par massi » 01 Nov 2005, 13:23
Un joueur à suivre : Palacio, la nouvelle perle du football argentin
11 avril 2005
par FIFAworldcup.com
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FIFAworldcup.com vous dresse le portrait de Rodrigo Palacio, le nouvel enfant gâté du football argentin, qui en l’espace de trois ans, est passé de jouer la montée à rêver de la prochaine Coupe du Monde de la FIFA, Allemagne 2006.
Finis les terrains aux gradins en bois, désormais c’est la mythique Bombonera qu’il foule chaque week-end, un stade qui en a tétanisé plus d’un. Fini aussi le maillot d’une modeste équipe de championnat régional, qu’il a troqué contre la tunique de la sélection argentine. Tout cela en à peine trois ans... L’histoire de ce joueur est atypique. Le blond et frêle enfant qu’il était épatait tout son monde dans les champs de patates de sa Bahía Blanca natale, où tout le monde le destinait à une brillante carrière. Mais même son père, qui avait évolué comme lui en attaque, n’avait un instant imaginé qu’à 23 ans, son fils serait titulaire en équipe nationale, malgré son statut de remplaçant à Boca Juniors. Encore moins qu’il serait un jour considéré comme la grande promesse du football argentin...
"Je ne suis pas un buteur"
Au milieu de l’année 2002, Palacio passe de la quatrième division argentine, abandonnant le club de Bella Vista, à la deuxième, en signant dans la formation de Huracán de Tres Arroyos.
Son rendement est si spectaculaire qu’en juillet 2003, alors qu’il négocie avec son agent un transfert au Racing de Santander ou au club basque d’Alavés, Palacio reçoit un coup de téléphone d’Argentine lui informant qu’une équipe de première division a jeté son dévolu sur lui. “Banfield n’attend que toi”, sont les mots qu’il entend à l’autre bout du fil. Palacio, sans prendre le temps de la réflexion, choisit de rentrer au pays, ignorant alors que la gloire l'attendait au tournant.
Qu’a t-il de plus que les autres ? Un de ses anciens coéquipiers de Banfield, Eduardo Bustos Montoya, a cerné à la perfection les qualités du prodige : “Il sait allier précision et vitesse. On trouve peu de joueurs avec ces caractéristiques en Argentine, des joueurs collés à la ligne de touche, à la manière des ailiers à l'ancienne. Dès qu'il prend le couloir, Rodrigo est redoutable : il plonge en profondeur et il ne te pardonne pas. Ensuite, il déborde et il centre. Moi, je me contentais d'attendre ses ballons dans la surface. Et en plus, il est bon à la finition. Un joueur plutôt complet, non ?”
Au cours de la saison 2003-2004, il inscrit 11 buts, ce qui lui vaut une étiquette de buteur, un poste dans lequel il ne se reconnaît pas. “Je ne pense pas être un buteur, mais je suis de bonne compagnie dans la surface. J’ai eu la chance de marquer pas mal de buts. J’espère que la série va se poursuivre”, déclare un Rodrigo modeste.
Un rêve devenu réalité
Le mois de juin 2004 marque le retour des rumeurs qui avaient annoncé son départ vers le sol européen, alors que ses fans réclament à cor et à cris sa convocation en sélection. “Je ne suis pas pressé de partir en Europe. J’aime le football argentin. Est-ce que je pense à la sélection ? Bien sûr que non, c’est encore loin. Je suis déjà content de pouvoir jouer à Banfield. Bon, c’est vrai que j’aimerais pouvoir évoluer un jour dans un grand club” avoue Rodrigo avec enthousiasme.
Chose étonnante, ce somnambule avéré est parvenu à réaliser son rêve dans un temps record. Boca Juniors, un des clubs les plus prestigieux d’Argentine, débourse la moitié du montant de son transfert en juillet, mais le prodige est finalement incorporé à l’effectif en décembre.
Son arrivée suscite un enthousiasme immense, mais c’est depuis le banc de touche qu’il assiste aux premiers matches du tournoi. Les nombreux aficionados xeneizes réclament toutefois sa titularisation, oubliant presque que l'attaque est couverte par des joueurs du calibre de Martín Palermo, Guillermo Barros Schelotto et Marcelo Delgado. “Le fait de jouer peu avec Boca n’est pas un problème. Il y a des joueurs d’expérience et je trouve normal que ce soit eux qui jouent”, dixit Rodrigo dans un discours toujours empreint de modestie.
L'homme incarne pourtant les espoirs de tous les supporters boquenses. “Il est destiné à être un des plus grands joueurs de l’histoire de Boca. On le voulait depuis longtemps et on ne s’est pas trompé. Tant que je serai président, il ne partira pas", assure Mauricio Macri, le président du club.
Bientôt la pression populaire commence à faire plier l’entraîneur de Boca, Jorge Benítez. “Vous voulez savoir combien de supporters me demandent d’aligner Rodrigo Palacio ? Tout le monde... Avec le temps, il va sûrement devenir la star de Boca." Imaginez que même Maradona l’a appelé sur son portable pour lui demander son maillot...
S’il est vrai que la grandeur de quelqu’un se mesure à l’aune des déclarations de ses ennemis, la phrase de Leonardo Astrada, l’entraîneur de River Plate, rival de toujours de Boca, a valeur d’éloge : “S’il y a un joueur dans le football argentin capable d’endosser le maillot de River Plate et d'y réussir, c’est bien Palacio”.
L’équipe nationale de plus en plus près
Neuf mois seulement après cette phrase, Rodrigo Palacio fête sa première cape. “'El Chino' Benítez m’annoncé la nouvelle alors qu’on rentrait d’Equateur, après un match de Copa Libertadores contre le Deportivo Cuenca. Je n’en croyais pas mes oreilles. Je veux maintenant saisir cette occasion pour briller dans ce match amical contre le Mexique”, déclare alors Palacio. Cette rencontre disputée à Los Angeles se termine sur un score nul (1:1). Et le but argentin est marqué après un caviar de… Rodrigo Palacio.
Pour les débuts officiels , il va devoir attendre le 26 mars et la victoire acquise à La Paz aux dépens de la Bolivie, une rencontre comptant pour la compétition préliminaire de la Zone Amérique du Sud pour la Coupe du Monde de la FIFA 2006.. Rodrigo ne joué que quatre petites minutes, mais il participe tout de même à un succès historique en terres boliviennes. Ce faisant, il rejoint la liste des joueurs âgés de moins de 23 ans qui ont joué chez les A sans être passés par les catégories de jeunes.
Face à une telle effervescence, Palacio garde les pieds sur terre. “Si à la fin de l’année dernière, quelqu’un m’avait dit qu’en mars j’allais recevoir les applaudissements de la Bombonera, je lui aurais dit qu’il avait trop bu. Aujourd’hui, je me prends même à rêver de Coupe du Monde. Il reste encore un an. Ma carrière ne fait que commencer, tout ça est nouveau pour moi”.
ca m etonnerait fort qu il vienne a l OM,si ce type est vraiment si fort il finira en espagne!!!