NANCY. Depuis la reprise, les Marseillais jurent que « l'ambiance a changé dans l'effectif ». Clament que « les méthodes du nouveau coach, Jean Fernandez, sont très appréciées ». Assurent que « le spectacle va être souvent au rendez-vous cette saison au Vélodrome ». Mais faut-il croire tous ces beaux discours de début de saison ? On peut s'interroger, après le coup d'envoi du championnat de L1, marqué, samedi, par la défaite (2-0) de l'équipe phocéenne face aux Girondins de Bordeaux. Un échec mal vécu par les 60.000 spectateurs du stade Vélodrome. Parmi eux, il y avait Louis Acariès qui se définit comme « le censeur du club ». Joint au téléphone hier matin, l'ami intime du boss, Robert Louis-Dreyfus, a fait le point de la situation à l'OM.
- Louis, le public a grondé, samedi. Trouvez-vous cela normal, dès la première journée de championnat ?
- Je n'ai pas vraiment entendu de sifflets. Les supporters sont juste repartis déçus, en raison du résultat. D'ailleurs, je les comprends. Moi aussi, j'aurais aimé assister à une victoire contre Bordeaux. Malheureusement, nous avons encaissé un but en début de rencontre et, par la suite, nous n'avons pas eu les ressources physiques pour égaliser. Ça s'explique par nos efforts fournis en Coupe Intertoto. N'oubliez pas que, trois jours avant la réception des Girondins, nous sommes allés à Rome où nous avons fait un bon nul, 1-1, avec la Lazio.
« Diouf est bien en place »
- Bref, vous voulez positiver...
- Tout à fait. Ce n'est pas un drame. D'autant que, samedi, notre équipe a affronté les Bordelais sans deux de nos principales recrues : Niang et Oruma qui purgeaient un match de suspension.
- Dédramatisez-vous cette défaite parce que la crise ne se trouve jamais très loin à Marseille ?
- Non. Il n'y a pas le feu au lac, comme disent les Suisses. Ce serait grotesque de tirer des conclusions à l'issue de la première journée du championnat.
- Il se murmure, en tout cas, que les jours de Pape Diouf en tant que président de l'OM sont comptés. Il ne s'entendrait plus du tout avec le directeur général, Thierry de la Brosse...
- N'importe quoi ! Diouf est bien en place. Les gens proches de l'OM se prennent trop souvent pour des producteurs de feuilletons. Ils inventent toujours de nouvelles histoires. De la Brosse et Diouf ont chacun leur domaine à gérer : l'administratif pour le premier nommé, les résultats de l'équipe pour le second, en compagnie du directeur sportif, José Anigo, et de l'entraîneur, Jean Fernandez.
- A ce propos, quand on est coach à Marseille, peut-on travailler sans toujours songer aux risques de limogeage ?
- Bien sûr. Nous n'avons pas choisi Jean Fernandez par hasard. Nous souhaitons faire un bon bout de chemin avec lui.
- La demi-finale retour de la Coupe Intertoto, dès mercredi face à la Lazio Rome au Vélodrome, constitue-t-elle déjà un rendez-vous capital de votre saison ?
- Nous espérons tous un billet pour l'UEFA. Mais l'Intertoto, moi, je l'appelle la « Coupe à Toto ». Avec cette compétition, ça se passe comme avec les blagues de Toto : parfois on rigole, parfois on trouve ça franchement pas marrant. Ce fut le cas samedi contre Bordeaux, par exemple. Nous avons perdu à cause de la fatigue de l'Intertoto.
- Vous commencez à devenir un spécialiste de ballon rond...
- Peut-être. Quoi qu'il en soit, je ne laisserai jamais tomber mes boxeurs pour les footballeurs de l'OM
source est republicain
