Macron a "accepté" la démission du gouvernement Attal, qui assure "le traitement des affaires courantes"Le premier Conseil des ministres post-législatives s'est réunit ce mardi 16 juillet et la démission de Gabriel Attal a été acceptée peu après 18h, son gouvernement reste en place afin de gérer les "affaires courantes". À gauche, le fossé se creuse entre les formations du Nouveau Front populaire quant la désignation d'un candidat pour être Premier ministre, même si elles se sont entendues quant à une candidature unique pour la présidence de l'Assemblée.Yaël Braun-Pivet sera la candidate d'Ensemble pour la République pour présider l'AssembléeLa présidente sortante de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, sera la candidate du groupe Ensemble pour la République (ex-Renaissance) à sa propre succession, a annoncé ce mardi le groupe à l'AFP. A la clôture des candidatures internes au groupe mardi à 20h, la députée des Yvelines était seule en lice et est désignée "candidate d'office", sans passer par un vote, a assuré cette source.
Les députés doivent élire jeudi 18 juillet dans l'après-midi le ou la présidente de l'Assemblée, à l'ouverture de la 17e législature. Se sont déjà déclarés candidats au perchoir, outre Yaël Braun-Pivet, la députée LR Annie Genevard et le centriste Charles de Courson. À ce stade, le camp présidentiel ne s'est pas entendu sur une candidature commune : Horizons, voire le Modem, pourraient présenter leur propre représentant pour le perchoir.
Attal va proposer "des rencontres" aux autres groupes politiques pour "un pacte d'action"Gabriel Attal, Premier ministre démissionnaire et chef de file des députés macronistes, a affirmé qu'il proposerait "des rencontres" aux autres groupes politiques pour "avancer vers (un) pacte d'action" en vue de la formation d'un nouveau gouvernement. Mais il a assuré qu'il ne "serait pas" le prochain Premier ministre. "Je n'aspire pas à être le prochain Premier ministre. Je ne serai pas le prochain Premier ministre", a assuré sur TF1 le locataire de Matignon.
"On travaille", a détaillé Gabriel Attal, "et dans les prochains jours, on sera amenés à prendre une initiative politique, à faire des propositions pour un pacte d'action pour les Français, avec du fond, des propositions de mesures, des propositions de compromis aussi".
Les discussions démarrent" et "je proposerai, avec les députés Ensemble pour la République, des rencontres aux autres groupes politiques (...) à l'exception des extrêmes, pour avancer vers ce pacte d'action pour les Français", a précisé Gabriel Attal, élu samedi président du groupe macroniste à l'Assemblée nationale.
Alors que le président du groupe La Droite républicaine Laurent Wauquiez a proposé un "pacte législatif" sans participation au gouvernement, vu d'un bon œil par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, Gabriel Attal a redit qu'il souhaitait "travailler avec des personnes issues de la droite républicaine" autant qu'avec "des personnes issues de la gauche sociale-démocrate".
Darmanin "ne souhaite pas présider" RenaissanceLe ministre démissionnaire de l'Intérieur Gérald Darmanin affirme qu'il "ne souhaite pas présider le parti" Renaissance, et appelle le camp macroniste à faire son "introspection" sans "continuer de faire comme avant", dans un entretien au Figaro publié ce mardi soir. Alors que le Premier ministre Gabriel Attal a été élu à la tête du groupe de députés Renaissance à l'Assemblée nationale, celui qui semble de plus en plus se poser comme son rival interne semblait vouloir viser la tête du parti présidentiel.
"Je ne souhaite pas présider le parti. Il faut un peu de respiration et de recul", répond-il au quotidien de droite. Lorsqu'il quittera la place Beauvau lors de la formation d'un nouveau gouvernement, il dit vouloir "voir ce qui ne va pas", "réfléchir" aux "erreurs" des macronistes et "penser un nouveau projet".
Il plaide d'ailleurs pour que le camp du président Emmanuel Macron fasse sa "propre introspection" et "tranche" sa "ligne politique". Il s'étonne que Stéphane Séjourné soit resté en poste comme secrétaire général de Renaissance malgré la défaite aux élections législatives anticipées. "Nous aurions tort de penser qu'il faut continuer de faire comme avant. Or, pour l'heure, il n'y a aucun changement", déplore-t-il.
Gérald Darmanin appelle à nouveau ses collègues à ne "pas laisser passer" l'"occasion" que représente selon lui le "pacte législatif" proposé par Laurent Wauquiez au nom de la droite, et à refuser toute coalition comprenant les Ecologistes. "S'allier avec eux, ce serait une trahison des gendarmes, des agriculteurs et des élus locaux", estime-t-il.
Syndicats et associations pressent le Nouveau Front populaire à s'accorder sur MatignonDes syndicats, associations et personnalités qui s'étaient mobilisés contre l'extrême droite pendant les législatives, ont pressé ce mardi 16 juillet le Nouveau Front populaire de se mettre d'accord sur un nom pour Matignon, estimant qu'"il n'y a plus de place pour les égos ou les intérêts partisans".
"Ne nous décevez pas", demandent les signataires d'une tribune au Monde, parmi lesquels les dirigeants de la CGT Sophie Binet, de la FSU Benoît Teste, de SOS Racisme Dominique Sopo, de la Ligue des droits de l'Homme Nathalie Tehio, l'économiste Julia Cagé, les acteurs Swann Arlaud, Judith Godrèche et Anna Mouglalis, ou encore le réalisateur Cyril Dion.
Neuf jours après son succès surprise aux législatives, l'alliance de gauche est au bord de l'implosion, incapable de s'accorder sur un nom pour diriger un hypothétique gouvernement. "Le spectacle de division partisane donné ces derniers jours provoque la colère des citoyennes et des citoyens qui ont pris leurs responsabilités pour barrer la route à l’extrême droite. Il n'y a plus de place pour les égos ou les intérêts partisans", estiment les signataires de la tribune.
"Vous avez été capables de vous réunir en 24 heures, de vous mettre d'accord sur un programme en quelques jours. Alors, vous pouvez être capables de proposer un gouvernement commun", selon eux. En cas d'échec, avertissent-ils, "vous devrez assumer vos responsabilités", alors que "la colère, la désillusion et la démobilisation des électeurs et des électrices seront immenses".
Le premier Conseil des ministres post-législatives s'est réunit ce mardi 16 juillet et la démission de Gabriel Attal a été acceptée peu après 18h, son gouvernement reste en place afin de gérer les "affaires courantes". À gauche, le fossé se creuse entre les formations du Nouveau Front populaire quant la désignation d'un candidat pour être Premier ministre, même si elles se sont entendues quant à une candidature unique pour la présidence de l'Assemblée.
La Provence
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