C'était devenu un secret de polichinelle depuis le début de la semaine. Le Français Richard Virenque, meilleur grimpeur du Tour de France à sept reprises, a fait savoir vendredi sur la mythique scène de l'Olympia qu'il arrêtera sa carrière de coureur à la fin de la saison.
Virenque, qui aura 35 ans en novembre prochain, a couru pendant quinze ans dans le peloton professionnel. Vainqueur par sept fois du classement de la montagne du Tour de France, il a dépassé à ce palmarès deux grimpeurs légendaires, l'Espagnol Federico Bahamontes et le Belge Lucien Van Impe.
Au-delà de son implication dans l'affaire Festina, Virenque a gardé une immense popularité qui en a fait un coureur-symbole, brocardé à une époque par les amuseurs pour des mensonges désarmants de naïveté mais toujours proche des gens.
Depuis la fin de sa suspension pendant l'été 2001, le Provençal a réussi des coups d'éclat, isolés mais spectaculaires. Chacune de ses participations au Tour de France a été marquée par une victoire d'étape dans la montagne. En 2003, lors du Tour du Centenaire, il a même endossé pendant une journée le maillot jaune, onze ans après l'avoir porté brièvement à son début de carrière.
Le 14 juillet dernier, Virenque a gagné l'étape du Tour de France qui arrivait à Saint-Flour. Il s'est adjugé ainsi sa septième victoire d'étape dans la Grande Boucle, l'épreuve qui a forgé son histoire.
Fougue
En douze participations, le Varois est monté deux fois sur le podium final du Tour (2e en 1997, 3e en 1996) avant de connaître la honte de l'exclusion en 1998, avec toute l'équipe Festina, suite aux aveux de son directeur sportif Bruno Roussel.
Après s'être longtemps arc-bouté sur une ligne obstinée, il a reconnu s'être dopé au cours du procès pénal en 2000 et a écopé par la justice sportive d'une suspension de près de neuf mois.
Mais, le public, pour l'essentiel, lui est resté fidèle. Car en quinze années de professionnalisme, Virenque a souvent touché le coeur des foules par son naturel, son sens du contact et son panache d'attaquant. Pilier de l'équipe de France (trois participations aux JO de 1996 à 2004), il a montré une détermination, une fougue et un goût de l'offensive qui lui ont valu de s'illustrer sur d'autres terrains. C'est en menant à son terme une longue échappée de 242 kilomètres dans la plaine qu'il a remporté la seule classique figurant à son palmarès, Paris-Tours (2001), la course des routiers-sprinteurs.
Marié et père de deux enfants (Clara et Dario), Virenque court pour l'équipe de Patrick Lefevere (Domo puis Quick Step Davitamon) depuis l'été 2001.
bravo et merci pour sa carrière faite de hauts et de bas
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