par reqyem » 04 Juil 2005, 23:40
Aïoli s/ Fous les Vous,
L’autre jour, f’sant la grue en attendant ma moitié qui lapidait mes pôvres hé coño croques because les soldes, je suis tombé sur un papelard d’un plumitif. Plumitif d’un hebdo qui ne sort que le Vendredi, le Samedi et Dimanche, après makache whalou fi seroualou ya quedechi. Le papier disait cela en gros :
Transfert de Didier Drogba : 3,8 millions d'€ évaporés, soit 10 % du Montant Officiel. VSD s'étant procurés les documents comptables & bancaires... patin-couffin
Mon vié, c‘est vrai quoi, mais où sont passés les lovés ? Quid de la gestion du Garçon BoucheT ? Allons nous acheter Adriano ? Le gars Lardo ? Francis Llacer , ben quoi ? Faire reviendu Didier Drogba ? Sur le forum de LFZLF dégun avait la bonne réponse, sauf l’un de nous autres qui a sorti la bonne réponse pour…question pour un champiOM.
Pour ceux qui f’saient bronzette aux Prophètes, aux Catalans, aux Goudes, à Paris Do Brazil Plage, dans leur baignoire ou à Anis-Bahr à Djerba et qui ont loupé la vraie enquête, zou :
L’OM dans le rouge
Un an après la vente de Drogba contre 33 millions d’euros, le club marseillais est déjà en déficit.
EN TERMES DE REVENUS, la saison 2003-2004 avait été celle de tous les records pour Marseille. L’OM avait cumulé 82 millions d’euros de recettes nettes, générées en particulier par le parcours européen en Ligue des champions (9,6 millions), d’abord, puis jusqu’en finale de la Coupe de l’UEFA (10 millions), les droits télé entrant pour une bonne part dans ce résultat (34,4 millions). Il y a un an, l’avenir financier semblait prometteur, grâce au premier effet du nouveau contrat de sponsoring avec Adidas (7,5 millions par saison) et l’augmentation des droits télé (8 millions). Cela avant même la distribution du pactole de 600 millions annuels généré par l’explosion des droits télé pour l’ensemble des clubs de 2005 à 2008.
Douze mois plus tard, pourtant, l’OM a clos son exercice financier avec un déficit de 11,7 millions (garanti par Robert Louis-Dreyfus auprès de la DNCG), après avoir compté un excédent de 5 millions au 31 décembre 2004. Comment l’OM en est-il arrivé là ?
Tout a commencé avec le départ de Didier Drogba à Chelsea, en juillet dernier. Christophe Bouchet, le président de l’époque, l’avait présenté comme une opportunité qui ne se refuse pas. L’attaquant ivoirien était censé avoir été vendu pour 37,5 millions d’euros, chiffre annoncé par l’OM. Mais en fait Drogba n’a rapporté « que » 33 millions à Marseille. Parce qu’au lieu d’un paiement échelonné sur plusieurs traites, l’OM a demandé à être payé cash. OK, a répondu Chelsea, mais dans ce cas ce sera 33 millions. Pourquoi Marseille, qui venait de clore son exercice financier avec un résultat positif de 1,1 million au 30 juin 2004 et pouvait compter sur des revenus supplémentaires, avait-il tant besoin de cash ?
Une masse salariale en forte hausse
En fait, la vente de Drogba a eu pour conséquence d’augmenter sensiblement le train de vie du club. Trop, même. Au-dessus de ses moyens, en tout cas. Avant le transfert de l’attaquant ivoirien, l’OM avait recruté Déhu (Paris-SG, libre), Pedretti (Sochaux), Bamogo (Montpellier) et Bruno Cheyrou (prêté par Liverpool) pour 9,5 millions. Après son départ, Marseille a acheté Luyindula (Lyon), Eduardo Costa (Bordeaux) et Fiorèse (Paris-SG) pour 21,5 millions, plus Lizarazu (Bayern), qui était libre. Soit 39 millions d’euros de ventes (6 millions pour Mido) pour 31 millions d’achat, une balance bénéficiaire. Mais cette vague d’acquisitions a généré 4,5 millions d’euros de commissions pour les agents et la masse salariale a bondi, passant de 34 millions d’euros en 2003-2004 à 42 millions.
Sans compter le montant des droits d’images consentis à certains joueurs : 1 million pour Christanval, 540 000 euros pour Van Buyten, 300 000 euros pour Lizarazu, dont le passage de cinq mois à Marseille aura coûté au total 3 millions au club. Et les 200 000 euros versés à Franck Leboeuf pour une mission de conseil et de prospection au Qatar au résultat encore inconnu. La saison a également vu le versement à Eduardo Tuzzio du solde de son transfert (2,2 millions), lequel fait l’objet d’une procédure judiciaire. Le club a également provisionné 1,2 million en vue de la procédure qui l’oppose à Alain Perrin, son ancien entraîneur, et a dû verser de coûteuses indemnités de licenciement à Christophe Bouchet et son équipe. Il faut ajouter à tout cela le coût du déménagement du siège de la rue Négresko à la Commanderie et le financement du réaménagement du centre de formation (10 millions d’euros partagés à 50 % entre la mairie et le club), qui a fait l’objet d’un emprunt.
La vente de Drogba était censée garantir la pérennité du club. C’est le sens du discours qui avait été tenu par Bouchet au joueur, l’an passé : « Ton départ va permettre à l’OM d’être encore plus fort. » Douze mois plus tard, le club ne va pas mieux financièrement. Au contraire. Sportivement non plus. Et au niveau de sa direction, c’est déjà la crise, un mois à peine après la constitution de la nouvelle équipe dirigeante.
Avec l’aimable autorisation de Dominique Rousseau, de L’Equipe et surtout de Cortez The Killer.
Fight with the best . Die like the rest
SECOND C'EST POUR LES CONS