par gob » 10 Déc 2003, 19:50
ils ont refuse pour deux points:
- ils ont estime que JMA contournait la loi qui interdit aux clubs sportifs d'etre coté en bourse en voulant introduire sa holding ( dont fait partie l'OL) qui fait 88% de son CA avec l'OL.
- ils ont estimé que l'introduction en bourse etait trop risque en cette periode, voulant peut etre eviter un scandale financier futur (?)
voila un texte plus complet:
La Bourse n'ouvrira pas ses portes à l'Olympique Lyonnais. En tout cas pas dans l'immédiat. Ainsi en a décidé hier le collège de l'Autorité des marchés financiers (AMF), selon nos informations. Le nouveau gendarme de la Bourse avait été sollicité en octobre dernier par le président du club, Jean-Michel Aulas, qui souhaitait accéder au marché parisien en vue de lever 30 millions d'euros. Un trésor de guerre destiné à financer les ambitions française et européenne de Lyon.
L'AMF aurait tenu compte dans sa décision de deux aspects distincts. D'abord, l'autorité de régulation a estimé que le projet de l'Olympique Lyonnais constituait bel et bien un contournement de la loi Buffet qui interdit aux clubs sportifs d'entrer en Bourse. Certes, Jean-Michel Aulas voulait coter une société holding qui, elle-même, détient la société sportive ainsi que quelques actifs tels qu'une agence de voyages, un magasin ou encore une activité de restauration. Il n'en reste pas moins que le club de football réalise aujourd'hui 88% du chiffre d'affaires du holding. Lyon se distingue en cela du Paris-Saint-Germain ou de Bordeaux qui tous deux appartiennent à des sociétés cotées en Bourse (Canal + et M 6) mais ne représentent qu'un pourcentage relativement modeste des revenus de leur société mère. La structure juridique imaginée par les dirigeants lyonnais ne masque donc pas la réalité économique.
La seconde raison serait plutôt d'ordre comptable. Le régulateur boursier aurait en effet considéré que l'Olympique Lyonnais, comme tous les clubs sportifs, ne présentait pas encore de garanties suffisantes pour assurer dans de bonnes conditions un appel à l'épargne public.
Il est vrai que les déconvenues des sociétés Internet, introduites en Bourse il y a quelques années alors qu'elles étaient très fragiles, ont laissé de mauvais souvenirs. En rejetant hier la demande de Lyon, l'AMF nouvellement créée manifesterait d'emblée un niveau d'exigence élevé.
Il faut dire que la comptabilité des clubs de football oppose les spécialistes eux-mêmes. Alors que Michel Tudel, le président de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes, expliquait la semaine dernière dans nos colonnes que «les clubs ont érigé en principe des méthodes dérogatoires au plan comptable général» et citait en exemple les indemnités de transferts inscrites à l'actif du bilan, William Nahum, le président de l'ordre des experts-comptables, s'inscrit en faux. «Il est normal que le prix des transferts soit inscrit à l'actif et amorti. Si la valeur du joueur a baissé, le club peut alors constituer une provision à cet effet», explique-t-il.
Bref, tant que les hommes de l'art ne s'accorderont pas sur les comptes, il est difficile d'exposer un épargnant lambda à ce type d'aléas. Avant d'envisager l'introduction en bourse des clubs, le milieu sportif doit apporter des réponses à ces interrogations. En attendant, l'Olympique Lyonnais devra trouver d'autres partenaires financiers.