[Finale LDC] Milan AC - Liverpool
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Aurelsaviola - Habituel
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Aurelsaviola - Habituel
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par EL MAGNIFICO » 30 Mai 2005, 23:15
Après trois heures de train pour rejoindre Bâle (impossible de trouver de la place sur les vols depuis Genève), un retard d’une heure et demi et trois heures de vol, nous arrivons enfin à Istanbul. Avec le peu de temps qu’il nous reste à disposition, nous abandonnons l’idée d’aller poser nos affaires à l’hôtel, nous les laissons en consigne et prenons une navette pour aller directement au stade. Rapidement nous arrive le premier truc dingue de cette journée. Tout au long de la route, des centaines de turcs, voir sans doute des milliers, nous applaudissent sur notre passage. C’est comme si nous étions dans le bus de joueurs de Liverpool !! Complètement hallucinant !! Nous discutons avec un Anglais qui a passé sa soirée de la veille avec des mecs venus de Singapour, d’Australie et du Brésil pour assister à la rencontre !! Arrivés à quelques centaines de mètres du Atatürk, nous restons bloqués longuement dans l’immense cohue provoquée par les centaines de cars et taxis convoyant la « Red Army ». Nous finissons à pied, à travers champs (le stade est en dehors de la ville), formant un tableau assez unique de « fourmis rouges » rejoignant leur fourmilière.
Devant la tribune nord sont déjà massés des milliers de Reds devant une scène où un groupe crache des tubs de rock et des chansons à la gloire du Liverpool FC. Ambiance très sympa, même si il n’y a évidemment pas de vente d’alcool… Ayant parés au plus pressés en quittant l’aéroport, nous nous retrouvons comme des cons à devoir s’essayer à l’infâme Amstel sans alcool. Evidemment, les Anglais ont été plus prévoyant et nombreux sont ceux qui se baladent avec le pack de 24 sous le bras ! Par contre, mauvaise surprise car la météo est vraiment peu clémente pour l’endroit, température vraiment fraîche et beaucoup de vent.
Nous entrons dans le stade environ une heure avant le coup d’envoi. Nous sommes tout au bout de la tribune principale, juste au dessus et à côté de la « Curva Sud » italienne, déjà bien pleine. Le stade est extrêmement évasé, avec des tribunes qui sont vraiment très éloignées de la pelouse. A tel point que les dix premiers rangs des virages ont été condamnés, en raison du manque de visibilité qu’elles offrent. Il y a vraiment des architectes qu’il faudrait pendre ! Nous avons des billets dans un secteur neutre, toutefois rempli à 95% par des Reds, mais en cherchant les toilettes, je me retrouve dans le virage milanais, avec mon maillot rouge ! Aucune embrouille mais bon, ça fait tout de même un peu tache. Très tôt, les rossoneri s’habillent de chasubles rouges, blanches et noires dans tout le virage. Déjà quelques bons chants se font entendre des deux côtés.
Etonnement, surtout avec les Anglais, le stade est plein bien un quart d’heure avant le coup d’envoi. Au moins 40'000 supporters de Liverpool sont présents (une grosse partie debout, même en latérale), contre « seulement » 15'000 Milanais (le club aurait retourné 5’000 des 20'000 billets mis à sa disposition).
Lancé par le sono du stade, un premier You’ll Never Walk Alone enflamme la nuit stambouliote tandis que la Sud se pare de milliers de petits drapeaux pour un rendu impeccable et sans doute un des plus long tifo de l’histoire, pas loin de vingt minutes d’agitation constante durant la cérémonie d’ouverture jusqu’au coup d’envoi. Une grande voile représentant un diable vient compléter le tout quand les vingt-deux acteurs font leur apparition. Une magnifique et immense marée d’écharpes contre une non moins magnifique chorégraphie, une opposition de style du plus bel effet !
omme si la température n’était déjà pas assez glaciale, l’ouverture du score immédiate de Milan jette un sacré froid. Gros chants rossoneri durant un bon quart d’heure, avant que ça commence à s’essouffler progressivement. De nôtre côté, c’est un peu la consternation et les chants sont plutôt rares. Avec encore deux buts avant la mi-temps, c’est carrément la douche froide que nous prenons dans la gueule, pendant évidemment les milanais, évidemment, se régalent.
Durant la pause, certains se lancent dans un « 4-3, we gonna win 4-3 » pas très convaincant, bien que correctement repris. Tout à coup, un YNWA part d’on ne sait où, repris aux quatre coins du stade. Nous ne le savons pas encore, mais c’est le début d’une sacrée soirée !
Sans être vraiment impressionnants, les chants anglais sont déjà plus réguliers qu’en première mi-temps, tandis que la Sud assure. Et tout à coup…. 1-3. Un bon « YEEAAH » bien anglais et le début d’un quart d’heure de chants vraiment puissants. Les Reds poussent, les tribunes poussent, le match est en train de basculer. 2-3 à peine trois minutes après la première réussite ! Le délire commence à s’installer. Des chants partent de partout, c’est un immense brouhaha. Et arrive ce penalty transformé en deux temps qui provoque une hystérie indescriptible. En plus de quinze ans de tribunes, je n’ai que très rarement vu des gens dans un tel état second ! Les deux immenses hématomes que j’ai aux mollets en attestent ! Là encore, pendant quelques instants, c’est plus une sorte de désordre sonore que de chants vraiment repris à l’unisson. En tout cas jusqu’à un nouveau YNWA à la 68ème minute (j’ai noté le temps pour pouvoir le réécouter à la maison ), sans doute le plus beau qui m’ait été donné de voir et d’entendre ! Je dois avouer ne plus prêter vraiment attention aux milanais mais dès lors, jusqu’à la fin de la rencontre, le niveau restera bien en deçà de ce qui avait été proposé avant la tempête qu’ils ont pris en pleine face. Durant le dernier quart d’heure, l’ambiance baisse significativement, avec toutefois toujours quelques bons chants bien repris. Par contre, il est vrai qu’au niveau de la variété, tout au long du match, c’est étonnamment plutôt limité du côté anglais.
Durant les prolongations, la nervosité prend clairement le dessus, comme souvent dans ce cas de figure, et les chants deviennent parfois très irréguliers des deux côtés. Petit aparté pour signaler durant cette soirée le craquage d’environ une cinquantaine de torches, dont …. une seule et malheureuse milanaise, en latérale, proche de notre secteur !!
Rien de spécial à signaler jusqu’au terme des cent vingt minutes de jeu. Place à la loterie des tirs aux buts. Inutile de faire un dessin de la crispation ambiante ! Serginho allume les étoiles, Pirlo voit son essai stoppé par un Dudek reprenant les facéties victorieuses de son illustre prédécesseur Grobelaar en finale de 1984 à Roma. Le trophée à déjà une oreille de l’autre côté de la Manche ! Dida entretient le suspens mais cela ne suffit pas. Sheva s’élance, Dudek tend désespérément son bras gauche et 100'000 volts s’abattent sur les deux tiers du stade Atatürk. Vingt ans après la sinistre finale du Heysel, Liverpool dégage ses vieux démons dans les eaux du Bosphore et est à nouveau CHAMPION D’EUROPE ! Décrire ce qui m’entoure est tout simplement impossible ! Quiconque a eu la chance de vivre au moins une fois de genre de joie peut s’en faire une idée personnelle. Pour les autres, je ne peux rien de plus. Ça saute, ça crie, ça pleure, tout le monde se tombe dans les bras en hurlant sa joie pendant que les milanais sont déjà en train de débâcher et de ranger leur matériel. Les chants de victoires sont impressionnants de puissance !
Les joueurs de Milan reçoivent leur médaille sous les applaudissements tandis que leurs supporters sont déjà en grande partie sur le chemin de la casa. Steven Gerrard soulève le trophée convoité dans un « YEEEAAAH » so british, mais tellement beau ! Feu d’artifice, tour d’honneur, YNWA, etc. Il est plus d’une heure du matin quand nous sortons du stade (le coup d’envoi était à 21h45 local) et c’est un joyeux bordel qui nous attend pour quitter les lieux. Nous abandonnons l’idée d’aller rechercher nos bagages à l’aéroport et arrivons finalement à nous engouffrer dans une navette qui nous emmène à Teksim, la grande place du centre-ville. A peine descendus du bus que des dizaines de jeunes turcs se jettent sur nous pour nous vendre des bières. Excellente initiative, certains ont d’ailleurs sans doute fait de très juteuses affaires ! C’est une marée rouge impressionnante qui célèbre comme il se doit cette incroyable victoire, qui restera dans doute pour longtemps un des faits marquant dans la longue histoire des finales européennes. Après quelques bières dans cette ambiance festive, nous allons à la recherche de notre hôtel (ça ne sera pas simple) pour une courte nuit de sommeil.
Le lendemain, nous partons visiter la ville en portant le maillot des Reds. Il ne passe pas cinq minutes sans qu’un Turc nous fasse un signe amical ou scande le nom de Liverpool. Près d’un monument, nous voyons arriver en face de nous un cinquantaine de gamins de huit ans environ. A peine nous ont-ils aperçus qu’ils scandent tous en cœur « Liverpool » et se précipitent sur nous pour nous serrer la main. Scène complètement surréaliste ! Au terme d’une journée où nous aurions pu aller boire le thé ou discuter du match avec un nombre incalculable de gens, nous ne sommes pas mécontent d’enfiler une tenue plus discrète. Vraiment pas facile ce statut de star ! Tout ça pour dire que les Turcs ont vraiment été extrêmement accueillant à tout point de vue, dégageant en touche tous les préjugés que beaucoup (dont moi) pouvaient avoir sur les relations entre eux et les Anglais.
Un séjour et surtout une rencontre qui restera assurément gravé à jamais dans ma mémoire !
MIGHTY REDS ARE BACK !!
par Auld Com' du forum mouvement-ultra.com
Devant la tribune nord sont déjà massés des milliers de Reds devant une scène où un groupe crache des tubs de rock et des chansons à la gloire du Liverpool FC. Ambiance très sympa, même si il n’y a évidemment pas de vente d’alcool… Ayant parés au plus pressés en quittant l’aéroport, nous nous retrouvons comme des cons à devoir s’essayer à l’infâme Amstel sans alcool. Evidemment, les Anglais ont été plus prévoyant et nombreux sont ceux qui se baladent avec le pack de 24 sous le bras ! Par contre, mauvaise surprise car la météo est vraiment peu clémente pour l’endroit, température vraiment fraîche et beaucoup de vent.
Nous entrons dans le stade environ une heure avant le coup d’envoi. Nous sommes tout au bout de la tribune principale, juste au dessus et à côté de la « Curva Sud » italienne, déjà bien pleine. Le stade est extrêmement évasé, avec des tribunes qui sont vraiment très éloignées de la pelouse. A tel point que les dix premiers rangs des virages ont été condamnés, en raison du manque de visibilité qu’elles offrent. Il y a vraiment des architectes qu’il faudrait pendre ! Nous avons des billets dans un secteur neutre, toutefois rempli à 95% par des Reds, mais en cherchant les toilettes, je me retrouve dans le virage milanais, avec mon maillot rouge ! Aucune embrouille mais bon, ça fait tout de même un peu tache. Très tôt, les rossoneri s’habillent de chasubles rouges, blanches et noires dans tout le virage. Déjà quelques bons chants se font entendre des deux côtés.
Etonnement, surtout avec les Anglais, le stade est plein bien un quart d’heure avant le coup d’envoi. Au moins 40'000 supporters de Liverpool sont présents (une grosse partie debout, même en latérale), contre « seulement » 15'000 Milanais (le club aurait retourné 5’000 des 20'000 billets mis à sa disposition).
Lancé par le sono du stade, un premier You’ll Never Walk Alone enflamme la nuit stambouliote tandis que la Sud se pare de milliers de petits drapeaux pour un rendu impeccable et sans doute un des plus long tifo de l’histoire, pas loin de vingt minutes d’agitation constante durant la cérémonie d’ouverture jusqu’au coup d’envoi. Une grande voile représentant un diable vient compléter le tout quand les vingt-deux acteurs font leur apparition. Une magnifique et immense marée d’écharpes contre une non moins magnifique chorégraphie, une opposition de style du plus bel effet !
omme si la température n’était déjà pas assez glaciale, l’ouverture du score immédiate de Milan jette un sacré froid. Gros chants rossoneri durant un bon quart d’heure, avant que ça commence à s’essouffler progressivement. De nôtre côté, c’est un peu la consternation et les chants sont plutôt rares. Avec encore deux buts avant la mi-temps, c’est carrément la douche froide que nous prenons dans la gueule, pendant évidemment les milanais, évidemment, se régalent.
Durant la pause, certains se lancent dans un « 4-3, we gonna win 4-3 » pas très convaincant, bien que correctement repris. Tout à coup, un YNWA part d’on ne sait où, repris aux quatre coins du stade. Nous ne le savons pas encore, mais c’est le début d’une sacrée soirée !
Sans être vraiment impressionnants, les chants anglais sont déjà plus réguliers qu’en première mi-temps, tandis que la Sud assure. Et tout à coup…. 1-3. Un bon « YEEAAH » bien anglais et le début d’un quart d’heure de chants vraiment puissants. Les Reds poussent, les tribunes poussent, le match est en train de basculer. 2-3 à peine trois minutes après la première réussite ! Le délire commence à s’installer. Des chants partent de partout, c’est un immense brouhaha. Et arrive ce penalty transformé en deux temps qui provoque une hystérie indescriptible. En plus de quinze ans de tribunes, je n’ai que très rarement vu des gens dans un tel état second ! Les deux immenses hématomes que j’ai aux mollets en attestent ! Là encore, pendant quelques instants, c’est plus une sorte de désordre sonore que de chants vraiment repris à l’unisson. En tout cas jusqu’à un nouveau YNWA à la 68ème minute (j’ai noté le temps pour pouvoir le réécouter à la maison ), sans doute le plus beau qui m’ait été donné de voir et d’entendre ! Je dois avouer ne plus prêter vraiment attention aux milanais mais dès lors, jusqu’à la fin de la rencontre, le niveau restera bien en deçà de ce qui avait été proposé avant la tempête qu’ils ont pris en pleine face. Durant le dernier quart d’heure, l’ambiance baisse significativement, avec toutefois toujours quelques bons chants bien repris. Par contre, il est vrai qu’au niveau de la variété, tout au long du match, c’est étonnamment plutôt limité du côté anglais.
Durant les prolongations, la nervosité prend clairement le dessus, comme souvent dans ce cas de figure, et les chants deviennent parfois très irréguliers des deux côtés. Petit aparté pour signaler durant cette soirée le craquage d’environ une cinquantaine de torches, dont …. une seule et malheureuse milanaise, en latérale, proche de notre secteur !!
Rien de spécial à signaler jusqu’au terme des cent vingt minutes de jeu. Place à la loterie des tirs aux buts. Inutile de faire un dessin de la crispation ambiante ! Serginho allume les étoiles, Pirlo voit son essai stoppé par un Dudek reprenant les facéties victorieuses de son illustre prédécesseur Grobelaar en finale de 1984 à Roma. Le trophée à déjà une oreille de l’autre côté de la Manche ! Dida entretient le suspens mais cela ne suffit pas. Sheva s’élance, Dudek tend désespérément son bras gauche et 100'000 volts s’abattent sur les deux tiers du stade Atatürk. Vingt ans après la sinistre finale du Heysel, Liverpool dégage ses vieux démons dans les eaux du Bosphore et est à nouveau CHAMPION D’EUROPE ! Décrire ce qui m’entoure est tout simplement impossible ! Quiconque a eu la chance de vivre au moins une fois de genre de joie peut s’en faire une idée personnelle. Pour les autres, je ne peux rien de plus. Ça saute, ça crie, ça pleure, tout le monde se tombe dans les bras en hurlant sa joie pendant que les milanais sont déjà en train de débâcher et de ranger leur matériel. Les chants de victoires sont impressionnants de puissance !
Les joueurs de Milan reçoivent leur médaille sous les applaudissements tandis que leurs supporters sont déjà en grande partie sur le chemin de la casa. Steven Gerrard soulève le trophée convoité dans un « YEEEAAAH » so british, mais tellement beau ! Feu d’artifice, tour d’honneur, YNWA, etc. Il est plus d’une heure du matin quand nous sortons du stade (le coup d’envoi était à 21h45 local) et c’est un joyeux bordel qui nous attend pour quitter les lieux. Nous abandonnons l’idée d’aller rechercher nos bagages à l’aéroport et arrivons finalement à nous engouffrer dans une navette qui nous emmène à Teksim, la grande place du centre-ville. A peine descendus du bus que des dizaines de jeunes turcs se jettent sur nous pour nous vendre des bières. Excellente initiative, certains ont d’ailleurs sans doute fait de très juteuses affaires ! C’est une marée rouge impressionnante qui célèbre comme il se doit cette incroyable victoire, qui restera dans doute pour longtemps un des faits marquant dans la longue histoire des finales européennes. Après quelques bières dans cette ambiance festive, nous allons à la recherche de notre hôtel (ça ne sera pas simple) pour une courte nuit de sommeil.
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par Popol la buse » 30 Mai 2005, 23:19
C'est très beau et très bien écrit
Paix et Amour
Allez les Verts
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Mets les bières au frigo, j'arrive !!
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par EL MAGNIFICO » 30 Mai 2005, 23:20
cest pour sa que je lai mis ici 
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par EL MAGNIFICO » 30 Mai 2005, 23:40
oui je le connais bien tinquiete
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