LONDRES (Reuters) - L'ancien buteur irlandais de l'Olympique de Marseille Tony Cascarino affirme lundi avoir subi des injections de substances non identifiées afin d'améliorer ses performances lorsqu'il jouait pour le club phocéen dans les années 90.
Dans son éditorial publié lundi par le London Times, Cascarino ajoute qu'il s'agissait d'une pratique largement répandue parmi les joueurs olympiens avant chaque match à domicile.
"A ce jour, je n'ai aucune idée de ce que c'était, le médecin (du club) me disait seulement que cela me donnerait une décharge d'adrénaline et je ne me suis jamais senti en état de réclamer du repos", écrit Cascarino.
"Quel que fut le produit, mes performances se sont améliorées. Je me raccroche à l'espoir que c'était légal, même si en réalité je suis sûr à 99% que ça ne l'était pas", ajoute celui qui fut surnommé "Tony Goal" par les supporteurs marseillais.
Il affirme que les injections étaient fortement dosées et que, étant à la fois nouveau et étranger au sein de l'équipe, il ne se sentait pas en situation de pouvoir refuser.
Selon Cascarino, Bernard Tapie, qui présidait alors l'OM, lui avait "clairement fait comprendre que (s)a place dans l'équipe dépendait" de sa docilité.
Les piqûres effectuées entre trois-quarts d'heure et une heure avant les rencontres, dit Cascarino, lui donnaient l'impression de déborder d'énergie.
L'international irlandais a inscrit 61 buts en deux saisons à Marseille entre 1994 et 1996.
Il précise que les rares contrôle anti-dopage qu'il a subis étaient effectués par le médecin du club.
Selon Cascarino, ces piqûres étaient même devenues un sujet de plaisanterie de la part de ses adversaires. Il raconte même que lorsqu'il est ensuite arrivé à Nancy, ses partenaires se moquaient de lui en mimant des injections dans le bras.
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