par Ryo Saeba » 21 Nov 2003, 23:54
ca on en sait rien, regarde
LOS ANGELES (AFP) - Nicole Richie, la fille du chanteur Lionel Richie et filleule de Michael Jackson, accusé d'agression sexuelle sur mineur, a pris la défense de son parrain, assurant qu'elle avait plusieurs fois partagé sa chambre à coucher sans que rien d'étrange ni sexuel ne se passe.
"On était plusieurs à coucher tous dans la même chambre", a déclaré jeudi soir Nicole Richie, 22 ans, en expliquant sur la chaîne de télévision Entertainement qu'elle avait passé une bonne partie de son enfance au ranch "Neverland" de la superstar de la pop.
"Il n'y avait absolument rien de plus qu'un adulte qui en gros veut retourner en enfance, tu vois, qui aime être au milieu d'enfants", a-t-elle assuré. "Je n'ai jamais eu à me plaindre, et tu sais quoi? je l'adore", a ajouté la jeune femme, qui a assuré que dans le cas contraire elle aurait alerté ses parents.
De la fumée, mais y a-t-il un feu?
par Robert Lusetich le 20 novembre 2003
Lorsqu'il a appris hier qu'une deuxième accusation pour abus sexuels sur mineur avait été émise contre lui, Jackson en a conclut que cela faisait partie d'une conspiration pour faire dérailler sa carrière, parce que cela coïncidait avec la sortie de son dernier album; une collection de ses plus grands hits, plus une nouvelle chanson, One More Chance, qui a été de fait ignorée par les stations de radio américaines.
Cependant, être bizarre, particulièrement dans notre culture, n'est pas un crime.
Ca ne fait pas non plus nécessairement de Jackson un pédophile.
Il s'est passé 10 ans depuis les premières accusations selon lesquelles Jackson avait sexuellement abusé d'un garçon de 13 ans nommé Jordy Chandler.
Durant les années qui s'écoulèrent, un aspect de cette affaire s'est révélé particulièrement intriguant : où sont les autres victimes?
Jusqu'aux nouvelles d'hier, que les autorités de Santa Barbara (les mêmes qui étaient chargées de l'investigation de 1993) avaient fait irruption dans le ranch de Jackson situé dans les pittoresques montagnes de Santa Ynez à environ 90 minutes en voiture au nord de Los Angeles, pour mener une investigation à propos de présumés abus sexuels sur un autre garçon, aucune autre plainte de ce genre n'a été émise contre Jackson.
Les experts sont tous d'accord sur le fait que les pédophiles ne cessent jamais leurs pratiques, et Jackson a admis avoir invité des tas d'enfants à rester avec lui à Neverland (et dans certains cas à dormir dans son lit) durant toutes ces années.
Et cependant, aucun autre enfant ne s'est révélé, aucune information sur des arrangements secrets n'a été ébruitée. Jackson a voyagé autour du monde en compagnie de jeunes garçons, comme par exemple les acteurs Macalauy et Kieran Culkin, et pourtant ceux qui ont pris la parole publiquement ont exprimé leur stupéfaction face à ces accusations contre leur bienfaiteur.
Selon Jackson, c'est tout simplement parce qu'il abuse pas sexuellement de garçons. "Je n'ai jamais fait et ne ferais jamais de mal à un enfant," a-t-il déclaré plus tôt cette année. "Ca me rend malade que ces gens aient écrit ces choses qui me décrivent comme un pédophile."
Ses déclarations sur style de vie dans un documentaire controversé du journaliste britannique Martin Bashir diffusé plutôt cette année ont défreillé la chronique. Il y était révélé, parmi d'autres choses, que Jackson continuait d'autoriser les enfants à dormir dans son lit, bien qu'il dormait sur le sol.
"Ca n'a rien de sexuel, nous dormons," déclare Jackson d'une voix plaintive dans le documentaire, "Je les borde ... c'est très charmant, c'est très doux."
Les membres de son entourage disent que Jackson est innocent; qu'il vit simplement l'enfance qu'un père abusif, qui ne considérait ses fils que comme un moyen rapide d'atteindre gloire et fortune et les faisait travailler jusqu'a l'épuisement et la douleur physique, lui a volé.
"Il n'a jamais eu d'enfance," déclare Bert Fields qui est probablement l'avocat le plus puissant d'Hollywood et qui a une fois représenté Jackson. "Il en vit une maintenant. Ses potes sont des gosses de 12 ans. Ils font des batailles de polochons et de nourriture."
Deux de ses frères, Marlon et Jermaine, ont exprimé leur scepticisme quant aux accusations, Marlon les compranant à un "lynchage des temps modernes"
"Ils peuvent aller parler à ces enfants autant qu'ils veulent," dit Jermaine, "Ils ne trouverons rien. Tout ce qu'ils ont à faire c'est de le laisser tranquille."
Une des amis proches de Michael, le fameux médium et tordeur de cuillers Uri Geller, a hier lui aussi pris vivement la défense de Jackson. "Je suis père et je m'associerais jamais avec quelqu'un qui ferait quoi que ce soit à un enfant," dit-il.
Geller a décrit Jackson comme "facile à duper, innocent, peut-être à l'esprit un peu embrouillé".
L'ancien détective new-yorkais Lou Palumbo, qui dirige maintenant un service de sécurité pour les célébrités à Los Angeles encourage à la prudence lui aussi : "Nous avons traité d'autres accusations contre lui avant. Ne précipitons pas notre jugement. Cela pourrait n'être qu'une autre accusation provenant de quelqu'un qui veut se faire de l'argent sur son dos."
La grande tragédie dans l'affaire Chandler fut que, s'il a vraiment été abusé par Jackson, son père à fixé le prix de son innocence perdue à 20 millions de dollars
Geraldine Hugues, une secrétaire judiciaire qui a travaillé sur l'affaire Chandler, serait en train d'écrire un livre sur ce cas dans lequel elle impliquerait Evan Chandler, un dentiste instable de Beverly Hills qui avait un profond désir de devenir scénariste pour Hollywood, et son avocat, Barry Rothman, qui aurait mené des pratiques peu scrupuleuses, dans une machination pour extorquer de l'argent à Jackson en "encourageant" les accusations de Jordy.
Une enquête menée par le magazine GQ en 1994 a érigé des soupçons similaires, découvrant que le garçon n'avait fait ses accusations qu'après avoir reçu une injection d'anesthésiant dentaire avec un puissant barbiturique, l'amytal de sodium, qu'on lui a donné en pensant par erreur qu'il agirait comme un sérum de vérité.
Ce magazine a aussi découvert une conversation enregistrée dans laquelle Chandler affirme : "La carrière de Michael sera terminée ... ce sera un massacre si je n'obtiens pas ce que je veux."
Ce qu'il voulait c'était clairement de l'argent, car après s'être arrangé à l'amiable avec Jackson en 1994, Evan Chandler a refusé de coopérer au procès criminel qui aurait pu être intenté contre Jackson grace aux accusations de son fils, stoppant ainsi la procédure.
Bien qu'Evan et Jordy Chandler soient resté silencieux (comme cela était sans aucun doute prévu dans les termes de leur arrangement légal avec Jackson, qui a dit avoir fait cet arrangement pour éviter un cirque médiatique), l'oncle de Jordy, Raymond Chandler, a depuis prétendu que Jackson utilisait Neverland pour séduire les jeunes garçons.
"Ca fait partie de la maladie," a-t-il dit, "il ne pense pas qu'il fait quoi que ce soit de mal. Pour lui, c'est comme le lait et les cookies."
Mais il est difficile de considérer ces décalarations sérieusment puisque ceux qui les font n'ont pas essayé de stopper Jackson.
Il ne faut pas oublier non plus que Jackson se débrouille bien au tribunal contre les gens qui l'accusent.
En 1995, quatre ex-gardes du corps qui prétendaient avoir été renvoyés parce qu'ils savaient des choses à propos de supposées affaires clandestines avec des jeunes garçons virent leur cas rejeté par un tribunal de Los Angeles. Il s'agissait de la cinquième affaire judiciaire concernant ce que l'avocate de Jackson Zia Moddaber appelait des tentatives d' "extorsion" que Jackson remportait.
"Les gens pensent que si vous intentez un procès à Michael, il sera une cible facile," a-t-elle dit il y a cinq ans, après avoir gagné 2,7 millions de dollars contre un paparazzi qui déclarait avoir vu une cassette vidéo (qui n'existait pas) montrant Jackson couchant avec un jeune garçon. "Mais ils se trompent. Nous sommes fatigués de le voir poursuivi constament. Nous ne faisons pas d'arrangements. Nous allons devant le juge et nous gagnons," dit Modabber.
Diane Dimond, l'ancienne journaliste de TV tabloid dont les "scoops" concernant Jackson qu'elle a réalisé durant des années
ont d'une certaine façon été ignorés par le jury du Prix Pulitzer, a déclaré hier que ses sources personnelles lui ont appris que la famille du garçon dans ces dernières accusations n'est pas intéressée par l'argent mais par la justice.