Petit point des éléments de défense du club, aujourd'hui, devant la Commission supérieure d'appel, selon la Provence de ce jour :
...Comment alors le club a-t-il préparé sa comparution' ?
Sa défense s'appuie sur plusieurs points. Il y a d'abord un travail d'explication. L'OM ne pourra en faire l'économie. Il rappellera ses interventions auprès de la Ligue, la mise en avant par le PSG et la LFP d'un arrêté prélectoral qui n'a jamais existé. Il martèlera n'avoir jamais contourné les règlements, comme l'ont rappelé le Conseil national de l'éthique et Frédéric Thiriez, dans un entretien accordé au quotidien L'Equipe le 8 mars. II démontrera la légitimité de la demande de ses supporters, lesquels réclamaient l'application pure et simple de l'article 354 (5 % de la capacité du stade dans une limite de 2 000) sur l'attribution du nombre de places aux équipes adverses. Au-delà, il tentera de faire entendre raison sur la légitimité de sa démarche. D'abord en terme de sécurité. Ensuite, en présentant son équipe réserve, l'OM n'a enfreint aucun règlement et n'a pas faussé le championnat. Son classement le prouve : en obtenant le nul (0-0), il ne s'est pas pénalisé et le club reste à portée d'une qualification pour le troisième tour préliminaire de la Ligue des champions. Il le sera encore plus si on lui rend le point de pénalité (il serait alors à trois longueurs de Lille). Sportivement, la démarche est essentielle. En terme d'image, elle a une signification plus forte : c'est la réhabilitation de ses minots qui est en jeu et, au-delà, de la formation française que les instances fédérales ne peuvent dénigrer pour être les premières à assurer sa promotion !
Selon nos informations, l'OM se penchera également sur quelques anomalies, dont trois apparaissent essentielles :
1. Saisie par la LFP, l'OM s'étonne que l'instance ne soit pas mentionnée dans les attendus, que F. Thiriez ou ses représentants n'aient pas été entendus, alors que le président de la Ligue se trouvait dans les locaux de la FFF, quelques minutes avant l'audition des 2 clubs devant le CNE.
2. L'OM contestera le point suivant : selon l'article 4 du règlement du Conseil national de l'éthique, par dérogation de l'article 5 du règlement disciplinaire, le Conseil exerce un pouvoir disciplinaire pour tous les manquements graves à l'éthique commis par des licenciés, assujettis au droit de juridiction de la Fédération, à l'occasion de déclarations, d'attitudes ou de comportements publics de nature à nuire à l'image du football. Cela revient à dire que le CNE avait le droit de sanctionner Pape Diouf et José Anigo, mais pas l'Olympique de Marseille. Le club n'est pas licencié, il porte un numéro d'affiliation. De plus, les avocats du club, devraient rappeler qu'aucune licence n'a été délivrée à ce jour à Diouf et Anigo.
3. Enfin, selon l'article 9, paragraphe 2, alinéa (e) du règlement disciplinaire, "les procès-verbaux sont signés par le président et le secrétaire des organes disciplinaires". Dominique Rocheteau aurait donc dû signer le PV. Or, il l'a été par Jean Lapeyre, directeur général de la FFF. Où est donc l'indépendance du Conseil ?
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Thierry MURATELLE
Les auditions ont commencé ce matin à 9h30. Décisions cet après midi au mieux, plus vraisemblablement demain, avant la demi finale