'Irlande voit Grand...
09/03/2005 Par LAURENT DUYCK
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XV d'Irlande: La composition face à la France
Un an après avoir décroché la Triple Couronne, dans le sillage d'une équipe de France auteur du Grand Chelem, l'Irlande reçoit les hommes de Bernard Laporte, samedi à Lansdowne Road, avec l'objectif de rester en course pour signer, pour la deuxième fois de son histoire, le Grand Chelem dans le Tournoi. Bien que privée de Gordon D'Arcy en délicatesse avec ses adducteurs, l'équipe du Trèfle comptera sur une paire de centres explosive pour mettre au pas, pour la troisième fois de suite dans son antre, des Bleus revanchards.
Auteur d'un essai contre les Anglais, O'Driscoll sera à surveiller de près par la France.Auteur d'un essai contre les Anglais, O'Driscoll sera à surveiller de près par la France.
En pénétrant sur la pelouse de Lansdowne Road, samedi face à la France, les hommes d'Eddie O'Sullivan verront quelque 40 000 âmes, représentants privilégiés de tout ce que la verte Erin compte de fidèles, entonner "A Soldiers' Song", la tête haute mais le cœur serré, trop impatients de connaître le verdict du terrain. Quatre-vingt minutes de combat au terme desquelles la nation irlandaise saura si ses protégés se déplaceront une semaine plus tard, dans un Millenium de Cardiff tout acquis à la cause de Gallois encore en course pour la victoire finale dans le Tournoi, avec le Grand Chelem en ligne de mire.
Car la question est posée. Présentée comme l'une des équipes favorites du Tournoi, l'Irlande a-t-elle les moyens de réaliser le Grand Chelem, cinquante-sept ans après son unique fait d'armes dans la compétition. Vainqueurs de l'Angleterre lors de la troisième journée (19-13), les héritiers de John Daly (*) ne sont plus qu'à deux marches de l'exploit. Mais cela passe par une victoire ce week-end contre la bande de Fabien Pelous.
Maggs épaule O'Driscoll
Plus d'un an après avoir subi la pression tricolore en ouverture du Tournoi 2004 (35-17), le Trèfle irlandais présente, malgré la relative prudence d'Eddie O'Sullivan qui se méfie de la réaction d'orgueil des Français, de solides garanties pour inverser la tendance et remporter sa troisième victoire consécutive contre les Bleus à Lansdowne Road. Au premier rang des armes vertes, sa paire de centres qui, même amputée par l'absence de Gordon D'Arcy, reste parmi ce qui de fait de mieux en Europe.
"Gordon n'est pas à 100%", justifiait O'Sullivan à l'heure de dévoiler son XV contre la France. "La semaine dernière nous étions très confiant et il a d'ailleurs joué tout à fait normalement samedi avec le Leinster. Il s'entraîne, il court, mais il ressent de nouveau une gêne. Ce n'est pas la peine d'insister". Pour remplacer la révélation verte du précédent exercice, le coach britannique, également privé de Shane Horgan, a fait appel à Kevin Maggs. Un centre physique qui n'offre pas les mêmes options offensives que D'Arcy mais qui présente l'avantage d'avoir beaucoup joué avec Brian O'Driscoll.
Reste à l'équipe irlandaise de gagner la bataille de la mêlée pour offrir à sa ligne arrière et son capitaine, auteur d'un essai contre l'Angleterre, des munitions d'attaque. Un combat qui promet d'être acharné entre cette équipe d'Irlande en quête de Grand Chelem et des Bleus qui fêteront la centième internationale de Fabien Pelous. Ou quand l'histoire irlandaise a rendez-vous avec l'histoire française...
(*) Le troisième ligne irlandais a offert à son pays le seul Grand Chelem de son histoire en inscrivant l'essai de la victoire face au Pays de Galles en 1948.
Le XV d'Irlande: Murphy - Dempsey, O'Driscoll (cap), Maggs, Hickie - (o) O'Gara, (m) Stringer - O'Connor, Foley, S. Easterby - O'Connell, O'Kelly - Hayes, Byrne, Corrigan.
Remplaçants: Sheahan, Horan, O'Callaghan, Miller, G. Easterby, Humphreys, Duffy