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ORANGE VÉLODROME; L'OMrécupère les clés du stade; Le club marseillais gérera l'exploitation commerciale de l'enceinte à partir du 1er janvier 2019. La fin d'un (trop) long feuilleton
Depuis que sa magistrale coque blanche est apparue, en 2014, il ne se passe pas une semaine sans que le Vélodome ne soit au centre de débats animés dans la cité phocéenne. Qu'elles soient politiques ou sportives, les discussions au sujet du stade sont souvent musclées. Et les négociations serrées. Du partenariat public-privé (le fameux PPP conclu entre la ville de Marseille et Arema* jusqu'en 2045), au naming signé avec Orange en 2016, en passant par des échanges tendus sur le montant du loyer payé par l'OM (à la fin de l'époque Louis-Dreyfus, comme au début de l'ère McCourt), il a toujours été difficile pour le grand public de s'y retrouver. Entre la bataille autour des chiffres, leur véracité, la différence (de taille) entre les discours publics, les prises de position médiatiques et les pourparlers privés, le dossier du nouveau Vel' est un vrai sac de noeuds. Quant à son coût réel pour le contribuable, mystère et boule de gomme.
C'est dans ce contexte que l'OM a officiellement annoncé hier, en début d'après-midi, qu'il devenait le "gestionnaire unique" de l'enceinte. Un grand pas en avant pour le club séculaire et pour son propriétaire bostonien, qui avait fait de cet objectif une priorité absolue dès son arrivée il y a deux ans. Un soulagement, surtout.
"Mieux recevoir l'ensemble des publics"
Révélé par La Provence le 11 juillet, l'accord a mis du temps à se concrétiser. "L'Orange Vélodrome devient la véritable maison de l'OM, là où notre équipe communie avec son public et forge sa légende (...) Le club a développé un véritable plan stratégique ayant pour but de poursuivre la modernisation du stade et de l'aménager pour mieux recevoir l'ensemble des publics. Celui-ci sera présenté dans les prochaines semaines", a notamment écrit l'institution présidée par Jacques-Henri Eyraud dans son communiqué, tout en rajoutant qu'elle "souhait (ait) la bienvenue aux effectifs d'Arema qui se voient rattachés aux équipes olympiennes".
Dans le même temps, la société dirigée par Bruno Botella sortait à son tour pour préciser quelques détails de ce "contrat de sous-délégation de l'exploitation commerciale du stade qui prend effet le 1er janvier 2019".
Verbatim : "OM Opérations (filiale de OM SAS) prendra ainsi en charge dès cette date l'ensemble des activités commerciales et événementielles du stade (séminaires, concerts, matches...). Arema, qui reste garant et titulaire du contrat de partenariat vis-à-vis de la ville de Marseille, conserve la charge de l'entretien, de la maintenance, et du gros entretien et renouvellement des installations."
Ce qui ne veut toutefois pas dire que le futur ancien exploitant s'occupera de la pelouse ou de la sono, par exemple. Au contraire, c'est bel et bien l'OM qui sera le maître d'oeuvre à tous les niveaux, Arema restant simplement dans le giron du Vel' en vertu de son contrat initial avec la mairie.
Objectif : générer de nouvelles recettes
Voilà un peu plus d'un an, lors d'un face aux lecteurs organisé dans nos locaux, Frank McCourt avait expliqué qu'"être locataire à mi-temps, cela n'a aucun sens". "Si vous êtes propriétaire de votre maison, vous investissez pour le long terme, Si vous êtes locataire, ce n'est pas pareil", soufflait-il.
La semaine prochaine, l'OM récupérera donc le trousseau de clés du Vel'. Le club de "JHE" pourrait ainsi mettre en place son programme destiné à générer de nouvelles recettes. "Nous souhaitions être plus présents au coeur de la ville pour pouvoir davantage nous mettre au service des Marseillais. C'est donc chose faite, s'est réjoui le diplômé d'Harvard dans le texte publié par l'OM. Nous allons tout mettre en oeuvre pour que ce site d'exception soit plus encore un des lieux phares de la vie sportive, culturelle et artistique de la cité phocéenne, 365 jours par an."
À quoi ressemblera donc cet "OM Vélodrome Project" dans les mois à venir ? To be continued.
* Filiale du groupe Bouygues à sa création, Arema a pour actionnaires Mirova fond BPCE (54 %), la Caisse des dépôts (31 %), Bouygues Construction (10 %) et la CEPAC (5 %).
La Provence