nous"... Quoi qu'il en soit, au-delà de ces impairs sémantiques et d'un mur d'écharpes douteuses, la nouvelle formule des visites du stade Vélodrome devrait ravir bien des amoureux de l'OM.
La Provence