Le topic du climat

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Re: Le topic du climat

Messagepar Dragan » 30 Avr 2024, 13:00

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Re: Le topic du climat

Messagepar gigi » 30 Avr 2024, 13:22

En même temps Matis roule aussi en bagnole alors que la plupart des Viet roulent en scoot, il fait carburer les serveurs pour rester top connecté à l’autre bout du monde, il a cramé en avion autant de carbone qu’un paysan local en générera sur des décennies et une fois rentré à Paris il voudra bouffer quand il le souhaite des vermicelles importées du Vietnam. Mais le souci pour la planète c’est que les Viet ont perdu la tradition de la marche à pied et du vélo :mrgreen:
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Re: Le topic du climat

Messagepar Dimeco63 » 30 Avr 2024, 13:53

gigi, putain c'est clair que la filsdeputerie des donneurs de leçons occidentaux 2.0 startupnacheune c'est qqchose :lol:

"OMG regardez ces braves gueux du Quart-monde, so authentic"
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Re: Le topic du climat

Messagepar Lo Provençau » 30 Avr 2024, 16:04

Gigi, rassure moi, il se fait déboîter dans les commentaires ? :lol:
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Re: Le topic du climat

Messagepar Kim Nielsen » 30 Avr 2024, 18:35

Lo Provençau, il se fait déboîter ! :lol:
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Re: Le topic du climat

Messagepar Dragan » 02 Mai 2024, 06:39

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Re: Le topic du climat

Messagepar IceCold » 02 Mai 2024, 07:51

Témoignage très intéressant, et assez rageant. Même si l'expérience décrite est, étant de 2016 et donc dans l'avant-COVID, à nuancer par rapport aux changement de cap odiernes.
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Re: Le topic du climat

Messagepar Dragan » 26 Juil 2024, 18:11

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"C'est vraiment très compliqué" : le patron de Renault appelle à repousser l'interdiction des voitures thermiques



Dans une interview au quotidien Les Echos, Luca de Meo, patron de Renault, estime que les constructeurs auront des difficultés à tenir l'objectif européen de 100% de voitures électriques en 2035. Il appelle à repousser cette échéance.

L'objectif européen d'interdire complètement la vente de voitures thermiques neuves à l'horizon 2035 sera "compliqué" à tenir, estime le patron de Renault, Luca de Meo, dans une interview au journal Les Echos et à trois titres de presse européens, lundi 22 juillet.

"Basculer en douze ans de 10% de parts de marché pour les véhicules électriques à 100%, c'est vraiment très compliqué", explique M. de Meo. Il réclame "plus de souplesse dans le calendrier" et rappelle que, lorsque la décision d'interdire la vente de moteurs thermiques d'ici à 2035 a été prise, "la position de la France et celle de Renault Group ont été plutôt de dire que 2035 c'était trop tôt, et qu'il fallait plutôt viser 2040".

"Nous ne devons pas refuser le progrès"

"Nous demandions qu'on respecte le principe de neutralité technologique, et qu'on prenne en compte pour le calcul des émissions de CO2 la totalité du cycle de vie de la voiture, du berceau à la tombe", explique celui qui a introduit la "Renaulution", plan pour électrifier et moderniser le catalogue du constructeur français.

"Nous ne sommes pas encore sur la bonne trajectoire pour arriver à 100% de voitures électriques en 2035, souligne aussi le patron de Renault. Pour autant, il ne faut pas instrumentaliser le ralentissement actuel du marché pour abandonner purement et simplement l'objectif. Ce serait une grave erreur stratégique." Les ventes d'électriques ont connu un ralentissement, en Europe, au premier semestre 2024, et ont représenté 12,5% du total des ventes de voitures neuves.

Luca de Meo rappelle que l'industrie automobile a "investi des dizaines de milliards d'euros dans la transition" vers l’électrique et qu'il ne faut pas "les jeter par les fenêtres". Par ailleurs, "nous ne devons pas refuser le progrès" et "l'électrification dans l'automobile fait partie du progrès", martèle-t-il

"La question, c'est celle du rythme", poursuit le directeur général, mettant en avant que "la majorité des pays n'ont pour l'instant pas dépassé les 7% de part de marché dans l'électrique à ce jour, alors qu'on demande aux constructeurs d'être à plus de 20% l'an prochain, et que le marché européen est globalement à 15%".

Il estime que "si le marché reste l'an prochain sur la même tendance qu'aujourd'hui", les constructeurs européens devront verser "plus de 10 milliards d'euros d'amendes", à cause de la réglementation Corporate Average Fuel Economy (Cafe), qui impose un seuil d'émissions de CO2 aux constructeurs automobiles. "Ou alors, il faudrait arrêter de produire deux millions de véhicules en hybride. Ce serait absurde."

Le patron de Renault veut "pousser" l'hybride rechargeable

En février, M. de Meo avait déjà jugé qu'un retour en arrière sur l'interdiction des voitures essence et diesel en 2035 serait bienvenu mais compliqué. "J'espère que l'interdiction s'appliquera un peu plus tard, parce que je pense que nous ne serons pas capables de la faire sans endommager toute l'industrie et toute la chaîne de valeur de l'automobile européenne", avait-il déclaré au salon de Genève, où il avait présenté, en grande pompe, la nouvelle Renault 5 électrique.

Enfin pour le patron de Renault, "la voiture électrique n'est qu'une des solutions" pour décarboner le secteur automobile. Pour lui il serait "plus judicieux d’accélérer en même temps la rénovation du parc" et de "regarder ce que l'on peut faire du côté des types de carburants". Luca de Meo plaide notamment pour "pousser le plug-in hybrid", autre dénomination des motorisations hybrides rechargeables, qui permettent de parcourir quelques dizaines de kilomètres en électrique. Et ainsi réserver l'usage d'un moteur thermique pour les longs trajets.

"Dans les dix prochaines années, il n'y a pas suffisamment de voitures électriques pour vraiment impacter la décarbonisation, prédit Luca de Meo. À la roulette, on ne peut pas tout miser sur une couleur."

Dans l'interview accordée aux Echos et à plusieurs autres titres, il s'exprime enfin sur la situation politique actuelle, en France. "Une entreprise a besoin de clarté. J'espère que ça va se régler le plus vite possible", dit Luca de Meo, qui appelle le "personnel politique" à "comprendre que les sujets de stratégie industrielle dépassent le cycle d'un gouvernement ou d'une élection" et "engagent le pays pour dix à quinze ans". "Cette stabilité est primordiale, tout comme celle des aides à l'achat, qui ne peuvent pas varier d'une année sur l'autre au gré des budgets." En début d'année, le bonus à l'achat d'une électrique avait été réduit de 1 000€, pour les ménages les plus aisés.


https://www.laprovence.com/article/fran ... ium=Social
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Re: Le topic du climat

Messagepar Dragan » 31 Juil 2024, 09:12

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Les puits de carbone terrestres se sont effondrés en 2023



Les forêts et les sols ont seulement absorbé entre 1,5 milliard et 2,6 milliards de tonnes de CO2 en 2023, loin derrière les 9,5 milliards de 2022, notamment en raison de la sécheresse en Amazonie et du fait des incendies au Canada et en Sibérie.

C’est une nouvelle alarmante sur le front du climat. Les puits de carbone terrestres, composés des forêts et des sols, ont massivement chuté en 2023. Ils n’ont que très peu capté de CO2, sous l’effet de gigantesques incendies et de sécheresses longues et répétées. De quoi provoquer un emballement du climat si un tel déclin se poursuivait. Ces résultats, issus des travaux d’une équipe d’une quinzaine de chercheurs, ont été présentés lundi 29 juillet lors d’une conférence internationale sur le cycle du carbone organisée au Brésil. Ils avaient été publiés le 17 juillet en preprint – c’est-à-dire qu’ils n’ont pas encore été revus par leurs pairs.

Le climatologue Philippe Ciais, l’un des auteurs de l’étude, ne masque pas sa grande inquiétude. « Si cet effondrement se reproduisait dans les prochaines années, nous risquons d’observer une augmentation rapide du CO2 et du changement climatique au-delà de ce que prévoient les modèles », prévient le directeur de recherche au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement. « Cette étude s’appuie sur les modèles climatiques et les données satellitaires les plus avancés », souligne pour sa part le climatologue australien Josep Canadell, directeur exécutif du Global Carbon Project – un consortium d’une centaine de scientifiques –, qui n’y a pas participé.

2023 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée, marquée par un cortège d’événements extrêmes meurtriers frappant tous les continents. Elle a aussi connu une très forte hausse de la concentration de CO2 dans l’atmosphère, dont la progression par rapport à 2022 (+ 86 %) constitue un record depuis le début des observations en 1958. Or, les émissions de CO2 d’origine fossile, entraînées par la combustion de charbon, de pétrole et de gaz, ont peu augmenté en 2023 − entre + 0,1 % et + 1,1 %. Reste une seule explication : la chute des puits de carbone naturels, qui absorbent près de la moitié des émissions humaines − à raison d’environ 25 % pour les océans et 20 % pour les terres.

Les scientifiques ont été « fortement surpris » par le résultat de leurs travaux. Les puits terrestres ont seulement absorbé entre 1,5 milliard et 2,6 milliards de tonnes de CO2 en 2023, loin derrière les 9,5 milliards de tonnes de CO2 de 2022, ou les 7,3 milliards de tonnes de CO2 en moyenne chaque année sur la dernière décennie. C’est le plus bas niveau depuis 2003. « Ce n’est presque rien, seulement un quart à un tiers de d’habitude », précise Philippe Ciais. Ces chiffres sont donnés en valeur nette, c’est-à-dire en incluant le déstockage du carbone provoqué par les changements d’affectation des sols, comme la déforestation.

Forêt malmenée

Le puits de carbone océanique, heureusement, s’est maintenu. Il a même légèrement augmenté, pour atteindre entre 8,5 milliards et 9,5 milliards de tonnes de CO2 absorbées en 2023, avec des gains plus marqués dans les océans Pacifique et Austral. Cette amélioration est essentiellement due à la survenue du phénomène naturel El Niño en 2023, qui empêche les remontées d’eau profondes et riches en CO2 le long du Pérou, et limite donc les émissions.

A l’inverse, El Niño, en entraînant un réchauffement de la planète, provoque en général une réduction de l’absorption du carbone dans les tropiques. « Mais cela ne suffit pas à expliquer la forte perte que nous avons observée en 2023 car cet El Niño était modéré et n’a débuté qu’à la moitié de l’année », indique Philippe Ciais.

La principale cause tient alors à une forêt malmenée dans de nombreuses régions en raison de la hausse des températures et du manque d’eau. En premier lieu en Amazonie, où une sécheresse extrême, de juin à novembre 2023, a transformé le poumon de la planète en source de carbone. L’Asie du Sud-Est a également moins absorbé de CO2, du fait du manque de pluies lié à El Niño, contrairement à l’Afrique centrale et de l’Est, restée humide.

L’hémisphère Nord a également vu son puits réduit au cours de l’été du fait des gigantesques incendies au Canada, qui ont brûlé 185 000 kilomètres carrés de forêts, six fois la moyenne décennale, ainsi que des feux en Sibérie. Depuis 2015, l’absorption de CO2 au nord du 20e parallèle nord a diminué de moitié. En France, la capacité de stockage du carbone par les écosystèmes forestiers a également été divisée par deux en dix ans − tandis qu’elle a perdu 20 % en Europe −, essentiellement en raison d’une baisse de la croissance des arbres et d’une hausse de leur mortalité liées aux sécheresses, aux incendies et aux ravageurs.

Affaissement sur le long terme

Le verdissement de la Terre, observé par les satellites depuis 1982 et utilisé comme argument par les climatosceptiques, n’implique pas une hausse globale des puits de carbone. Les surfaces vertes augmentent avec le temps, dans la mesure où le printemps survient plus tôt et parce que les régions les plus froides du globe se couvrent de végétation du fait du réchauffement climatique. Les surfaces cultivées ont aussi augmenté en Chine et en Inde.

Surtout, la hausse des taux de CO2 dans l’atmosphère stimule la croissance des plantes, dont elles se nourrissent. « Tant que le CO2 s’accumule, les plantes en absorbent davantage, jusqu’à un point de saturation. Mais dans le même temps, dans un monde plus chaud, les plantes absorbent moins efficacement le carbone de l’atmosphère. L’équilibre global n’est pas bon », explique Josep Canadell.

« Les gains modestes liés au verdissement sont contrebalancés par les pertes énormes de CO2 entraînées par le brunissement des forêts perturbées », ajoute Philippe Ciais. Dans les régions boréales, les terres ravagées par les incendies pourront se couvrir d’herbes ou de buissons en une ou deux années, mais il faudra plus de cent ans à la végétation pour voir sa capacité de stockage du carbone restaurée.

Ces résultats sont « alarmants » alors que les températures continuent de battre des records en 2024, indique l’étude. Le taux de croissance du CO2 reste par ailleurs très élevé et les incendies se multiplient de nouveau au Canada et en Russie.

S’il est « trop tôt pour conclure à un effondrement durable des puits terrestres », Philippe Ciais n’est guère optimiste pour la suite. Certaines des prochaines années pourraient être meilleures, juge-t-il, mais les puits terrestres devraient continuer à s’affaisser à long terme sous l’effet du réchauffement, qui accroît la fréquence et l’intensité des canicules, sécheresses et incendies, des impacts aggravés par la déforestation.

« Les modèles climatiques ne parviennent pas à capturer ces dynamiques extrêmes et les réactions des puits de carbone terrestres, confirme Josep Canadell. Il est donc possible que nous assistions à une augmentation des émissions au-delà des prévisions, ce qui entraînerait des températures plus élevées à l’avenir. »

Un scénario dramatique alors que les émissions actuelles mènent d’ores et déjà la planète vers un monde réchauffé de 2,5 °C à 2,9 °C à la fin du siècle.

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Re: Le topic du climat

Messagepar Dragan » 20 Aoû 2024, 09:14

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Végétaliser les rues, un remède fastidieux face au réchauffement; Pour tenter de contrer la hausse de ses températures en ville, surtout pendant l'été, plusieurs initiatives ont été lancées. Mais Marseille doit composer avec des contraintes dues à sa topographie, son histoire et sa gouvernance.

Chaque été, les pics de chaleur se font plus intenses et plus fréquents. Le dérèglement climatique menace de rendre la vie insupportable dans le sud de la France dans les années à venir. Et dans les grandes villes comme Marseille, le sol bétonné tend à concentrer et stocker la chaleur. Pour éviter que les rues ne deviennent une vraie fournaise et tenter de faire respirer la ville, les urbanistes réfléchissent à ramener de l'ombre et de la fraîcheur grâce à la végétation.

C'est l'une des promesses de la mairie de Marseille. Labellisée "100 villes neutres en carbone d'ici à 2030" par la Commission européenne, elle a promis de planter 308 000 arbres d'ici à 2029. Mais il lui faut composer avec le fait qu'une grande partie des espaces verts relèvent du patrimoine privé. "À Marseille, 12 % du couvert végétal est situé sur l'espace public, contre 69 % sur l'espace privé. C'est pour cela que la question de la végétalisation est aussi et surtout une affaire privée", rappelle Frédéric Bossard, directeur général de l'Agam (Agence d'urbanisme de l'agglomération marseillaise). Pour contraindre les entreprises et particuliers à verdir, la Métropole a déjà intégré en 2023 une OAP (orientation d'aménagement et de programmation) baptisée "Nature en ville", intégrée au Plan local d'urbanisme intercommunal.

Autre difficulté pour les collectivités : il faut composer avec un parc d'espaces verts historiquement faible selon Damien Rouquier, chargé d'études environnement à l'Agam. "Il y a un déficit d'espace vert public dans le centre de Marseille qui s'explique aussi par la configuration de la ville, explique Damien Rouquier. D'autres grandes villes comme Toulouse, Bordeaux ou Lyon sont parcourues par un grand fleuve. Il y a donc des espaces tampons avec le cours d'eau qui permettent de renaturer les berges." Marseille a bien l'Huveaune, qui permet une certaine respiration et une végétalisation des berges. Mais "il est éloigné du centre-ville et il s'agit d'un petit fleuve côtier. Ce n'est pas la Garonne !"

Autre enjeu, transformer des quartiers déjà construits. "Il y a des contraintes patrimoniales : c'est une ville de 2 600 ans. C'est toujours plus compliqué d'intervenir sur un tissu urbain déjà constitué que sur des quartiers en extension", pose Damien Rouquier. À cela s'ajoutent les complexités inhérentes aux compétences partagées entre Ville, Métropole et autres institutions publiques. "Sur un axe, on a parfois une trentaine de services qui peuvent se partager une partie de la gestion et de l'investissement", rappelle-t-il.

Plusieurs chantiers lancés

Si le terrain et les spécificités de la cité phocéenne rendent sa végétalisation complexe, plusieurs travaux ont été entamés. Certains sont déjà visibles, comme sur la Canebière. "Avant d'être végétalisée, on avait trois ou quatre rangées de voitures, de tout petits trottoirs et pas de tram, très peu d'arbres", rappelle Anne-Laure Lambert, enseignante-chercheuse à Aix-Marseille Université, spécialisée sur les questions d'urbanisme durable. Selon elle, plusieurs chantiers témoignent "d'une volonté d'atténuer de précédents projets qui ne correspondent plus aux priorités d'aujourd'hui".

Prenant l'exemple du quartier Euromed, "érigé dans les années 2010 avec très peu d'espaces verts, des espaces publics très minéralisés", elle rappelle qu'"au nord de ce quartier, il est prévu de faire des choses intelligentes avec plus de jardins ainsi qu'un parc urbain autour du ruisseau des Aygalades. Ça peut faire un endroit où les gens des quartiers Nord pourront venir bénéficier de l'ombre." Parmi les autres projets en cours, la piétonnisation des berges de l'Huveaune doit créer une voie verte longue de 14 km, qui doit être achevée par la Métropole en 2026.

Les opérations vont cependant prendre du temps avant d'engendrer des effets réellement perceptibles. "Il est difficile de mesurer les effets à six mois, un an, deux ans... On ne pourra mesurer les effets de la 'stratégie arbres' de la Ville de Marseille que dans quelques années, le temps que les arbres poussent et que les aménagements soient faits avec les précautions édictées", tempère Damien Rouquier de l'Agam.

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Re: Le topic du climat

Messagepar Dragan » 20 Aoû 2024, 18:34

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INVASION; Une nouvelle faune qui fait des ravages



Connaissez-vous le poisson lapin ? La rascasse volante (ou poisson lion) ? Si ce n'est pas le cas, vous allez devoir vous habituer à ces espèces de la faune marine qui commencent à envahir la Méditerranée, jusqu'à Marseille.

Leur berceau se situe plutôt en mer Rouge où dans l'océan Indien. Mais le réchauffement de l'eau de la mare nostrum leur permet de s'installer en toute quiétude sur nos côtes. Elles passent principalement par le canal de Suez, qui a été élargi en 2015, colonisent le Sud et s'étendent, depuis quelques années, au Nord. Deux espèces vivantes supplémentaires en Méditerranée, cela apparaît, dans un premier temps, comme une aubaine. Le problème, c'est que leur présence, assez récente, provoque des modifications substantielles de l'écosystème local. Pour prendre une image, ces deux poissons sont comme les deux mâchoires d'une même bouche très gourmande. L'une herbivore (poisson lapin) s'occupe de détruire les conditions de vie d'autres espèces en dévorant la faune. "Elle détruit l'herbier de survie" de certaines espèces, comme l'explique Charlie Mathiot, coordinateur scientifique de Pure ocean. L'autre carnivore (la rascasse volante) est un grand prédateur qui se nourrit massivement d'autres poissons, de petits crustacés et de petits mollusques.

Ce mercure en hausse des eaux marines méditerranéennes n'engendre pas seulement la venue d'une nouvelle faune migratoire destructrice, elle provoque aussi la migration d'espèces endémiques vers des zones plus clémentes. Ou leur descente plus en profondeur pour retrouver les critères qui garantissent leur survie. La montée des températures provoquant "la désoxygénation des eaux de surface", comme explique Charlie Mathiot, les poissons vivant dans cette zone suffocant trop pour y rester.

"Une biodiversité pas adaptée

à des températures aussi fortes"

Mais il y a encore pire car si les espèces mobiles ont la chance de pouvoir fuir, celles qui sont par nature immobiles ne peuvent que mourir sur place. "Ce qui m'inquiète le plus, confie Frédéric Gazeau, directeur du Laboratoire d'océanographie de Villefranche (LOV), c'est la biodiversité comme les coraux, la posidonie, la gorgone rouge qui ne sont pas adaptés à des températures aussi fortes." Vont-elles purement et simplement disparaître ? Être remplacées par une nouvelle flore ? Difficile de répondre à ces questions à moins d'être devin.

Pour revenir sur les espèces invasives, l'idée serait de "favoriser leur pêche" et limiter celle des poissons qui ont tendance à disparaître, suggère Charlie Mathiot. Et proposer aux consommateurs de faire évoluer leurs habitudes. C'est évidemment plein de bon sens. Mais ce bon sens, dont Descartes écrivait que c'était la chose la mieux partagée au monde, suffira-t-il à freiner voire stopper la tropicalisation de la Méditerranée ? Lucidement, on peut répondre que non. Ce phénomène apparaissant comme irréversible. L'écosystème de notre mer ne peut pas faire marche arrière et le réchauffement climatique ne va pas stopper sa marche en avant du jour au lendemain.

De toute façon, les fonds marins ne sont déjà plus tout à fait les mêmes que ceux que l'on a connus à la fin du XXe siècle. "Il n'y a pas de baguette magique politique à notre disposition, rappelle Frédéric Gazeau. Même si on arrête maintenant les émissions de CO2 dans l'air, ça ne changera rien à la situation actuelle." Le CO2 qui est dans l'atmosphère ne va pas s'évaporer en somme. Il faut donc être pragmatique et "limiter l'amplitude du réchauffement pour qu'il ne dépasse pas certains seuils" et ainsi sauver un maximum d'espèces en Méditerranée dont la disparition n'est pas déjà pratiquement programmée.

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Re: Le topic du climat

Messagepar Voj » 21 Aoû 2024, 06:20

Le poisson lion c'est une véritable saloperie.

J'ai vécu dans la zone Caraïbes et ce truc n'a littéralement aucun prédateur sauf l'humain et bouffe énormément de poissons.

L'ironie est que la Caraïbe n'est pas sa zone naturelle. Il me semble que (peut-être suite à un cyclone) des spécimens se soient échappés en pleine mer d'un aquarium de Floride.
Et toute la zone en est actuellement cafie jusqu'aux Antilles Françaises. L'avantage c'est qu'il paraît que c'est bon (comme je suis très intolérant au poisson je ne saurais vous le dire).
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Re: Le topic du climat

Messagepar gob » 21 Aoû 2024, 07:31

J’en avais un dans mon aquarium marin et c’est vrai que c’est un super prédateur, très bien protégé par des épines venimeuses.

J’imagine que ça doit avoir le même goût que la rascasse
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Re: Le topic du climat

Messagepar Jester » 21 Aoû 2024, 08:46

Dragan, ce que tu postes, on en parlait déjà à la fac quand j'y étais, y avait déjà des espèces qu arrivaient par le canal de Suez en Méditerranée. Et c'était y a 30 ans. Rien de nouveau. C'est juste que ça commence à bien se voir.
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Re: Le topic du climat

Messagepar Coyote » 21 Aoû 2024, 09:52

La différence notable entre maintenant et il y a 30 ans, c'est le réchauffement de la Méditerranée qui permet à ces espèces de se maintenir. Du coup, effectivement, ça se voit et ça commence à avoir des conséquences notables.
Modifié en dernier par Coyote le 21 Aoû 2024, 10:31, modifié 1 fois.
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Re: Le topic du climat

Messagepar Jester » 21 Aoû 2024, 10:15

Coyote, y avait déjà des espèces qui pouvaient y vivre et s'y maintenir. Les biologistes nous indiquaient bien les changements qui avaient déjà lieu. Le canal de Suez avait déjà ouvert une porte à pas mal d'espèces (pas qu'animales) et la barrière de température les empêchaient de s'installer. Sauf que la barrière était déjà tombée y a plus de 30 ans. Alors maintenant...
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Re: Le topic du climat

Messagepar The Flankeur » 22 Aoû 2024, 20:55

Voj a écrit:Le poisson lion c'est une véritable saloperie.

J'ai vécu dans la zone Caraïbes et ce truc n'a littéralement aucun prédateur sauf l'humain et bouffe énormément de poissons.

L'ironie est que la Caraïbe n'est pas sa zone naturelle. Il me semble que (peut-être suite à un cyclone) des spécimens se soient échappés en pleine mer d'un aquarium de Floride.
Et toute la zone en est actuellement cafie jusqu'aux Antilles Françaises. L'avantage c'est qu'il paraît que c'est bon (comme je suis très intolérant au poisson je ne saurais vous le dire).

La raison la plus ''logique'' serait les supers tankers et autres porteurs de gaz ou petrol, ces gros bateau ne peuvent a aucun moment naviguer a vide, donc quand ils ont vendu leurs cargaisons, ils remplissent les cuves d'eau pour aller a leur prochain lieux de approvisionnement, et la bas larguent l'eau avant de faire le plein.
Ainsi des organismes marins se déplacent autour du monde sans contrainte, et perturbent l'écosystème en place en arrivant dans une nouvelle zone.

Un type avait fait une experience a San Francisco en immergeant durant des mois des plaques dans la baie, lord de son etude, de mémoire plus de 90% des espèces qui y ont grandi n’étaient pas endémique de la zone.

Pour le poisson lion c'est très bon en ceviche ou au bbq, et il est tellement abondant dans les caraïbes que l'on a le droit de le pécher au fusil et en bouteilles.
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Re: Le topic du climat

Messagepar superolive » 22 Aoû 2024, 21:02

Dans le registre des saloperies d'espèces invasives il y a le fameux frelon asiatique (Vespa velutina), qui malheureusement ne se mange pas...

Il fait un carnage dans nos ruches :|
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Re: Le topic du climat

Messagepar The Flankeur » 22 Aoû 2024, 22:11

il y a pourtant une façon très simple et efficace de régler la plus part des probables lié aux espèces invasives.
Convaincre les chinois que les dards de frelon asiatique d'Europe son bon pour faire grandir la bite.
dans 2 ans il y a plus un frelon asiatique en Europe.
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Re: Le topic du climat

Messagepar superolive » 01 Oct 2024, 21:23

Dédicace à notre ami le matheux de ce forum, j'ai nommé Fourcroy :lol:

Le Villani il n'est pas con, on le savait tous :lol: , mais il donne son avis désormais sur l'écologie, et c'est aussi très pertinent, article de Libé :


Information
Interview
Cédric Villani : «Ce n’est pas la science ou la technologie qui vont nous sauver»

Voitures électriques, rénovation thermique, agriculture… L’écologie ne semble plus avoir de secret pour l’ex-député récemment converti, qui expose les sept dimensions que doit comprendre une «réflexion écolo de qualité».

par Nicolas Celnik
publié le 28 septembre 2024 à 8h23

Il paraît que les chats vivent neuf vies. Cédric Villani, lui, en est déjà à sa quatrième : d’abord, mathématicien inconnu ; puis rock star de l’équation grâce à sa médaille Fields obtenue en 2010, sa capacité de vulgarisation et son allure atypique ; ensuite, député marcheur en 2017 ; enfin, démissionnaire du macronisme, le voilà qui soutient Les Ecologistes et prône la décroissance. Un chat retombe toujours sur ses pattes : lui aussi ?

Quel écolo êtes-vous ? Celui qui roule en SUV électrique et trie ses déchets ou celui qui, comme vous l’avez fait en septembre 2023, grimpe dans un arbre face au ministère de la Transition écologique pour protester contre l’A69 ?

Pour ce qui est du SUV, c’est facile : je ne conduis pas. Pour le reste, tout en ayant conscience que les changements personnels ne sont qu’une infime partie du chemin pour le changement de la société, il me semble important d’aligner mes comportements avec ce pour quoi on se bat : j’ai donc adopté la règle de ne jamais prendre l’avion à l’intérieur de l’Europe, et de l’utiliser une fois par an maximum. Mais surtout, je me suis converti au végétarisme pendant le confinement, car j’ai la conviction que tant qu’une personne n’a pas opéré de transition dans ses habitudes alimentaires, elle ne peut pas se considérer comme écolo.

Je suis entré à l’Assemblée nationale en pensant que les sujets les plus importants portaient sur la technique et l’informatique ; j’en suis ressorti persuadé que l’enjeu le plus important au monde est l’agriculture. C’est le premier contributeur mondial au changement climatique, à travers la déforestation, les conversions d’habitat, les émissions de gaz à effet de serre.

Quel modèle d’écologie politique prônez-vous à présent ?

Face à une société qui existe déjà, il faut faire attention à ne pas confondre l’idéal – dans le bon sens du terme – avec le programme politique. Prenons l’exemple de la voiture électrique : la meilleure voiture, c’est le vélo à assistance électrique ; mais un monde dans lequel le parc de voitures est électrifié est mieux qu’un monde de voitures à moteur thermique. Donc, le combat actuel à mener, c’est bien celui de l’interdiction de la vente de voitures à moteur thermique [prévue par l’Union européenne d’ici 2035, ndlr], tout en prônant un système avec moins de véhicules individuels.

Comment se mélangent sciences physiques et mathématiques, savoirs écologiques et organisation politique dans l’écologie que vous défendez ?

Oh ! [Il prend une longue inspiration.] L’affaire est considérable. Il y a eu ces dernières années une abondance d’études sur l’articulation entre savoirs et savoir-faire, entre les décisions politiques et leurs mises en œuvre. Par exemple, Jean-Baptiste Fressoz montre dans Sans transition [Seuil, 2024] que l’évolution technologique ne provoque pas une substitution d’une énergie pour une autre, mais plutôt une addition de toutes les sources d’énergie, ce qui remet en cause l’idée de transition énergétique.

Une réflexion écolo de qualité doit donc prendre en compte sept dimensions : l’analyse de la situation ; l’élaboration d’un plan ; la volonté politique – en général, on s’arrête là, mais il faut poursuivre – ; l’organisation politique pour piloter la transition ; les ressources financières à mobiliser ; la modification des comportements ; la mobilisation des savoir-faire. Les deux derniers points impliquent, d’une part, de prendre en compte qu’après la rénovation thermique d’un bâtiment, ses habitants ont tendance à dépenser autant en chauffage mais à augmenter le thermostat, et qu’il y a donc un effet rebond qui vous fait perdre la moitié des économies réalisées ; et, d’autre part, qu’il faut avoir sous la main des personnes ayant les compétences pour effectuer cette rénovation thermique.

Enfin, mon message principal sur les questions scientifiques, c’est qu’il faut prendre en compte les sciences, mais sans excès : il faut avoir conscience que ce n’est pas la science ou la technologie qui vont nous sauver. Elles peuvent nous aider dans la transition, mais tant qu’il n’y a pas une volonté de mise en œuvre de transformations politiques et sociales, et des changements de comportements individuels, le développement des technologies risque surtout de nous mener dans une impasse technosolutionniste.


J'aime beaucoup ce terme d'impasse technosolutionniste qui est complètement infantilisant et manipulé par nos génies capitalistes du marketing.

A notre humble mesure en tant que petit consommateur lambda on le constate au quotidien :

Boire un petit café en entreprise dans un gobelet en carton farci de plastique à l'intérieur, jeté dans un poubelle lambda ou trié dans une poubelle spéciale carton au mieux ... Bonne conscience mais résultat zéro.

Faire ses courses acheter des légumes dans un sac produit à base de maïs, de carton, acheter de l'eau en bouteille recyclable ( il faut 5 litres d'eau pour produire une bouteille), etc ...

Impasse technosolutionniste, et mensonge à grande échelle sur la production de ces emballages , et du recyclage.
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