par psgmagic » 29 Juil 2005, 17:31
voici un article fort intéressant:
Transferts : l'OM et le PSG jouent l'apaisement
LE MONDE | 29.07.05 | 13h42 • Mis à jour le 29.07.05 | 13h42
Chaque jour, imprimez votre quotidien au format PDF. Abonnez-vous au Monde.fr
Partira, partira pas ? Le Lyonnais Mickaël Essien continue d'animer le feuilleton des transferts. Chelsea insiste pour enrôler le milieu de terrain ghanéen, mais le président lyonnais Jean-Michel Aulas se veut inflexible : " On ne le lâchera pas, martelait-il, mercredi 26 juillet, sauf si Chelsea s'aligne sur la proposition faite pour Steven Gerrard -45 millions d'euros pour le joueur anglais de Liverpool-. S'il y a de l'argent pour Gerrard, il y en a pour Essien, qui est plus jeune. Il ne faut pas prendre les clubs français pour des rigolos. "
Pendant ce temps, tout est plus calme à l'Olympique de Marseille et au Paris-Saint-Germain, qui semblent avoir retrouvé la raison sur le marché des transferts. Les deux clubs sont pourtant adeptes du mouvement perpétuel. Plus de 140 allées et venues en cinq saisons côté Marseille, une grosse centaine côté Paris (voir infographie). Achats, ventes, résiliations de contrats, licenciements, prêts ou retour de prêts : tout est bon pour modifier les effectifs ou défrayer la chronique médiatique. Et tant pis pour les indemnités qui ont alourdi l'endettement des deux clubs.
Entre 1997 et 2004, les pertes cumulées du club de la capitale se sont élevées à 191 millions d'euros le montant des pertes nettes en matière de transferts est évalué à 171 millions. Depuis son entrée dans le capital du club en 1991, Canal+, actionnaire majoritaire à hauteur de 98,5 %, y a investi plus de 240 millions d'euros. Une somme dilapidée en grande partie dans les "affaires" relatives aux transferts et procédures de licenciements.
Parti sans indemnités de transfert en 2002, le Nigérian Augustine Okocha avait coûté 13,7 millions d'euros en 1998. Nicolas Anelka avait été vendu 760 000 euros à Arsenal en 1997, racheté au Real Madrid 33,5 millions en 2000 puis revendu à Manchester City 19 millions deux ans plus tard. Le cas du Brésilien Ronaldinho fait l'objet d'une enquête dans le cadre de montages financiers douteux relatifs aux transferts du PSG entre 1998 et 2003. Conclue en 2001, son arrivée aurait été agrémentée d'un versement de 11 millions de dollars effectué par Sport +, filiale de Canal+, sur un compte bancaire suisse ouvert au nom d'une société privée luxembourgeoise. Une information judiciaire est ouverte depuis janvier 2005 pour "abus de biens sociaux, complicité et recel" , la question étant notamment de savoir si l'agent du joueur a touché des commissions occultes. En 2003, Ronaldinho a été transféré au FC Barcelone pour 30 millions d'euros, mais le PSG a dû encore débourser 19,17 millions d'euros à l'occasion du départ du Brésilien.
L'ancien entraîneur Vahid Halilhodzic, qui réclamerait 9 millions d'euros d'indemnités de licenciement après son éviction en février 2005, est un autre exemple de surcoût pour le PSG. En 2004, des mesures d'économie ont donc été prises, le nombre de contrats de joueurs professionnels passant de 39 à 23, tandis que la masse salariale diminuait de 25 %.
De moins 65 millions d'euros en 2002-2003, l'exercice financier du PSG devait être ramené à un déficit compris entre 10 et 15 millions d'euros pour la saison 2004-2005, au cours de laquelle Pierre Blayau est devenu, en mai 2005, le premier président non salarié du PSG version Canal+. Certes, la chaîne cryptée a réinjecté 15 millions d'euros pour permettre au club de la capitale de recruter cette saison quelques joueurs de renom (Vikash Dhorasoo, Bonaventure Kalou), mais Paris, cette fois, a su conserver la grande majorité de son effectif. " On revient aux valeurs simples du PSG, celles que Michel Denisot défendait à la fin des années 1990, quand il était président du club " , affirme Jean-Michel Moutier, responsable du secteur pro et ancien bras droit de Denisot.
A l'orée d'une saison 2005-2006 que chacun place sous le signe de l'équilibre économique retrouvé (inflation des droits télévisuels aidant), la folie des grandeurs semble avoir quitté Paris, mais aussi Marseille. Pour ce club, la situation devenait préoccupante. Alors que le procès des comptes de l'OM relatif aux transferts effectués entre 1997 et 1999 devrait se tenir en 2006, les pertes cumulées du club phocéen entre 1997 et 2004 se sont élevées à 170 millions d'euros, un déficit entièrement pris en charge par Robert Louis-Dreyfus, son propriétaire.
En situation financière instable, l'OM a enclenché cette saison une cure d'austérité : un seul transfert coûteux (le Sénégalais Mamadou Niang, pour 7 millions d'euros) et des renforts libres de tout contrat ou prêtés. L'OM a récupéré 11 millions d'euros, grâce aux départs de Benoît Pedretti (Lyon) et du Brésilien Eduardo Costa (Espanyol Barcelone). De 36 millions d'euros de solde négatif en 2001-2002, le résultat d'exploitation du club est passé à moins 11,7 millions d'euros pour la saison écoulée." Des salaires importants sont partis, les finances reviennent presque à l'équilibre , soutient Pape Diouf, le président de l'OM. On tente de revenir à certains fondamentaux pour retrouver un peu de stabilité. La période de gaspillage est révolue."
Oubliés, donc, le licenciement coûteux de l'entraîneur Alain Perrin en janvier 2004, pour "faute grave, harcèlement, exhibition et non information de l'employeur" , ou la démission onéreuse de l'ancien président Christophe Bouchet, en novembre 2004. Alain Perrin réclame 4,5 millions d'euros d'indemnités pour "rupture abusive de contrat" le club marseillais a provisionné 1,2 million d'euros pour couvrir la procédure. L'examen de l'affaire a été renvoyé au 9 février 2006 devant le conseil des prud'hommes de Marseille.
En 2004-2005, l'OM était encore déficitaire sur le front des dépenses de recrutement, malgré la vente de Didier Drogba à Chelsea pour 33 millions d'euros. Si Marseille a progressivement dégraissé un effectif pléthorique, cette politique a un coût dont le meilleur exemple se nomme Philippe Christanval. Arrivé du FC Barcelone à l'été 2003, le défenseur français a disputé 13 matches de championnat en deux saisons, avant de résilier en juin 2005 un contrat qui courait jusqu'en juin 2007. Le départ du joueur dont le salaire émargeait à 150 000 euros par mois n'a rien rapporté à l'OM, qui a dû verser au joueur ses deux années restantes de salaire, soit l'équivalent de 3,6 millions d'euros.
la fierté repose sur un sens élevé de la dignité et de l'honneur, le saviez-vous ?