Troyes réclame plus de 1 million d’euros à Perrin
LE CLUB DE TROYES a décidé d’assigner au tribunal des prud’hommes, mercredi 6 juillet, son ancien manager, Alain Perrin, pour une première réunion de conciliation. L’ESTAC, promu cette saison en Ligue 1, lui réclame 1 148 094 euros au titre de « rupture anticipée de CDD (contrat à durée déterminée) ». En novembre 2001, l’actuel entraîneur de Portsmouth (D 1 anglaise) avait paraphé un avenant à son contrat, prolongeant son bail de manager-entraîneur à Troyes jusqu’en juin 2005. Il avait fait insérer une clause prévoyant le reversement au club aubois de ses salaires bruts restants (30 000 € mensuels) s’il était amené à quitter Troyes avant ce terme. Ce qu’il a fait durant l’été 2002, rejoignant Marseille avant de recruter fin août le milieu troyen Fabio Celestini. Les trois millions d’euros du transfert du milieu défensif suisse soldaient les départs du joueur et du manager. Un arrangement oral, négocié en direct par l’ancien président de l’ESTAC, Daniel Vacelet, injoignable hier. Cet accord n’a jamais été couché sur papier. Le club troyen, en sérieuse difficulté financière en fin de saison 2002-2003, n’en a plus tenu compte au point de s’appuyer aujourd’hui, via son nouveau président, Thierry Gomez, qui nous a confirmé l’action en justice, sur une clause insérée par Perrin lui-même pour lui réclamer ces trois ans de salaires. « Ce procès est une honte, déplorait hier Christophe Bouchet, président de l’OM à l’époque des faits. Le départ d’Alain, qui a fait une confiance absolue à l’ESTAC, a entièrement été couvert par le transfert de Celestini. S’il le faut, j’irai témoigner. » Le lendemain de son procès troyen, Alain Perrin est convoqué au tribunal des prud’hommes de Marseille dans le cadre du différend qui l’oppose à l’OM suite à son licenciement en janvier 2004. – J. D.