Bouchet : "Perrin ne prendra pas de recul"
A l'issue de la rencontre face à Toulouse, Christophe Bouchet a indiqué qu'une semaine de réflexion avait débuté avec Alain Perrin. "Il ne prendra pas de recul", assure-t-il. Le président annonce toutefois que des changements de fonctionnement sont à l'étude pour janvier. Interview.
Christophe Bouchet, va-t-il y avoir du changement à l'OM pendant la trêve ?
Christophe Bouchet : "Changer pour changer n'apporte rien de bon. Nous nous sommes vus vendredi avec Alain (Perrin) pour mettre sur la table toutes les solutions possibles. Nous nous sommes données plusieurs jours de réflexion avant de prendre une décision".
De quel type de solutions s'agit-il ?
Christophe Bouchet : "On ne peut pas se satisfaire du fonctionnement actuel. Il peut donc y avoir une répartition des rôles différente dans le staff. Cela peut aussi très bien se limiter à la façon d'aborder les matches".
Peut-on imaginer qu'Alain Perrin prenne du recul ?
C.B. : "Non, il ne le fera pas. Il y a une aventure humaine dont nous ne sommes pas arrivés au bout".
Sa présence dans le Directoire du club joue-t-elle un rôle dans vos décisions ?
C.B. : "Non, cela n'a rien à voir. Au contraire, le droit français rend facile un licenciement dans ce cas de figure".
"Il n'y a pas une responsabilité unique"
Alain Perrin endosse-t-il sa part de responsabilité dans la situation sportive actuelle de l'OM ?
C.B. : "Oui, bien évidemment. Il ne la vit pas plus sereinement que les autres, même s'il ne l'affiche pas forcément. Le doute est permanent chez lui. C'est un grand bosseur, et il s'est mis encore plus le nez dans le guidon, si tant est que cela soit possible. Mais dans une équipe, il n'y a pas une responsabilité unique. C'est l'affaire de tous, du président aux joueurs en passant par l'entraîneur".
On entend parfois dire que le courant ne passe plus entre Alain Perrin et ses joueurs…
C.B. : "Je ne le pense pas".
Que manque-t-il à cette équipe ?
C.B. : "C'est complexe car on a beaucoup de soucis, et en même temps nous ne sommes pas loin de la vérité. Même si la rencontre face à Toulouse n'en est pas l'illustration la plus convaincante".
Qu'avez-vous identifié comme "soucis" ?
C.B. : "Avec Alain (Perrin) nous sommes d'accord pour dire qu'il manque un supplément d'âme dans l'équipe. Le groupe est très sain, mais il y a parfois un manque de rage. Cela s'est encore observé ce samedi. J'ai vu au moins deux joueurs sur lesquels on peut se poser des questions. Quand on laisse partir un adversaire de cette façon… Le cerveau humain est une machine complexe car ils font partie des joueurs qui nous ont rendu le plus de services par le passé…".
"Les 5 premières semaines de l'année 2004 seront décisives"
Le mercato va-t-il permettre d'y remédier ?
C.B. : "Un supplément d'âme, ça ne se trouve pas au mercato. Il n'y a pas d'homme providentiel. Non, on va garder la même trame. A part Fabien Barthez, il n'y a pas d'arrivée programmée. Tout le monde doit apporter davantage".
Lors d'un échange avec Michel Platini sur Canal+, vous aviez dit être à la recherche d'un numéro 10…
C.B. : "Non, on a mal interprété mes propos. Je n'ai fait qu'une réponse de circonstance".
Un rumeur dit que la suspension de Rio Ferdinand pour 8 mois pour dopage a relancé l'intérêt de Manchester United pour Van Buyten…
C.B. : "Je n'en ai aucune idée. Je crois que c'est une rumeur qui vient de Belgique. Cette presse a déjà été à l'origine de ce type de bruits, et elle ne l'a jamais fait innocemment".
L'OM a-t-il revu ses ambitions à la baisse ?
C.B. : "Non. L'objectif reste toujours de terminer dans les trois premiers pour assurer une continuité. Celle-ci étant davantage sportive que financière. Nous avons vécu une fin d'année cauchemardesque, avec des performances inacceptables en novembre-décembre. Mais nous avons les moyens de nous rattraper. Les 5 premières semaines de l'année 2004 seront décisives, avec notamment ces deux matches reportés à disputer. Nous n'allons pas tout miser sur cette période, mais nous pouvons en profiter pour re-sauter dans le bon wagon".
Propos recueillis par Laurent Oreggia
christophe l'art et la maniere d'endormir tout le monde
cela m'etonnerait que personne arriva a part barthez