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Re: Le topic du climat

29 Nov 2023, 09:54

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Aucun pays n'émet plus de gaz à effet de serre que la Chine, faisant de la stratégie climatique du pays l'une des plus importantes pour limiter l'élévation des températures.

Combien d'émissions ?

En 2021, la Chine a émis 14,3 milliards de tonnes équivalent CO2, selon les données de l'Institut de recherche de Potsdam sur les effets du changement climatique, via l'outil Climate Watch.

Ce chiffre fait de la Chine le premier émetteur mondial actuel. En prenant en compte les émissions cumulées des pays à travers le temps, la Chine arrive deuxième, derrière les Etats-Unis.

Il n'y a pas de "scenario plausible" qui limite le réchauffement climatique à 1,5°C par rapport à l'ère préindustrielle sans la Chine, affirme pragmatiquement l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

D'où viennent les émissions ?

Le charbon est la source de la moitié des émissions de CO2 de la Chine, qui génère grâce à lui 60% de son électricité, selon l'AIE.

L'industrie est responsable de 36% des émissions de CO2 tandis que les transports y contribuent à hauteur de 8% et la construction 5%.

La Chine installe de nouvelles capacités d'énergies renouvelables à un rythme record, notamment solaires, mais elles n'ont jusqu'ici fait que répondre à la demande croissante d'électricité, c'est-à-dire qu'elles n'ont pas remplacé des capacités fossiles.

L'année 2024 pourrait être celle du basculement: selon une étude du site Carbon Brief, l'augmentation des capacités installées et le rebond prévu de la production hydroélectrique devraient "faire baisser la production d'électricité à partir de combustibles fossiles et les émissions de CO2" de la Chine à partir de 2024.

Quels objectifs de réduction ?

En 2020, le président chinois Xi Jinping a promis que son pays essaierait d'atteindre son pic d'émissions de carbone avant 2030 et la "neutralité carbone" d'ici 2060, c'est-à-dire d'arriver à l'équilibre entre les émissions et l'absorption du carbone de l'atmosphère.

L'année suivante, il s'est engagé à mettre un terme au financement et à la construction de nouvelles centrales à charbon à l'étranger et a annoncé un plan quinquennal avec de nouveaux objectifs.

La Chine s'est ainsi engagée à réduire ses émissions rapportées à son Produit Intérieur Brut (PIB) de 65% par rapport à 2005 et à atteindre plus de 1.200 gigawatts de capacités installées pour produire de l'énergie solaire ou éolienne d'ici 2030.

En 2021, elle avait déjà atteint 1.056 GW, selon l'AIE, loin devant les Etats-Unis, sur la deuxième marche du podium avec 345 GW.

En novembre, Pékin a dévoilé un plan pour contrôler ses émissions de méthane mais sans s'y fixer d'objectifs chiffrés de réduction.

La Chine est-elle sur la bonne voie ?

De manière générale, les experts affirment que la Chine atteindra ses objectifs climatiques mais ce en partie car ces derniers ne sont pas assez ambitieux.

70% des 89 experts interrogés par le Centre for Research on Energy and Clean Air, un think tank, pensent que la Chine atteindra le pic de ses émissions avant 2030.

Le programme des Nations unies pour l'environnement a indiqué en novembre que la Chine atteindrait "probablement" ses objectifs, notant que plus de la moitié des capacités de production d'électricité provient désormais de sources non-fossiles.

Cet objectif a été atteint avant la date fixée initialement (2025) et cette part doit encore augmenter.

Mais la demande d'énergie devrait elle aussi encore augmenter et les inquiétudes concernant l'approvisionnement ont entraîné une expansion des capacités liées au charbon, selon la même source, ce qui menace les progrès du pays selon des experts.

Malgré les promesses du président chinois concernant le charbon, la Chine s'est montrée réticente à toute formule évoquant une sortie, ou même une réduction, des énergies fossiles - une question qui agite chaque round de négociations climatiques.

sah/mdz/ico/ial/

Chine-climat-COP28-ONU-Emirats-énergie

Agence France-Presse

Re: Le topic du climat

11 Déc 2023, 23:00

Sinon, pendant ce temps là , on encule toujours autant les mouches à la énième COP 28. :

Information
Compte à rebours
A la COP 28 de Dubaï, les fossiles ne lâchent pas la rampe


La présidence émiratie a proposé lundi un projet d’accord flou, qui mécontente les Etats et ONG plaidant pour l’abandon des hydrocarbures, et semble marqué par le lobbying des puissances pétrolières.

par Margaux Lacroux
publié aujourd'hui à 20h38
Au bout de quatre versions de texte, les traits des négociateurs sont tirés comme jamais à la COP28, censée s’achever ce mardi. Lundi, le sprint final des négociations climatiques avait commencé dans un Dubaï embrumé, pris dans un smog de pollution toujours plus épais, et s’est finalement terminé dans le brouillard des pourparlers. «Nous n’avons pas une minute à perdre», avait pressé de bon matin Simon Stiell, le chef de l’ONU climat, attentif au manque de sommeil général. Beaucoup croyaient encore à la possibilité d’un accord ambitieux mentionnant les énergies fossiles (gaz, charbon et pétrole) responsables de près de 80 % des émissions de gaz à effet de serre. Et ce malgré la lettre de l’Opep, samedi, appelant ses membres à faire obstruction à toute formulation de ce genre.

Mais dans l’après-midi, le président émirati de la COP, Sultan Al-Jaber, a refroidi l’atmosphère en dévoilant un projet de texte portant sur le «Bilan Global». «Nous avons fait des progrès mais nous avons encore beaucoup à faire», a-t-il reconnu. Cette pièce maîtresse du sommet onusien doit faire le point sur l’action, largement insuffisante, de la communauté internationale dans la lutte contre le changement climatique et fixer un cap pour limiter le réchauffement bien en deçà de 2 °C, voire de 1,5 °C, et donc respecter l’Accord de Paris de 2015.

«Il y a un fossé…»
Où en était-on lundi soir ? Dans la version de la présidence, les fossiles, éléphants dans la pièce des dernières COP restés absents des décisions, sont certes mentionnés noir sur blanc, mais ils flottent au milieu d’une prose cacophonique. Alors que le précédent document comportait plusieurs options concernant la «sortie» de ces combustibles, le terme «réduction» a fait une arrivée surprise. «Très décevant», pour le Réseau action climat comme pour les petites îles, qui déplorent que leurs «voix» n’aient pas été «entendues». Plusieurs observateurs soufflent que la Russie et l’Arabie saoudite ont beaucoup œuvré en coulisses.

En résulte une phrase à rallonge appelant les pays à «réduire la consommation et la production de combustibles fossiles d’une manière juste, ordonnée et équitable afin de parvenir à une consommation nette nulle d’ici à 2050 ou autour de cette date, conformément aux données scientifiques». Pour la première fois, une telle baisse de la production est évoquée, mais sans détail sur son ampleur ni définition d’échéances à court terme alors que la décennie qui arrive sera fondamentale.

«Le passage sur les fossiles est faible, tranche Romain Ioualalen, de l’ONG Oil Change International. Nombre de rapports disent qu’il faut presque complètement en sortir. Il y a un fossé entre ce que la présidence nous a promis et ce qu’on a sur table.» En prime, la porte reste grande ouverte pour la capture et le stockage du carbone, marotte du lobby fossile. C’est notamment le cas pour le charbon. La partie consacrée à ce combustible parle d’une «baisse rapide», mais optionnelle. Un «retour en arrière» dénoncé par la ministre française de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, qui juge l’ensemble du texte «insuffisant». «Il y a des éléments qui ne sont pas acceptables en l’état, c’est une déception», notamment sur l’absence de sortie des fossiles, a-t-elle asséné. Et d’ajouter : «Ce n’est pas la décision que le monde attend» pour tenir la trajectoire des 1,5 °C.

La suite apparaît tout aussi problématique : une vaste liste de courses dans laquelle chacun peut faire son marché. «Il y a un focus très technologique avec du nucléaire, de la capture du carbone, de l’hydrogène, en parallèle de l’idée qu’il faut substituer les fossiles, avec un rythme différent selon les pays. Le plus dangereux est le manque de signaux clairs à l’attention des pays, du secteur financier ou même des populations», développe Lola Vallejo, de l’Iddri. «Nous attendions un texte qui reflète le progrès observé dans les négociations : de plus en plus de pays se rallient à la sortie des énergies fossiles et la COP28 doit acter cet engagement», fulmine de son côté Arnaud Gilles, du WWF.

La Chine vers un tournant
La présidence émiratie a convoqué une séance plénière en fin de journée, durant laquelle les pays vont pouvoir proposer des modifications. Des réunions vont ensuite s’enchaîner jusqu’à l’accord final. Malgré sa position ambiguë de patron de compagnie pétrolière nationale, le président de la COP, Sultan Al-Jaber, promet encore une décision historique. Toutefois, l’ambition semble prendre l’eau.

Dimanche, il avait invité les chefs de file des 194 pays pour un majlis, un rituel arabe de conciliation où chacun a pu s’exprimer «cœur à cœur», a-t-il dit, ce qui signifie sur un pied d’égalité. Assis en rond sur des chaises de bois, les participants ont partagé leurs points de vue et leurs inquiétudes. L’Irak et l’Inde ont semblé inflexibles. L’Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole mécontent que le vent ne tourne pas en sa faveur, avait l’air furibonde. Comme toujours dans les négociations climat, le royaume a appelé à parler globalement des gaz à effet de serre au lieu de cibler certaines sources d’émission, pour éviter de nommer les fossiles. Les autres pays du Golfe, tels le Qatar ou le Koweït, «sont un peu au milieu du gué», observe un habitué des COP.

Malgré tout, la majorité des orateurs ont prôné une sortie des fossiles pour s’aligner sur la trajectoire de 1,5°C. Parmi eux, les petits Etats insulaires, l’Union européenne, l’Australie… La Chine, longtemps opposée à tout arrêt de ces combustibles, semble désormais prête à un tournant historique. Samedi, son émissaire, Xie Zhenhua, s’était déjà dit disposé à «mettre de côté ses propres intérêts au nom de l’intérêt général» et nombre de sources assurent que ce poids lourd économique, un pied dans le charbon et l’autre dans les énergies renouvelables, bascule pour rejoindre la ligue anti-fossiles. Des rumeurs de rencontres prolongées avec les Etats-Unis ont ravivé l’espoir que les deux géants poussent ensemble pour un compromis ambitieux.

La Colombie a de son côté rappelé que la sortie progressive des fossiles devait s’accompagner d’aides planifiées et importantes pour permettre une vraie transition. L’occasion de pointer les insuffisances de la finance sur le climat et d’exhorter les pays riches à mettre davantage au pot. La Bolivie a fustigé l’«hypocrisie» des pays qui continuent d’accroître leur production de combustibles fossiles en citant nommément les Etats-Unis, le Canada, la Norvège et l’Australie. Enfin, les îles Marshall ont ébranlé la salle d’une phrase : «Nous ne marcherons pas silencieusement vers la tombe.» Une formule répétée ce lundi après la lecture du nouveau brouillon. Des heures de discussions houleuses permettront-elles d’obtenir un nouveau texte, cette fois à la hauteur de la crise climatique ? Ce lundi soir, une seule personne semblait encore croire à une fin de COP dans les temps, ce mardi, jour anniversaire de l’accord de Paris : Sultan Al-Jaber, son chef d’orchestre.

Re: Le topic du climat

11 Déc 2023, 23:28

Finalement ce qui est en train de se passer me rassure presque.
J'ai toujours pensé que les COP étaient surtout beaucoup de blabla sans réels prises de décisions concrètes et contraignante, et que les profiteurs des bizness des hydrocarbures laissaient faire puisqu'ils savaient que leurs affaires ne craignaient rien.

Mais cette fois-ci, les voir mettre autant d'énergie pour bloquer des textes, c'est peut etre une bonne indication que les politiques ne rigolent plus vraiment et qu'il peut sortir de vrais changements de tout ça.
Et si les politiques basculent enfin sérieusement dans ce sens, c'est pas pour l'amour de la planète, mais bien sans doute que le cout financier du dérèglement climatique doit etre en train de surpasser les bénéfices du monde des hydrocarbures

Re: Le topic du climat

12 Déc 2023, 22:17

alexduke, oui tu as raison mais cela dit je trouve quand même que les pays consommateurs de ces hydrocarbures sont bien content de bouffer du pétrole et du gaz.

En France par exemple il y a encore des gens qui gueulent contre les éoliennes, contre le stockage des déchets nucléaires, le prix c'est oui mais le stockage c'est non !

Et puis il y a aussi le sujet des véhicules électriques, le prix, le lieu de production, le stockage, les batteries, le lithium, le recyclage...
Cela avance certes, mais combien de français qui seront laissés de coté ?

Manque encore une putain de vraie vision à long terme, je ne comprends pas en vrai comment en France on arrive pas à avoir une vraie vision Etatique à ce sujet.

Re: Le topic du climat

14 Déc 2023, 20:38

Le climat, entre autres...

https://youtu.be/0fwibZtmqtU?si=2HUJZh1IvdzMae1H

Re: Le topic du climat

19 Déc 2023, 21:44

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« À Dubaï, le plus grand succès possible dans le monde réel » (Bertrand Piccard, président et fondateur de la Fondation Solar Impulse)

OPINION. Pour le président et fondateur de la Fondation Solar Impulse, le texte de la déclaration finale de la COP28 est « aussi vague que la divergence des intérêts, mais aussi ambitieux que la conscience du problème ».

Ceux qui ont boycotté la COP28 auraient pu y aller, ne serait-ce que pour se rendre compte de la réalité du monde actuel, à des années-lumière de nos débats européens. Sans émettre à son sujet d'opinion personnelle, j'ai constaté que la décroissance économique n'avait pas de place dans les discussions. L'activisme ambiant, au contraire, était celui de l'accès à l'énergie et au développement pour les pays pauvres, le financement de la transition, la justice sociale et politique, ainsi que la libération de la Palestine, très présente dans les discours et les manifestations. Argent et liberté, pour résumer les revendications. Ma deuxième surprise fut l'ampleur de l'opposition à l'Occident et à ses valeurs par une grande partie de la Terre. De plus en plus de pays rejoignent les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), et ce ne sont pas nos meilleurs alliés, pour utiliser un euphémisme diplomatique. Une immense coalition cristallise la colère du monde sans que nous ne nous remettions en question. Cela fait déjà longtemps que je dis que la misère et l'injustice ne sont pas seulement moralement inacceptables, mais aussi dangereuses pour notre sécurité. Notre avidité et besoin d'ingérence n'en ont cure, dans une mondialisation où nous exportons notre pollution et nos émissions de carbone vers des pays qui nous fournissent à bas prix des produits fabriqués par de la main-d'œuvre sous-payée. Et maintenant nous exigeons d'eux qu'ils se passent d'énergies fossiles, alors que l'Allemagne rouvre des mines de charbon et l'Angleterre, des champs de pétrole offshore... Pourquoi s'offusquer particulièrement que cette COP28 soit organisée dans un pays pétrolier, alors que ces deux pays en avaient organisé précédemment ? Il y en a pour tout le monde... Alors oui, le président de cette conférence est le patron de la société pétrolière d'Abou Dhabi, comme le ministre suisse de l'environnement est l'ancien président des importateurs d'huile de chauffage, et le nouveau commissaire européen au Climat un ex-cadre de Shell. Ce n'est donc pas sur un paradoxe de plus qu'il faut se focaliser, mais sur le résultat final obtenu par Sultan Al Jaber qui y a insufflé l'enthousiasme nécessaire. Quoi qu'en disent ceux qui, à raison, en auraient voulu davantage, la COP28 est le plus grand succès qu'il était possible d'obtenir dans le monde réel. Lire aussiEn direct de la COP28 avec Bertrand Piccard : « Macro ou MicrosCOP? » Les objectifs de décarbonation sont clairement réaffirmés, avec cette fois plus de détails sur les moyens d'y parvenir : « transitionner » hors des sources fossiles, triplement des énergies renouvelables en soulignant leurs avantages économiques, doublement de la progression annuelle de l'efficience énergétique, lutte contre le méthane, captation et stockage du CO2 pour satisfaire les pétroliers, renouveau du nucléaire pour ceux qui pensent que les nouvelles centrales seront compétitives dans quinze ans. C'est vrai qu'il y en a pour tout le monde, mais il n'empêche que c'est la première fois dans l'histoire des COP que les énergies fossiles sont directement mentionnées. Certains sont déçus que le terme « sortir » des énergies fossiles n'y figure pas noir sur blanc, mais cette mention était-elle réaliste, alors qu'elle aurait fait perdre la face aux négociateurs qui n'auraient plus osé rentrer chez eux après avoir signé une telle capitulation ? C'est déjà un pas immense, obtenu après plusieurs nuits blanches de négociations. Le monde réel exige de la nuance Ce dont on ne se rend pas suffisamment compte, c'est que les pays producteurs de pétrole n'ont souvent pas d'alternative pour nourrir leur population. Ce sont d'ailleurs leurs représentants qui ont apporté les témoignages les plus poignants lors du fameux Majlis, cette tradition bédouine de palabres qui a vu tous les ministres assis en cercle sans hiérarchie. Loin des discours convenus des Occidentaux qui leur demandaient de faire des efforts, l'Irak, avec ses 4 millions de déplacés à cause de Daech, demandait comment faire tourner son économie sans son unique source de revenus. La Colombie expliquait quant à elle comment les agences internationales de notation avaient abaissé sa note à la suite de la récente décision d'arrêter l'exploration de nouveaux champs pétroliers, impliquant dévaluation et menace de récession. Les participants se retrouvaient confrontés à la réalité du monde, et c'est cela qui m'a le plus interpellé. Les pollueurs ne sont pas tous des psychopathes sans scrupule. Il y a aussi ceux qui posent la question judicieuse de savoir qui les aidera à faire mieux pour mener cette transition sans en subir des méfaits économiques. Lire aussiEn direct de la COP28 avec Bertrand Piccard : « Le Narratif nouveau est arrivé » Quant aux compagnies pétrolières des pays riches qui ont les moyens de se diversifier, mais font tout leur possible pour prolonger le statu quo, j'avoue avoir peu de compassion. Je rappelle tout de même que leurs actionnaires sont le plus souvent des assurances-vie et des caisses de retraite, c'est-à-dire nous, plutôt que des milliardaires profiteurs. On oublie aussi qu'une sortie trop rapide des sources fossiles engendrerait une guerre civile généralisée, causée par la rupture des approvisionnements en nourriture, en eau et en médicaments. Le monde réel exige de la nuance. La transition énergétique est économiquement viable C'est pour cela que la déclaration finale a dû tenir compte de chacun, avec des termes acceptables par tous. Il en ressort un texte aussi vague que la divergence des intérêts, mais aussi ambitieux que la conscience du problème. Il n'y avait aucun climatoscepticisme dans l'air, au contraire, car les pays du Golfe subissent déjà de plein fouet des vagues de chaleur invivable. La question pour eux, comme me le disait un chef de délégation, est de concilier les besoins économiques immédiats avec les intérêts plus lointains. Je ne m'attendais pas à autant d'honnêteté. Lire aussiEn direct de la COP28 avec Bertrand Piccard : « 50 nuances de COP » On verra maintenant comment sera mis en œuvre ce consensus de Dubaï. Dans l'immense majorité des cas, la transition énergétique est économiquement viable, mais elle demande d'aider ceux qui n'ont ni les moyens d'effectuer les investissements initiaux, ni d'assumer la diversification demandée. Le monde réel est décidément toujours un monde dirigé par les contingences financières.

La Tribune

Re: Le topic du climat

28 Déc 2023, 15:39

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L'éolien en mer fait face à des vents contrai res

Abandon de projets aux États-Unis, appels d'offres sans réponse : le secteur souffre. Les fabricants européens perdent de l'argent.

ÉNERGIE Posées ou flottantes, les éoliennes offshore tanguent. Projets abandonnés par les développeurs, fabricants occidentaux en crise, les difficultés s'accumulent. Pourtant, les ambitions sont grandes pour l'éolien en mer, qui est une des briques, avec le nucléaire et les autres renouvelables, devant permettre de se passer des énergies fossiles. L'Europe veut porter sa production d'éoliennes en mer de 12 gigawatts (GW) à 60 GW en 2030 et 300 GW d'ici à 2050. Pour la France, cela signifie passer de 1 GW à 18 GW installés en 2035 . Les États-Unis visent le développement de 30 GW supplémentaires d'ici à la fin de la décennie, la Corée du Sud, 14,3 GW en 2030.

Mais ces derniers mois, les déboires se sont multipliés dans cette industrie où les enjeux financiers sont colossaux - le déploiement de 1 GW nécessite en moyenne 4 milliards d'investissements. Aux États-Unis, nombre de projets de parcs offshore sont tombés à l'eau. Début novembre, le producteur d'électricité danois Orsted jetait l'éponge dans le New Jersey : il renonçait à ses deux projets, Ocean Winds 1 et 2, après avoir enregistré pour 20 milliards de couronnes danoises de dépréciation d'actifs (2,6 milliards d'euros environ). D'autres projets ont été abandonnés dans les eaux du Rhode Island, du Connecticut ou encore du Massachusetts. De fait, les décisions finales d'investissements avaient été prises par les porteurs de projets (développeurs) avant que les coûts des matériaux ne flambent et que les taux d'intérêt ne s'envolent. Entre 2020 et 2023, les termes de l'équation économique ont radicalement changé : un projet qui pouvait être rentable pour un prix donné du mégawattheure (MWh) ne l'est plus trois ans plus tard à cause de cette hausse des charges. Quand le prix de revente de l'électricité produite par le parc n'est pas indexé, les développeurs peuvent avoir intérêt à abandonner, plutôt que de creuser leurs pertes.

Au Royaume-Uni, le dernier appel d'offres pour l'attribution de nouveaux champs éoliens en mer n'a tout simplement reçu aucun dossier de candidature en septembre. « Les tarifs de rachat de l'électricité que proposaient les autorités étaient beaucoup trop bas. Tous les développeurs ont pris la même décision et ne se sont pas présentés » , explique Emmanuel Rollin, directeur général d'Iberdrola France. À 37 livres le MWh (environ 42 euros), le jeu n'en valait pas la chandelle. Dès juillet, le suédois Vattenfall avait également annoncé arrêter le développement d'un projet éolien au large du Royaume-Uni, l'un des plus vastes du pays. À Taïwan aussi, la situation est difficile pour les acteurs du secteur : les coûts y ont bondi de 30 % et les taux d'intérêt se sont envolés, sans que les prix de rachat de l'électricité aux développeurs n'aient été revus à la hausse.

En France, le parc de Saint-Brieuc, développé par Iberdrola, commence à tourner, et sera totalement opérationnel au printemps 2024. Les 62 éoliennes, installées à un peu plus de 16 km des côtes, représentent une capacité de production de près de 0,5 GW. « C'est un moyen de désenclaver la Bretagne : le parc va produire 9 % de l'électricité consommée dans la région » , précise Emmanuel Rollin. Une façon aussi de contribuer à la souveraineté énergétique. Mais il aura fallu douze ans pour en arriver là, dont pratiquement dix pour purger les contentieux.

Mais si les derniers mois ont pu faire naître des questionnements sur la filière, beaucoup estiment que le gros temps ne sera que passager. Les Britanniques entendent relancer un appel d'offres, avec cette fois un prix plafond plus élevé pour l'électricité qui sera produite par les futures installations, afin de rendre les projets plus attractifs. Par ailleurs, Orsted a annoncé le 20 décembre avoir pris la décision finale d'investissement pour construire le futur plus grand parc éolien au monde, Hornsea 3, aux larges des côtes anglaises du Yorkshire. Le coût du projet sera compris entre 10 et 11 milliards de dollars, pour une capacité de production de 2,9 GW. De quoi fournir du courant à quelque 3,3 millions de foyers. Preuve de l'attractivité du secteur, TotalEnergies a cédé le 21 décembre 25,4 % de Seagreen, son parc éolien offshore écossais, pour 689 millions de dollars. Une transaction qui valorise le parc à 4,3 milliards (soit un multiple de 13 fois l'Ebitda moyen attendu pour les cinq prochaines années). Outre-Atlantique, l'État du New Jersey devrait lui aussi relancer de nouveaux appels d'offres assortis de conditions financières conformes aux nouvelles réalités économiques. New York oeuvre à la construction d'un parc. Après une année 2023 des plus sombres pour le secteur, les Américains s'attendent à un redémarrage en trombe en 2024. Les Chinois n'ont, eux, jamais levé le pied. L'année dernière, ils ont installé autant d'éoliennes en mer que le reste du monde !

En France, la situation est différente. Le pays est très en retard par rapport à ses voisins européens. « Nous disposons de la plus belle façade maritime d'Europe et les projets n'avancent pas », déplore Olivier Terneaud, vice-président Offshore Wind chez TotalEnergies. Mais ce retard et une structure différente des appels d'offres ont mis l'Hexagone à l'abri du coup de tabac de 2023. « En France, le tarif de rachat de l'électricité produite par l'éolien en mer bénéficie, dans le cadre des appels d'offres lancés par le gouvernement, d'un système d'indexation sur l'inflation et le cours de certaines matières premières clés, comme l'acier » , résume EDF.

Autrement dit, si les coûts de construction d'un parc éolien grimpent, le prix de revente de son électricité suit. Sans pour autant remettre en cause la compétitivité de la filière. « L'éolien, comme le nucléaire, est une industrie fortement capitalistique, donc dépendante des taux d'intérêt. Mais il reste très compétitif », rassure Marc Hirt, directeur général pour la France d'OceanWinds, une coentreprise entre Engie et EDPR. D'autant qu'il existe des marges de progression. « Le flottant (une technique où les éoliennes sont posées sur des flotteurs, et non sur une armature fixée au sol, NDLR) est une technologie peu mature dont les coûts devraient baisser » , ajoute Marc Hirt.

Emmanuel Macron a d'ailleurs annoncé le lancement en 2025 d'un appel d'offres « géant », dans le but de produire 10 GW. Les délais de construction devraient aussi être réduits. En effet, les recours seront directement portés devant le Conseil d'État en premier et dernier ressort. Reste la question de prix. EDF a emporté le dernier appel d'offres, celui du parc Centre Manche 1, à 32 km des côtes de la Manche et du Calvados, avec un prix de 44,9 euros du MWh, jugé trop bas par nombre de ses concurrents. « Il sera instructif pour nous de regarder comment se passe l'application du cahier des charges par l'État » , glisse Olivier Terneaud.

Pour faire face à des prix en baisse, les développeurs de parcs ont logiquement accentué la pression sur les fournisseurs, et notamment sur les fabricants d'éoliennes. Mais ce qui était gérable ces dernières années pour les industriels est devenu très problématique depuis 2022, et l'envolée du prix des matières premières (acier, aluminium, cuivre, certaines terres rares...) entrant dans la composition des mâts et autres rotors.

Cela a aussi révélé les limites du modèle économique des grands acteurs occidentaux. Ceux issus d'anciens conglomérats - Siemens Energy, General Electric (GE) ou même Mitsubishi - étaient en effet présents sur un autre segment, celui de la fabrication de turbines à gaz. Ce métier disposait de sérieuses barrières, à l'entrée, techniques et financières. Mais ce marché historique a quasiment disparu : transition énergétique oblige, l'essentiel des investissements dans l'énergie au niveau mondial se fait aujourd'hui dans les énergies renouvelables. Ces entreprises se sont donc développées dans le nouveau métier de l'éolien. Cependant, des acteurs plus spécialisés, comme le danois Vestas ou l'allemand Nordex, y étaient déjà présents. Et prêts à batailler pour gagner des contrats. Ces géants ont dû apprendre dans la douleur à gérer une concurrence féroce.

Par ailleurs, tous ces fabricants, petits comme grands, ont adopté une stratégie ne permettant pas de dégager des marges bénéficiaires . Ils se sont en effet lancés dans une course au gigantisme. À chaque nouvel appel d'offres, ils ont conçu des machines plus puissantes que lors du précédent. En France, les éoliennes du premier parc offshore, opérationnelles depuis novembre 2022 à Saint-Nazaire, affichent une puissance unitaire de 6 MW. En mars dernier, EDF a été choisi pour construire et exploiter le parc au large du Cotentin en promettant des éoliennes de plus de 20 MW. Tout en reconnaissant qu'elles n'existaient pas encore. « La conséquence de cette course à la taille est que les constructeurs ne parviennent jamais à réaliser des économies d'échelle en installant plusieurs champs avec la même machine et doivent toujours dépenser beaucoup d'argent en R&D » , analyse Stéphane His, consultant indépendant spécialiste des énergies renouvelables.

Cette situation se lit dans leurs résultats. Lors les neuf premiers mois de l'année, l'allemand Nordex a affiché une perte opérationnelle de 205 millions d'euros, quand l'américain GE en a annoncé une de 1,8 milliard de dollars dans sa branche « renouvelable ». L'activité « énergie » de Mitsubishi est également dans le rouge. Le danois Vestas est resté déficitaire de 71 millions d'euros au cours de cette période , après une perte de... 1 milliard lors de la même période en 2022.

Mais c'est surtout le géant Siemens Energy, qui a pris le contrôle total de l'espagnol Gamesa en 2022, qui inquiète. Outre les difficultés communes au secteur, l'entreprise doit faire face à un accident industriel et a dû appeler l'État allemand à la rescousse. Ce dernier a annoncé, le 14 novembre, son intention d'accorder une garantie de 7,5 milliards d'euros, dans le cadre d'un plan de soutien bancaire d'un montant total de 15 milliards d'euros. En cause, des composants défectueux, principalement liés aux roulements et aux pales de rotor des turbines, sur des éoliennes terrestres. Ce qui lui coûte une fortune : le groupe a enregistré une perte de 3 milliards d'euros dans ses comptes du troisième trimestre 2023. « C'est un problème industriel très spécifique à Siemens Gamesa », relativise Stéphane His.

Néanmoins, la concurrence entre constructeurs d'éoliennes, facteur de fragilisation des marges, ne va pas s'amoindrir dans les prochaines années. Au contraire, puisque les fabricants chinois fourbissent leurs armes. L'an dernier, la Chine a installé 49 % des nouvelles éoliennes dans le monde. Et la capacité de production du pays représente 60 % de celle de la production mondiale. De quoi avoir envie d'exporter son savoir-faire et ses faibles coûts. « Les fabricants chinois disposent de leur immense marché intérieur, où ils peuvent gagner de l'argent » , précise Stéphane His. En Europe, les acteurs publics comme privés souhaitent, officiellement, éviter un scénario identique à celui de l'industrie photovoltaïque, quand les fabricants européens ont disparu en raison des prix ultra-compétitifs proposés par leurs concurrents chinois.

Mais il va falloir que les pouvoirs publics fassent un choix. À trop privilégier un prix bas de rachat de l'électricité produite sur les parcs, on fragilise les fabricants d'éoliennes européens. L'Hexagone a beaucoup à y perdre : bien que n'ayant pas de producteurs nationaux de ces machines, elle possède une base industrielle. « La France est le seul pays européen à disposer des deux usines de turbines. La filière est déjà bien développée », souligne Marc Hirt, de OceanWinds.

Les fabricants chinois disposent de leur immense marché intérieur, où ils peuvent gagner de l'argent

Le Figaro

Re: Le topic du climat

28 Déc 2023, 17:14

Vu la position, Macron pouvait pas demander à Bouna Sarr de faire le voyage depuis son bled allemand ?

Re: Le topic du climat

28 Déc 2023, 20:16

Quelle bande de tocards bordel.

Re: Le topic du climat

28 Déc 2023, 21:00

Cela dit il vaut mieux faire plus de 1000km en avion que 150 comme ils font parfois :D

Re: Le topic du climat

10 Jan 2024, 14:44

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Dystopie
Une start-up vend de la glace du Groenland à des bars à cocktails émiratis pour «aider l’île dans sa transition verte»
Une entreprise groenlandaise exporte de la glace issue des glaciers de l’île à des bars et des restaurants émiratis, rapporte le «Guardian» mardi. Une aberration environnementale.



par LIBERATION
publié aujourd'hui à 13h24

Une margarita aux glaçons du Groenland, ça vous tente ? Une start-up groenlandaise a la folie des grandeurs et vend désormais de la glace millénaire, extraite des fjords de l’île à des bars à cocktails émiratis, rapporte le Guardian mardi 9 janvier. La glace, comprimée au fil des millénaires, est totalement dépourvue de bulles et fond plus lentement que des glaçons ordinaires, explique Malik V Rasmussen, le cofondateur de la start-up Arctic Ice à l’origine de cette idée aux relents dystopiques. «La glace arctique provient directement des glaciers naturels de l’Arctique qui sont gelés depuis plus de cent mille ans, vante le site internet de l’entreprise. Ces parties des calottes glaciaires n’ont été en contact avec aucun sol ni contaminées par des polluants produits par les activités humaines. Cela fait d’Arctic Ice le H20 le plus propre sur Terre.»

Le site met également en avant des dizaines d’images léchées de glace bleutées, savamment retouchées, voire visiblement créées de toutes pièces par intelligence artificielle. La startup a été lancée en 2022, mais n’a expédié ses 20 premières tonnes de glace que récemment, provoquant une vague de critiques. «Ne devriez-vous pas vous inquiéter des effets du réchauffement climatique plutôt que de vendre l’eau des glaciers ?» ont fustigé les internautes. D’autres réactions et messages privés sont allés encore plus loin, y compris certains commentaires qui, selon Rasmussen, «frisent les menaces de mort».
La glace noire, la plus pure

L’entreprise, qui dit s’étonner de ces critiques, affirme que sa glace est respectueuse de l’environnement, et argue que les fjords autour du Groenland sont généralement remplis d’icebergs qui se sont naturellement détachés des glaciers, eux-mêmes reliés à la calotte glaciaire. Pour aller récupérer cette glace qui fond à vue d’œil sous les effets du réchauffement climatique, Arctic Ice dispose d’un bateau spécialisé équipé d’une grue qui opère dans le Nuup Kangerlua, le fjord autour de la capitale du pays constitutif du Danemark, Nuuk. La start-up recherche un type spécifique de glace qui n’a été en contact ni avec le fond ni avec le haut du glacier. Cette «glace noire», très connue localement, est plus pure et donc plus difficile à repérer dans l’eau car elle est complètement transparente.

Une fois qu’une pièce appropriée a été trouvée, l’entreprise la récupère avec la grue, la place dans une caisse en plastique et réitère l’opération jusqu’à ce que le bateau soit plein. Arctic Ice ramène ensuite à Nuuk le précieux chargement, qui sera transféré dans un conteneur d’expédition réfrigéré. D’abord transportés jusqu’au Danemark, les morceaux de glace finissent sur un navire en partance pour Dubaï, de l’autre côté de la planète, avant d’être transformés en glaçons et finir… dans un verre servi dans un bar de luxe en haut d’un gratte-ciel.

Dans un exercice de communication bien rodé, Arctic Ice assure que la première étape du transport maritime, du Groenland au Danemark, est à faible intensité carbone. La plupart des conteneurs maritimes réfrigérés quittant le Groenland auraient été vides, affirme la start-up, car le pays importe plus de produits congelés qu’il n’en exporte. L’entreprise s’est aussi engagée à devenir totalement neutre en carbone : une fois la chaîne d’approvisionnement établie et l’empreinte carbone d’Arctic Ice calculée, toutes les émissions excédentaires seront calculées et compensées. Soit par la méthode très controversée de capture et de stockage de carbone, soit par des technologies émergentes et très immatures d’aspiration du CO2 dans l’air. De belles promesses pour un glaçon.

«Aider le Groenland dans sa transition verte est en fait la raison pour laquelle je crois être né dans ce monde», s’est enorgueilli Rasmussen, qui cherche à créer de nouvelles sources de revenus pour le Groenland, fortement dépendant financièrement du Danemark. «Au Groenland, nous gagnons tout notre argent grâce au poisson et au tourisme, a encore expliqué l’entrepreneur. Depuis longtemps, je voulais trouver autre chose dont nous puissions profiter.» Dommage que son produit soit une aberration environnementale.


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Re: Le topic du climat

10 Jan 2024, 16:17

Lo Provençau a écrit:Cela dit il vaut mieux faire plus de 1000km en avion que 150 comme ils font parfois :D

Sauf, peut-être, si ces 1000km en avion pour aller nulle part n'ont d'autre but que de faire le retour en train.

Re: Le topic du climat

10 Jan 2024, 16:31

Après un Nice-New-York, par exemple, en train, faut être patient.

Re: Le topic du climat

16 Jan 2024, 08:51

Re: Le topic du climat

31 Jan 2024, 14:38

Bah merde alors, on nous aurait menti, on va galérer à être 10 Mds sur Terre :lol:
https://www.ined.fr/fr/publications/edi ... bloc-citer

ça va être marrant le monde dans 30 ans ; tout en vrac, plus de ressources pour faire fonctionner le bouzin si ce n'est l'huile de coude... et que des vieux pour faire tourner la machine.

Je préconise un changement d'entrainor :longoria:

Re: Le topic du climat

31 Jan 2024, 22:16

IceCold, même si le nombre d'enfants par femme continue de baisser, il y a un effet d'inertie (il y a beaucoup de femme en âge de procréer en ce moment) qui fait qu'on devrait vraisemblablement s'en rapprocher des 10 milliards.

Pour le climat, le soucis n'est pas vraiment le nombre d'être humain, mais la manière dont on vit.

Re: Le topic du climat

31 Jan 2024, 23:19

tsi-na-pah, le calcul des 10 Mds prenait tout en compte, et même dans les estimations les plus hautes, je crois que la pop mondiale ne dépassait jamais les 10.5 Mds. [ EDIT : my bad :shock: l'ONU annonce 11.2 encore aujourd'hui :lol: j'étais pourtant sûr de ce que j'avançais, je vais faire un check dans mes sources pour retrouver ce que j'ai avancé] Ces estimations commencent à être revues à la baisse depuis l'avant Covid, et depuis c'est juste de la constatation. Après, faut être content si y'a moins de monde hein, ça fera juste moins de casse.

Pour ta deuxième phrase, je ne comprends pas comment on peut encore penser ça. Si le deuxième est juste une putain d'évidence, le premier -il me semble - commence à le devenir. Nos ressources NE SONT PAS ILLIMITÉES. Donc NON, on ne peut pas être autant qu'on le souhaite, et OUI, passer de 1.5 Mds à 7 Mds en un peu plus de 1 siècle, c'est un problème.

EDIT :

j'ai trouvé un doc de l'ONU justement,
https://www.un.org/development/desa/pd/ ... esults.pdf

La référence est donnée à 8.5/9Mds.

Re: Le topic du climat

01 Fév 2024, 08:49

Dans les modèles écologiques de base (notamment la loi de Lodka-Voltera), le taux de croissance du prédateur est un des facteurs essentiels. Si celui-ci augmente, alors que celui des proies est stable ou diminue, le système se crashe.

Dans la Nature, le taux de croissance du prédateur se régule par celui de sa proie. Il varie, avec un léger décalage, en miroir de celui de sa proie. Ca assure un équilibre et une stabilité du système.

Donc, d'accord avec Icecold, OUI, la surpopulation est un (énorme) problème.

Re: Le topic du climat

02 Fév 2024, 13:21

Faudrait déjà que les Papes successifs arrêtent de parcourir l'Afrique en expliquant que la contraception c'est le Mal. :sagnol:

Re: Le topic du climat

02 Fév 2024, 21:20

Coyote, je me considère pas comme un techno-solutionniste mais la capacité de l'homme trouver à manger dépend aussi du progrès technique ce qui a invalidé les positions malthusiennes. Les solutions actuelles ont des effets négatifs (pollution des sols et des eaux, appauvrissement des sols, bien être animal) mais il existe des solutions neutres pour avoir plus de nourriture disponible (réduire le gaspillage, changer de régime alimentaire) même si il faut prendreen compte que le dérèglement climatique aura aussi des conséquences. Je suis plus inquiet sur la disponibilité des matières premières.

IceCold, merci pour le document (j'aime bien la démographie). Je suis d'accord pour dire que la réduction de la fécondité est plutôt une bonne nouvelle d'un point de vue climatique mais :
- ça n'aura un impact que dans longtemps sur le nombre d'être humain et la situation est urgente
- les endroits où elle a le plus de sens (Afrique subsaharienne et Afghanistan/Pakistan), sont aussi les endroits où les êtres humains ont le moins d'impact sur la planète.
- les questions démographiques ne doivent pas cacher le fait que c'est avant tout nos modes de vie qui détruisent notre habitat.

Si on veut résoudre le problème climatique par la population et garder nos modes de vie, le plus efficace c'est de réduire rapidement la population des pays développés (des volontaires?) et même la, on ne serait pas à l'abri d'effets rebonds : une baisse de la densité qui augmenterait les déplacements par exemple.
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