Foot - L1 - Monaco : Deschamps dépité
A ce rythme-là, le staff médical fera un communiqué la semaine prochaine, puis ce seront les employés, les supporters, les sympathisants et bientôt les anciens. Accablé par ses trois défaites en L1, son absence en Ligue des champions et son jeu indigent, l'AS Monaco vit un début de saison irrespirable en coulisses, dans la lignée directe du FC Nantes de l'hiver 2004, même si cette fois, joueurs et entraîneur semblent moins proches de la rupture. Il y a quinze jours, quatre cadres du groupe avaient condamné le recrutement et taclé directement les dirigeants. Quelques jours plus tard, le président Michel Pastor émettait un communiqué dans lequel il invitait les joueurs à «croire en eux-mêmes», avant de parler, ce week-end sur Canal+, d'erreurs commises de sa part «en harmonie avec Didier Deschamps».
Cette dernière sortie n'a pas laissé l'entraîneur monégasque indifférent. Il a pris la parole ce lundi soir devant un parterre de journalistes - sans autoriser de questions «pour ne pas mettre de l'huile sur le feu» - afin de lire un communiqué retraçant sa version de la situation. «Pour moi, Monaco est un bon club du Championnat de France, mais ce n'est pas un grand club» a déclaré le capitaine des champions du monde de 1998. Il cite les finances et l'absence de résultats pour étayer sa position. Deschamps en tire une conclusion déchirante pour lui : «Même si j'ai confiance en ce groupe, il n'a pas le potentiel pour être champion de France, en toute sincérité. Mais il n'a pas non plus le potentiel d'un club de milieu de tableau, notre place actuelle».
Actuellement douzième, Monaco a perdu la moitié de ses matches depuis la reprise. « Je ne suis pas content de ce que réalise l'équipe, dit-il, ni sur le plan du jeu, ni sur celui de l'état d'esprit. J'en assume la totale responsabilité». En revanche, le patron technique de l'ASM ne lie pas sa responsabilité avec celle des dirigeants sur un dossier : celui de la prolongation des contrats de Ludovic Giuly et Fernando Morientes en 2004. Il ajoute qu'il aurait souhaité deux joueurs de plus cette saison, citant Djibril Cissé, Milan Baros et Fred parmi ses objectifs. Deschamps, enfin, lâche ses dirigeants sur leur interprétation de la saison 2004/2005. Pour eux, la deuxième place était «à la portée» de Saviola and co. Avec sa troisième place, il estime avoir tiré «le maximum» du groupe à sa disposition
Voilà le club du rocher en pleine crise de nerf, c'est bien pendant ce temps on ne parlera pas de l'OM dans les torchons (encore que...)