« L'OM est une belle machine »:Recueilli par Alain Goujon
COUPE DE LA LIGUE (16es DE FINALE)
Saint-Etienne vient de battre une équipe marseillaise qui restait sur quatre succès d'affilée. Quelle est la recette ?
Heureusement pour le sport, il n'y a pas de recette miracle. Chaque match a sa vérité. On étudie le jeu de l'adversaire, on se prépare à toutes les éventualités et on se creuse les méninges pour trouver des solutions. Pour autant, on ne peut rien écrire à l'avance. La preuve, le but fabuleux inscrit par Hellebuyck à la fin, qui peut le prévoir ? Ce match, on aurait aussi très bien pu le perdre.
Vous attendiez-vous à subir autant ou l'avez-vous décidé sciemment pour mieux contrer ?
On a bien observé le comportement des Marseillais contre Paris. Et on a fait le choix de ne pas aller les chercher très haut. Mais quand vous acceptez de subir, il faut quand même être fort sur le plan défensif et ne pas commettre beaucoup de fautes près de vos buts. Néanmoins, la qualité du jeu de nos adversaires a accentué le positionnement assez bas de mon équipe. Ribéry et Niang savent jouer à merveille dans les intervalles en s'infiltrant dans le dos des milieux. Il convient alors de rester en place et de resserrer encore plus les lignes.
Comment avez-vous jugé la prestation de vos adversaires ?
J'avoue que je ne m'attendais pas à voir une équipe aussi solide, aussi puissante, aussi forte physiquement et techniquement avec la répétition et l'intensité de leurs matches. Elle avait quand même affronté le PSG et le CSKA Moscou dans la semaine. Contre nous, les Marseillais ont vraiment été forts. Si Jean Fernandez a eu besoin de temps, il a mis en place un vrai projet avec un système à cinq défenseurs qui fonctionne. Et ce n'est pas le plus facile. On sent sa patte avec les renversements de jeu, l'utilisation des espaces et des intervalles avec du mouvement, de la vitesse dans les transmissions. L'OM , c'est une belle machine qui ne demande qu'à être mise sur orbite. Pour moi, c'est le véritable adversaire de Lyon à condition qu'il règle son problème de finition. Contre nous, il ne lui a manqué que la percussion.
Qu'est-ce qui a fait pencher la balance en votre faveur ?
Sûrement notre approche mentale. Depuis le retour du club en L 1, on sait que rien ne sera facile. La pression est énorme dans la région. Le passé des Verts vous poursuit tout le temps. Les joueurs croient à ce qu'ils font et ne lâchent jamais rien. Ici, le droit à l'erreur est interdit. Si l'OM a été meilleur que nous dans la conservation et l'utilisation du ballon, on n'a jamais douté. Tout le monde est resté concentré, attentif et prêt à jaillir à la moindre opportunité. C'est une qualité et c'est d'ailleurs ce qui s'est produit.
SUD-OUEST