"Nous espérons devenir gestionnaire au quotidien du stade". Voilà ce qu’a déclaré Jacques-Henri Eyraud fin juillet, lors d’une conférence de presse commune avec Jean-Claude Gaudin, le maire de Marseille. Avant que ce dernier ne rajoute : "J’encourage rapidement l’OM et Arema à trouver un accord". Une pression amicale modérément appréciée, à l’époque par la société immobilière Arema, actuellement en charge de l’exploitation de l’Orange Vélodrome.
"Ce qui a été un peu compliqué à gérer pour Arema, ses collaborateurs et ses actionnaires, c’est que tout a été un peu amplifié sur le thème, Arema va disparaitre du dispositif, raconte le président d’Arema, Bruno Botella. C’est à la lecture de la presse que nous avons eu quelques poils qui se sont hérissés, dont les miens, je ne vous le cache pas. J’étais en vacances et j’ai été appelé par 200 personnes qui me disent "on vous vire" ? Je m’en suis expliqué avec les acteurs de cette conférence de presse. Il n’y a pas eu malice, cela a juste été un peu déformé. Et aujourd’hui, tout est entré dans l’ordre et il n’y a plus de sujet."
Sur cette pression amicale du mois de juillet, en effet. Pas, en revanche, sur l’avenir de l’exploitation commerciale du stade Vélodrome, qui est un dossier prioritaire aux yeux des dirigeants marseillais, qui pourrait alors simplifier la tenue des matchs dans l’enceinte, remodeler le stade à sa guise (couleurs des sièges, musée…) et bien évidemment, accroïtre ses revenus. Un rapprochement auquel Arema est favorable aujourd’hui.
Trois solutions s’offrent à l’OM
"On est ouvert à tous les sujets, dans le cadre du contrat qui nous lie à la ville, poursuit Bruno Botella. Il y a un certain nombre de choses qui sont possibles. L’entrée au capital d’Arema ? On l’a proposé. Il y a quelque chose qui existe dans le contrat, qui s’appelle l’annexe 26, qui est la possibilité pour l’OM et Arema de créer une société d’exploitation commune, qui gérera l’enceinte en mettant en commun un certain nombre de moyens commerciaux, marketing… Ce que souhaite Jacques Henri-Eyraud, c’est qu’on lui délègue notre exploitation commerciale. On resterait titulaire du contrat de partenariat de la ville et lui se substituerait à nous pour l’exploitation quotidienne et commerciale du stade."
C’est une main tendue de la part d’Arema à l’OM, qui estime que les discussions devraient aboutir "d’ici la fin de la saison". Mais alors que l’OM se montre très pressé sur le dossier, Arema temporise un peu, afin de s’assurer que le club olympien offre suffisamment de garanties, vis-à-vis de la ville de Marseille pour exploiter l’Orange Vélodrome. "Moi j’y suis favorable, dans la mesure où cela n’affaiblit pas la sécurité qu’a donné Arema à la ville de Marseille et à ses contribuables", insiste Bruno Botella.