par burzet » 14 Oct 2005, 17:41
Foot - L1 - Marseille : «La sérénité prévaut»
Pape Diouf, le président de l'Olympique de Marseille, se réjouit du climat serein qui règne au sein du club phocéen avant le match face au Paris-Saint-Germain, dimanche au Stade Vélodrome. «On ne peut pas vivre dans la crise permanente !», rappelle l'ancien agent de joueur, en poste depuis juin.
«Pape Diouf, la double confrontation contre le PSG l'an passé avait provoqué la démission de José Anigo et Christophe Bouchet. Appréhendez-vous ce rendez-vous ?
Non. La seule crainte que je puisse avoir est celle relative à tout match de championnat, que nous devons gagner à domicile, même si je ne sous-estime pas l'aspect spectaculaire et psychologique de ce match. En interne en tout cas, on se prépare comme pour tout autre match.
Sur le terrain l'équipe est très inconstante. Etes-vous soucieux ?
Qu'on le veuille ou non, l'Intertoto a bouleversé notre préparation. Il n'a jamais été possible à Jean Fernandez d'élaborer une démarche stratégique globale, même si nous avons démontré sur certaines séquences une vraie qualité de jeu. Nous sommes en reconstruction. L'important, est que l'équipe puisse s'exprimer totalement. Notre objectif est d'être le plus proche possible des places d'honneur. En fait, nous posons les bases pour chercher la conquête du titre la saison prochaine. Mais c'est passionnant de reconstruire !
De quels garde-fous à une crise interne pensez-vous disposer ?
Le climat est très différent par rapport à la saison dernière. Le feu couvait, les deux matches (contre Paris) ont mis le feu au poudre. Là, il n'y a pas de feu qui couve, la sérénité prévaut.
Pour quelles raisons ?
Tout simplement parce qu'on ne peut pas vivre dans la crise permanente ! L'absence de crise me paraît être une situation normale. Et en interne, les rôles sont bien déterminés, dans une harmonie acceptée par tous.
Précisément, où en sont vos relations avec le directeur général Thierry de la Brosse ?
On a exagéré sur ce point-là. Certes, ce n'est un secret pour personne que nous ne sommes pas amis. Mais il a, tout comme moi, le sens des responsabilités. Nous savons tous les deux faire taire nos différences et oeuvrer pour la collectivité. Ni lui, ni moi, ne prendrons le club en otage pour des raisons d'inimitiés personnelles.
La nomination de Pierre Dantin, le vice-doyen de la Faculté des sciences du sport de Marseille, comme secrétaire général ne s'inscrit-elle pas dans une volonté de pacifier cette relation ?
Le club est en pleine reconstruction, dans tous les domaines. Pierre Dantin connaît le club et tous ses acteurs. II possède une compétence dont nous avions besoin. J'ai appelé de mes voeux son recrutement.
A vous entendre, vous semblez partis pour vous installer dans la durée...
Aujourd'hui, je n'ai pas le sentiment d'être borduré, de ne pas remplir ma fonction dans sa plénitude. J'ai le respect, la considération et même la confiance du principal actionnaire du club (Robert Louis-Dreyfus) et de son représentant (Louis Acariès). Je continue donc ma tâche.
A propos de Robert Louis-Dreyfus, comment appréhendez-vous le procès des transferts suspects de l'OM, où il doit comparaître en mars ?
Il n'est jamais aisé de commenter la chose qui va être jugée. Mais disons que nous sommes sereins.
Que pensez-vous du travail de José Anigo en tant que directeur sportif, le poste que vous occupiez l'an passé ?
José, c'est la belle surprise. Je le connaissais comme homme de terrain, mais il s'est totalement adapté à ce nouveau rôle, inédit pour lui. Nos relations sont au beau fixe.
De part votre ancienne fonction, les joueurs vous demandent-ils d'intervenir auprès de l'entraîneur, on pense par exemple à Habib Beye, aujourd'hui remplaçant ?
Je n'ai pas besoin d'être "l'oreille" des joueurs. Géographiquement, nous sommes aussi plus éloignés, ce qui exclut qu'ils montent les escaliers pour venir me trouver ! Même si, ponctuellement, je peux discuter avec eux. Mais je n'interviens pas dans les décisions de l'entraîneur, dont c'est le rôle de faire des choix. A Habib, j'ai simplement dit: "accroche-toi !"
Comment accueillez-vous les appels du pied de Djibril Cissé, répétant son intérêt pour l'OM ?
Nous y sommes sensibles.
A quand le nouveau stade Vélodrome ?
Le dossier est complexe, il est préférable de ne pas donner de date. Mais la volonté de toutes les parties - ville, club, actionnaire principal - est manifeste.»
«Il va y avoir une grosse ambiance, ca c'est un fait, mais on ne peut pas la comparer avec celle d'Old Trafford ou du Vélodrome@josé.mourinho