par Magneto » 05 Oct 2005, 22:13
Grégory Coupet, vous ne nous aviez pas habitués à faire les gros titres. Pouvez-vous faire le point sur la concurrence avec Fabien Barthez ?
La concurrence est saine et positive. La suite, on la verra au prochain numéro. De toute façon, ces deux rencontres modifieront peut-être les conversations pour la suite. Pour le moment, il faut jouer la Suisse et Chypre. Après, on verra.
Mais vous vous êtes pourtant lâché…
Non, pas du tout. Il n’y a pas d’histoire. Je n’ai rien dit d’extraordinaire. Quand on me parle de cette histoire, je dis que j’ai deux matchs à faire, que je dois être bon et après, on verra. La pression pour le moment est sur les épaules de Coupet qui doit bien jouer ses matchs.
Tout va donc bien avec Barthez…
Il n’y a jamais eu de prise de bec avec Fabien. Nous avons été mis en porte-à-faux dans une concurrence qui n’a peut-être encore jamais existé. Mais elle est saine et il n’y a pas de souci. Il n’y a qu’à voir lorsque j’échauffais Fabien : je ne lui mettais pas de mauvais ballons. Il faut être pro et nous l’avons toujours été.
Avec votre saison, vous être néanmoins en mesure de réclamer une certaine légitimité…
J’ai la chance de jouer et d’être champion de France. J’espère d’ailleurs servir l’équipe de France.
Mais vous n’avez pas vocation à être sur le banc…
Je ne connais pas un joueur qui aime ça. Surtout quand nous avons connu le terrain. Mais l’objectif avant tout est d’être un bon soldat sous les drapeaux.
« Je solliciterai une discussion avec Fabien »
Peut-on imaginer que vous vous rebelliez si jamais les choix de Domenech ne vous conviennent pas ?
On verra. De toute manière, c’est une discussion à aborder entre nous et une fois que la France sera qualifiée.
Vous êtes vous entretenu avec Barthez ?
Non mais je le ferai en temps et en heure.
Et avec Domenech ?
Pour le moment, il y a la volonté de gérer la situation comme elle se présente actuellement et c’est sans Fabien. On va aller de l’avant et essayer de se qualifier. Les discussions ne seront peut-être plus les mêmes après. Je souhaite un bon retour à la compétition pour Fabien. Quant à Carrasso, je le félicite également pour son super intérim. Il y a un réel élan des gardiens de but en France. On sait que c’est la meilleure école.
Toutes ces discussions autour de Barthez et vous peuvent-elles vous perturber dans la préparation du match en Suisse ?
Si ça devait me perturber, ça l’aurait déjà fait. Honnêtement, j’ai beaucoup de plaisir à jouer. Je suis fier d’être français et de jouer de tel match. Aujourd’hui, j’en suis là. Maintenant, c’est vrai que je suis content que les discussions tournent autour de cela. Ça veut dire que je suis présent et c’est une bonne chose.
On se souvient du cas Kahn et Lehmann, qui s’entendaient bien au début alors que tout s’est détérioré par la suite…
C’est une question d’intelligence. Avec Fabien, je sais que je pourrais avoir une conversation ouverte les yeux dans les yeux et qu’il n’y aura aucun souci. Je pense d’ailleurs que je la solliciterai parce que j’ai beaucoup de respect pour lui. Il est le gardien français qui nous a apporté la Coupe du Monde et il mérite le respect pour cela. Mais c’est vrai que derrière, il se passe beaucoup de choses et quand on goûte au gâteau, on a envie de continuer.