loursin a écrit:il risque quoi d'ailleurs ? les flics peuvent l'attendre à la sortie du stade s'il est reperé par une camera en tribune officielle ?
Il va aller pointer au commissariat avant chaque match.
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loursin a écrit:il risque quoi d'ailleurs ? les flics peuvent l'attendre à la sortie du stade s'il est reperé par une camera en tribune officielle ?
L’OM sensible aux ultras
Les 28 000 membres des groupes de supporters marseillais représentent ne force dont le club, voire la Ligue, doit tenir compte.
MARSEILLE –
de notre envoyé spécial
CE MATIN, à la Commission supérieure d’appel de la FFF, suite à la décision du Conseil national de l’éthique de ne pas attribuer le point du match nul au Paris-SG et à Marseille après leur match (0-0) du 5 mars dernier, toutes les parties concernées seront représentées (lire par ailleurs). Sauf une, celle à l’origine de l’affaire. Les groupes de supporters
marseillais, lesquels avaient jugé insuffisant le quota de 1 000 places qui leur avait été attribué par le club de la capitale. Les Winners et leur vice-président Rachid Zeroual ont été en pointe dans cette revendication : « Petit à petit, notre quota de places au Parc des Princes a baissé au fil des années. Avant, ceux qui n’avaient pas de billets montaient quand
même et cela donnait lieu à des incidents. Cette fois, on savait que Nicolas Sarkozy voulait en profiter pour s’attaquer aux associations de supporters. Lorsque nous avons appris, le lundi avant le match, que le Paris-SG faisait état de manière mensongère d’un arrêté préfectoral pour
s’opposer à notre demande de respecter le quota qui est de 5 % de la capacité du stade, donc 2 000 places, nous sommes venus voir les dirigeants de l’OM pour leur dire qu’on monterait à 2 000 supporters marseillais parce que c’était légitime. »
Une attitude qui a provoqué cinq jours de palabres au cours desquels Rachid Zeroual s’est révélé un interlocuteur qui compte pour Frédéric Thiriez, le président de la Ligue de football professionnel, lequel s’est entretenu à deux reprises par téléphone avec le vice-président des Winners (ce que Frédéric Thiriez nous a confirmé). Un interlocuteur visiblement important puisque le président de la LFP est passé sur le fait que Rachid Zeroual soit interdit de stade jusqu’en février 2007, une peine infligée en même temps que quatre mois de prison et 10 000 euros de dommages et intérêts suite à une bagarre au Stade-Vélodrome en 2003.
Interlocuteurs privilégiés de Thiriez
Le premier entretien téléphonique a eu lieu le mardi, cinq jours avant le match, raconte Rachid Zeroual :« Ce jour-là, Pape Diouf nous a dit qu’il avait cherché à contacter Thiriez et il attendait qu’il le rappelle. Je lui ai alors dit que j’avais moi-même eu le président de la Ligue pour lui expliquer la situation et qu’il était convenu de me tenir au courant après avoir contacté l’OM. Pape était furieux après avoir appris ce que Thiriez m’avait dit, à savoir qu’il projetait de le suspendre lui et José Anigo s’ils prenaient le parti des supporters. »
Deuxième entretien téléphonique le samedi matin, la veille de la rencontre, cette fois à l’initiative de Frédéric Thiriez : « Il m’a demandé ce qu’il en était, explique Rachid Zeroual, et voulait savoir si les dirigeants de l’OM allaient rester sur leur position. Je lui ai répondu qu’ils allaient rester fermes. »
Entre-temps, le vendredi, Pape Diouf et les groupes de supporters marseillais s’étaient mis d’accord sur une position commune, à l’initiative du président de l’OM, selon Rachid Zeroual : « Il nous a annoncé que a Ligue allait les sanctionner si l’OM ne montait pas à Paris, et de manière sévère. Il nous a proposé une solution qui était d’aligner une équipe bis avec des joueurs de laCFA et qu’il n’y ait pas de supporters marseillais à Paris, ceci afin d’être solidaires de la démarche des dirigeants. Nous avons souri parce que c’était une solution à laquelle nous avions songé et on a accepté de suite. »
Le rôle moteur des Winners
Était-ce vraiment une solution à l’initiative de Pape Diouf ? Le président de l’OM assure que oui, Rachid Zeroual le confirme. En tout cas, l’envoi des minots à Paris a ravi les tenants du « marseillisme » pur et dur et a signé le retour au premier plan des Winners qui ont joué un rôle moteur dans cette affaire. Il s’agit du groupe le plus important en nombre d’abonnés (5 550), devant les Yankees (5 000), Ultras (4 500), Amis de l’OM (3 550), MTP (3 000), Dodgers (2 500), CCS (2 000) et Fanatics (1 500). Au 100, rue Loubon, au coeur du quartier de la Belle-de-Mai, dans le local imposant du groupe, Rachid Zeroual situe ce qui fait selon lui la spécificité des Winners : « Dans cette affaire, nous avons montré au mouvement ultra en France que l’on était plus responsables qu’eux, qui ont toujours montré du doigt les avantages qu’on avait et qu’ils n’ont pas. Pour des groupes qui sont censés ne penser qu’à l’argent, eh bien,on a plutôt pensé à la sécurité de nos adhérents. Nous avons décidé de ne pas faire monter 1 000 supporters sans billets et renoncé au déplacement.»
Et il refuse l’idée selon laquelle l’OM, en envoyant une équipe bis à Paris, a sacrifié ses chances sur le plan sportif. Pour Rachid Zeroual, « l’important, c’était de montrer l’unité du peuple marseillais derrière son club. Tout le monde, à commencer par le maire, Jean-Claude Gaudin, a été solidaire. » Les supporters qui étaient opposés à l’envoi d’une équipe bis ? Selon lui : « Ce sont les mêmes qui disent encourager l’OM mais qui le trahissent quand on perd. Ce sont des anarchistes de canapé! »
Rachid Zeroual et les Winners représentent la frange dure des supporters marseillais : « Nous avons une banderole qui résume tout. Il y est écrit : indépendants. »
Une indépendance marseillaise qui voit d’un mauvais oeil ceux qui viennent de l’extérieur.
« Ceux qui arrivent d’ailleurs, ils se croient au Colisée »
Quand on soumet au vice-président des Winners le constat selon lequel les meilleurs résultats du club ont été obtenus avec deux présidents qui n’étaient pas marseillais, Marcel Leclerc et Bernard Tapie, il rétorque : « Sous l’ère RLD, qui a failli ramener des titres à l’OM ? Deux entraîneurs marseillais, Rolland Courbis et José Anigo. Les autres, Jean-Michel Roussier, Christophe Bouchet, ils étaient payés pour travailler à l’OM, ils n’étaient pas bénévoles. À l’arrivée, cela s’est retourné contre eux, parce que c’est le problème de l’Olympique de Marseille. Ceux qui arrivent d’ailleurs, ils se croient au Colisée, ils se prennent pour César. À force de vouloir changer des choses dans une ville où ils n’ont pas grandi, ils se sont mis tout le monde à dos. »
Réputés violents, les supporters marseillais ont appris la sagesse :
« On a appris la patience, à prendre du recul, à ne plus réagir comme à ’époque où il n’y avait pas les lois sécuritaires de Michèle Alliot-Marie, Dominique Perben ou Nicolas Sarkozy. Il y a la peur du gendarme, vu qu’on nous surveille en permanence. On apprend à maronner (maugréer) discrètement et le moment voulu, on se fera entendre. Et ce n’est pas le moment. »
En attendant, Rachid Zeroual fait part de son estime pour Pape Diouf :
« Avec lui, on a des déclarations claires, des conversations où il n’essaye pas de nous manipuler. Et ce que j’apprécie, c’est qu’il n’a vraiment pas peur de nous. Donc il nous dit ce qu’il pense. Les rapports sont clairs et honnêtes, on se tient en respect.»
DOMINIQUE ROUSSEAU
Les supporters qui étaient opposés à l’envoi d’une équipe bis ? Selon lui : « Ce sont les mêmes qui disent encourager l’OM mais qui le trahissent quand on perd. Ce sont des anarchistes de canapé! »
Cookies a écrit:Le CNE devrait se pencher la dessus. Depuis quand le patron de la ligue a t il comme interlocuteur un groupe de supp plutot que le patron du club ?
Une fois le verdict de la commission supérieure d'appel rendu, les deux clubs auront encore la possibilité de saisir le Comité national olympique du sport français (CNOSF). AP
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