Heureusement que ce n'est pas à Marseille que ça arrive, parce qu'on ferait certainement la Une de Paris Match. En tout cas, l'adjoint de Müller n'y va pas par quatre chemins.
Ettorre: "J'accuse..."
De Sports.fr
Alors que le FC Metz file tout droit vers la Ligue 2, lui qui compte 11 points de retard sur le premier non-relégable, l'ex-gardien du club, Michel Ettorre, aujourd'hui adjoint de Joël Muller, a poussé un sérieux «coup de gueule» dans le Républicain Lorrain de lundi suite à la lourde défaite à domicile samedi dernier face à Nantes (1-4). Où il est question d'amour du maillot galvaudé, de mépris des joueurs à l'égard des dirigeants, de tricheurs davantage concernés par leur porte-monnaie que par l'avenir du club...
Les propos d'Ettorre font grand bruit en Lorraine.
Il n'y est pas allé avec le dos de la cuiller ! Sans doute lassé du manque de réaction des joueurs messins qui assistent sans réagir à la lente descente aux enfers d'un club qui s'apprête à retrouver la Ligue 2, 39 ans après l'avoir quittée, Michel Ettorre a décidé de se lancer dans un réquisitoire à charge dans les colonnes du Républicain Lorrain qui a fait grand bruit en Lorraine.
Accusant "un bon tiers des joueurs messins d'avoir triché", il leur reproche en outre "d'être indifférents au sort du FC Metz, à ses valeurs et à celles de la région", et par là même de mépriser les dirigeants et le staff, Carlo Molinari et Joël Muller en tête. L'ex-gardien de but du club va même très loin, regrettant la disparition de valeurs auxquelles il reste attaché, illustrée notamment par l'absence de la plupart des joueurs à l'arbre de Noël du club en fin d'année.
"Nous sommes des privilégiés, ils sont des privilégiés, mais ils n'ont même pas su donner une heure de leur temps pour le personnel du club et les enfants. C'est inacceptable comme c'est inacceptable de s'inventer des blessures, comme c'est inacceptable de ne pas tout donner pour un maillot que certains ne méritent pas."
Et Michel Ettorre d'enfoncer le clou: "Ils vont partir ou sont partis sans même être passés, sauf pour prendre de l'argent. Ils devraient avoir la décence de le rendre au club, cet argent. De dire: «Je me suis trompé, je vous ai trompés, pardon.» La dimension d'un homme n'est pas fonction de la cylindrée de sa voiture."
Le navire coule...
Inutile de dire que ces propos d'une véhémence rare ne sont pas tombés dans l'oreille d'un sourd, gênant aux entournures le président Carlo Molinari qui regrettait qu'ils soient sortis du vestiaire lorrain et aient été adressés à la presse. Ils reflètent en tout cas un malaise énorme au sein d'un groupe qui, toujours selon l'adjoint de Joël Muller, n'a de groupe que le nom. Un groupe miné par les inimités entre joueurs, par l'affaire de la prétendue tentative de corruption du match Metz-Lyon (0-4) qui avait donné lieu à une «chasse au traître», mais aussi par de grosses dissensions entre le staff technique et les joueurs que Michel Ettorre n'a fait qu'entériner en les accentuant certainement.
Confronté à la plus grave crise du club depuis qu'il en a pris la direction le 21 janvier 1967, Carlo Molinari tente de garder la barre contre vents et marées. Lundi, il a confirmé Joël Muller dans ses fonctions, affirmant qu'il resterait en fonction jusqu'au terme de la saison. Michel Ettorre restera-t-il à ses côtés ? Pour l'instant, oui.
Quant à l'effectif, il se décompose: Paisley est parti à Troyes, Ahn à Duisbourg, Ouadah attend son tour... Bref, le FC Metz donne l'image d'un navire qui tangue sérieusement, parviendra-t-il à résister aux déferlantes qui l'assaillent de toutes parts ou sombrera-t-il ? L'avenir proche le dira...