Coupet: "On doit enfoncer le clou..."
Le cheveu, mouillé par la douche, ne renvoie pas encore l'éclat de sa blondeur travaillée, mais le regard est illuminé par ses pépites vertes pleines de vie. Grégory Coupet dégage toujours la même impression de force, d'assurance, de bonheur. Homme en cage attaché à sa liberté, une interview, avec lui, rime forcément avec sympathie et rythme... quel que soit le sujet. Entre souvenirs et actualité, Greg est aussi le témoin de cette troisième journée de championnat.
Greg, sais tu que tu vas disputer ton 350ème match au Stade Vélodrome ?
« Ah oui. Je ne le savais pas. C'est un bon chiffre. Je me souviens toujours du 300ème match de Cavéglia. Cela me semblait énorme. 350 ? C'est fabuleux, mais ce n'est qu'une étape. Maintenant, il faut aller chercher les 400. »
Jouons au jeu des souvenirs pour les 4 dernières rencontres disputées au Stade vélodrome ?
« En 2002 ? Aucun souvenir, si ce n'est que nous n'avions pas perdu. En 2003 ? Pareil… pas de souvenirs particuliers. En 2004 ? Là oui. Nous avions fait un grand match ; un match plein. Au final, il n'y avait pas eu photo. Ce succès après notre victoire à Munich avait marqué les esprits. En 2005 ? Un résultat fabuleux qui montre toute l'intensité et l'incertitude d'une rencontre de football. Dans ce genre de match, je me dis qu'il faut que je reste attentif jusqu'à la fin. Une chose que je ne peux oublier. Lors des 2 derniers matchs, nous avons été applaudi par le Stade Vélodrome. Cela était touchant. Un bel hommage ».
Comment vois-tu ce match à Marseille ?
« Les Marseillais ont le couteau sous la gorge ; nous, on doit enfoncer le clou. Attention, ils ont des joueurs intéressants comme Ribéry, Niang... Restons humbles, mais avec de l'ambition. Nous allons chercher le résultat au Stade Vélodrome ».
Après ton match à Marseille, que t'inspire cette 3ème journée ?« Il y a des matchs serrés. Je vois bien une victoire de Strasbourg contre Monaco. Les Alsaciens peuvent avoir des certitudes dans leur jeu. Ils sont forts techniquement. La seule logique que je vois dans les autres rencontres est peut-être dans le succès de Lille contre Troyes. J'avais tendance en à dire autant de Nantes face à Ajaccio. Mais les Corses sont capables de faire un résultat. »
Enfin, apprécies-tu de jouer au Stade Vélodrome ?
« Oui, mais ce n'est pas le stade que je préfère. Cette enceinte est désormais trop ouverte. L'ambiance se perd. Moi, d'une façon générale, j'aime bien quand il y a plein de monde, des cris et même lorsque je me fais chambrer. Avec l'âge cela me fait rigoler. Les gens, ils peuvent gueuler. Quand tu as 350 matchs de L1, tu le vis bien. Cela prouve que tu déranges… j'aime bien ça. Ce n'est que du bonheur désormais. Ce que je redoute désormais ? L'indifférence ! »
R.B
source OLWEB