J'ai passé la journée au Bourget, sur le site d'escalade. Le matin, blocs pour les femmes. C'est plus spectaculaire qu'à la télé car on voit les grimpeuses passer en parallèle (il y a quatre séries de blocs). Au départ, on voit le mur et on se dit : "bah, je ne vois même pas comment on peut passer", puis on en voit une échouer, une autre trouver le bon mouvement et, au prix d'un effort et d'un sens de l'équilibre invraisemblables, passer.
Mention spéciale à Oriane Bertone, la Française de 19 ans, qui s'est classée deuxième avec un style très cérébral. Elle se lance, arrive presque en haut avec une facilité déconcertante... et s'assied par terre pour réfléchir 2-3 minutes (elle a 5' pour réaliser la série) quand la plupart réessayent immédiatement. A 40" du terme, elle se lance et ça passe.
Deuxième (ou première) mention spéciale à la Slovène Janja Garnbret, que j'ai vue grimper assez souvent sur internet, qui est la meilleure grimpeuse mondiale et que j'étais impatient de voir à l'œuvre en live. Elle termine première avec un score de 99,6 points sur 100 possibles...
L'après-midi, course de vitesse, la course spiderman. Il s'agit de grimper en haut d'un mur en dévers de 5° de 15m de haut. Le record du monde, en progrès rapides ces derniers temps — on est passé sous les 5" l'an dernier seulement — a été abaissé à 4"75.
La première fois qu'on voit cette épreuve, c'est saisissant. Après, c'est un peu répétitif et beaucoup moins varié que les blocs (ou que l'épreuve de difficulté, que je n'ai pas vue aujourd'hui).
Belle ambiance, public qui encourage particulièrement les Français et ovationne Garnbret et les champions d'où qu'ils viennent. Encore une fois, fléchage impeccable de la RATP et de l'organisation locale.
"La société de surconsommation, fruit d'un capitalisme dérégulé, relève d'une logique compulsionnelle dénuée de réflexion, qui croit que le maximum est l'optimum et l'addiction, la plénitude." Cynthia Fleury