Foot - CAN - Egypte : Mido suspendu six mois
L'attaquant égyptien Mido, qui s'est opposé mardi au sélectionneur national Hassan Chehata lors de son remplacement contre le Sénégal (2-1), a été suspendu pour six mois de toute compétition avec l'équipe nationale, a annoncé mercredi la Fédération égyptienne de football. Il ne disputera donc pas la finale de la Coupe d'Afrique des Nations, vendredi contre la Côte d'Ivoire.
Remplacé à la 79e minute par Amara Zaki, Mido avait mis plus d'une minute à sortir du terrain et s'était ensuite confronté nez à nez avec Chehata avant d'être calmé par le vétéran Hossam Hassan, obligé de séparer les deux hommes. Humiliation suprême pour Mido : Zaki avait marqué de la tête sur son premier ballon, alors que les supporteurs égyptiens avaient déjà choisi le camp de l'entraîneur Hassan Chehata.
Les journalistes et les supporters sont scandalisés
La presse est tout aussi unanime pour condamner le caprice de son attaquant vedette. «Après l'échange honteux avec son entraîneur, Mido a perdu le respect et l'amour de tous les Egyptiens», écrit le quotidien le plus vendu, Al-Ahram. «S'excusera-t-il ? S'il le fait, je propose qu'on lui refuse l'honneur de représenter le pays en finale, insiste le journaliste Hassan al Mistikawi. Bien qu'il puisse nous faire gagner le titre, les Egyptiens ne veulent pas de Mido.» La disgrâce est totale pour l'ancien chouchou du public égyptien, hué mardi par les 74 000 spectateurs du stade international du Caire, qui ont scandé «Dehors ! Dehors ! » avant d'applaudir une minute plus tard son remplaçant, auteur du but victorieux.
Le quotidien d'Etat Al-Gomhurriya, qui ne manque pas de féliciter au passage le président Moubarak pour la victoire, interpelle le joueur : «Si ton entraîneur à Tottenham t'avais demandé de sortir, aurais-tu réagis de la même manière ? » Et le journal de conclure : «Peu importe ta célébrité, le public égyptien n'oubliera jamais ta conduite inacceptable ».
Voilà au moins une fédération qui prend ses responsabilités
Quant à Mido, il va falloir qu'il pense à s'acheter un cerveau