Modérateur: Modérateurs
Je te l'ai dit : oui, Lagardère, TF1 et M6 viennent de racheter C+. Et, dans le même temps, ils cèdent TPS à Canalsat.
VÉRITABLE SERPENT DE MER,
la vente du PSG refait surface. Huitième
en Championnat à 12 points
de la deuxième place, l’objectif de la
saison, pris en otage par la violence
répétée de ses supporters, miné par
les affaires financières, le club parisien
entre de moins en moins dans
les plans du groupe Canal +, son
actionnaire. À tel point que, selon
nos informations, la banque
d’affaires Lazard, spécialisée dans
les conseils en fusions-acquisitions,
a été mandatée afin de trouver des
repreneurs pour le Paris - Saint-
Germain.
Cette difficile mission confiée à la
banque, dont les trois principaux
bureaux se trouvent à New York,
Paris et Londres, est directement
supervisée par Bertrand Méheut, le
président du groupe Canal +. Il
s’agit de permettre à l’actionnaire
unique du PSG, arrivé aux commandes
en 1991, de trouver un
moyen de quitter la place. Totalement
si un repreneur s’engage à
acquérir toutes les parts détenues
par le groupe Canal + ou partiellement
s’il s’agit d’un partenaire désirant
se contenter d’une participation
minoritaire. L’actionnaire
actuel du PSG est même prêt à rester
au capital du club en laissant le
contrôle à une autre entreprise.
Contactée hier après-midi, la direction
dugroupe Canal+a confirmé le
mandat de la banque pour dénicher
des investisseurs susceptibles de la
soulager de son encombrante
filiale : « Un mandat a en effet été
donné il y a un certain temps à la
banque Lazard pour étudier les
modalités de recomposition du
capital du Paris -Saint-Germain,
mais aussi les opportunités offertes
par une prochaine possibilité
d’introduction en Bourse des clubs
de football et pour identifier les
éventuels partenaires industriels
susceptibles de rejoindre le capital
du Paris - Saint-Germain. »
La volonté de vendre le PSG est
récurrente. Francis Graille, président
jusqu’au printemps 2005,
devait, on s’en souvient, monter un
tour de table pour entrer au capital
du PSG. Il a été question d’abord de
12 %des parts, puis de 34 %, c’està-
dire la minorité de blocage, et
enfin d’un contrôle complet. Mais
les intentions des uns et des autres
ont été plutôt fluctuantes. Au bout
du compte, Graille n’a pas convaincu
Canal + de sa capacité à réunir
les fonds nécessaires et amême été
écarté sèchement de la présidence
au profit de Pierre Blayau.
17,8 millions de pertes
au 30 juin 2005
Auparavant, en mai 2002, un cabinet
spécialisé, Toulouse et Associés,
basé à Paris, avait déjà été
chargé officiellement de trouver un
repreneur ou un partenaire financier
pour le club parisien. Mais il n’y
était pas parvenu, car les conditions
n’étaient pas réunies à l’époque
pour obtenir une bonne valorisation
du club. Le sont-elles aujourd’hui ?
Ce n’est pas évident. Le PSG a
encore perdu 17,8 millions d’euros
au 30 juin 2005, ce qui en fait le plus
mauvais élève de la Ligue 1. À lui
seul, il totalise même plus de la moitié
des pertes enregistrées
(32,5M) par l’ensemble des clubs
de l’élite.
Mais, pour éventuellement espérer
se désengager en fin de saison, il
faut s’y prendre maintenant… Et la
période peut devenir plus favorable
avec la possibilité offerte bientôt
aux clubs professionnels d’entrer en
Bourse. Pour les fonds d’investissement,
il s’agit d’un argument,
même s’ils peuvent s’effrayer de la
faible rentabilité des clubs de football.
Et en particulier de celle du
PSG… Pour l’heure, la banque
Lazard n’a visiblement pas encore
trouvé l’oiseau rare.
Les performances sur le terrain des
joueurs de Guy Lacombe ne l’aident
pas non plus dans sa délicate mission.
Car, sans la lucrative Ligue des
champions la saison prochaine,
hypothèse probable au vu du parcours
des Parisiens, les difficultés
financières ne vont évidemment
pas s’arranger. Et l’attractivité du
PSG non plus.
ÉTIENNE MOATTI
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