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Le déconfinement en France sera...

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7%
Globalement réussi mais avec des problèmes ici et là
2
14%
Mal planifié et médiocrement exécuté
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43%
Une catastrophe sanitaire avec une 2ème vague énorme
5
36%
 
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Re: [Crise sanitaire] Le déconfinement

28 Avr 2020, 23:11

Et tous les précaires qui vont se retrouver à la rue on en fait quoi? J'ai personnellement perdu mon taf avec le confinement et je suis très inquiet, je pense pas retrouver un taf de sitot.

Re: [Topic Unique] Crise sanitaire COVID-19

28 Avr 2020, 23:42

carma a écrit:
JPP REVIENS a écrit:On massacre l'économie, on détruit le moral. Pour 2%.


Mathématiquement ça peut paraître dingue. Maintenant si le virus se propage à 2/3 de la population française, ça fait 900000 morts. La décision n'est quand même pas si simple à prendre. Franchement, j'aimerais pas être à leur place.


D'ailleurs c'est l'opinion de Trump ou de Bolsonaro de ne pas sacrifier l'économie pour quelques vieux et faibles.

Re: [Crise sanitaire] Le déconfinement

29 Avr 2020, 04:53

Jester a écrit:Et je préférerais ne pas faire partie des 900 000. Ni un membre de ma famille.

Ne traverse plus la rue, parce que t'as aussi la possibilité de mourir. Dingue non ?

Re: [Crise sanitaire] Le déconfinement

29 Avr 2020, 04:54

Et le 2% il faudrait encore tester toute la population pour savoir vraiment le taux de mortalité.

Re: [Crise sanitaire] Le déconfinement

29 Avr 2020, 06:39

Re: [Crise sanitaire] Le déconfinement

29 Avr 2020, 06:41

Re: [Crise sanitaire] Le déconfinement

29 Avr 2020, 07:55

Information
En revanche, le Premier ministre a précisé que le déconfinement serait différencié le 11 mai entre des départements catégorisés en « vert », où il sera appliqué largement, et d'autres classés en « rouge », où le déconfinement sera plus strict. Reste à savoir si les déplacements dans les départements en « rouge » seront effectivement aussi libres. A noter que trois critères seront étudiés le 7 mai pour classer ces départements : il faudra voir si « la circulation du virus reste active », si « les capacités hospitalières en réanimation restent tendues » et si « le système local de tests et de détection des cas contacts ne sont pas suffisamment prêts », a précisé le Premier ministre devant les députés.


THE question

http://www.leparisien.fr/societe/deconf ... =EREC-109-[NLalaune]---${_id_connect_hash}@1

Information
Jusqu'où pourra-t-on aller sans autorisation?
A partir du 11 mai, il sera désormais possible de se déplacer sans autorisation, mais uniquement dans un rayon de 100 km autour de chez soi et sans quitter sa région ou son département, a annoncé Edouard Philippe devant l'Assemblée nationale. Les déplacements interdépartementaux ou interrégionaux seront réduits "aux seuls motifs professionnels ou familiaux impérieux, pour des raisons évidentes de limitation de la circulation du virus", a-t-il précisé.

Il n'est, à ce jour, pas précisé comment ces restrictions de circulation vont être appliquées. En effet, une personne vivant près d'"une frontière" interrégionale ou interdépartementale pourra-t-elle se rendre dans la région voisine, si celle-ci est située à moins de 100km? Une nouvelle attestation va-t-elle être mise en place? Edouard Philippe, n'a, pour l'heure, pas répondu à ces questions d'ordre technique.


https://www.bfmtv.com/societe/deconfine ... 03537.html

Re: [Crise sanitaire] Le déconfinement

29 Avr 2020, 08:23

fourcroy a écrit:Vous ne péteriez pas un peu les plombs ? Que des gens s'inquiètent de se retrouver au chômage, de devoir mettre la clef sous la porte ou de ne plus pouvoir payer leur crédit, d'accord. Mais dire que vous mettez votre vie en parenthèse parce que les parcs restent fermés, je ne m'y attendais pas.


SI, un peu, mais il paraissait nécessaire de redonner un nouvel élan plus hystérique à ce topic.

Plus sérieusement, évidemment que rester dans sa maison avec un jardin, mes appareils de sport, mon Netflix/OCS/Canal et toutes ces conneries, c'est loin d'être une prison.

Il n'empêche que les annonces d'hier me paraissent déconcertantes, voire illogiques. J'ai la sensation que les autorités s'attendent tellement à l'apocalypse (contamination massive, saturation des urgences), qu'ils n'osent pas lever la cloche. On reste avec une minie "respiration" (en gros le droit d'aller t'acheter des fringues ou de passer chez le coiffeur, qui ne sont pas ce que j'appelle des loisirs). Pour le reste : télétravail et tout reste fermé.

Pendant ce temps, ce que tu occultes (peut être toi aussi dans un cadre douillet et confortable ?) :

1. La crise économique grossit et ses conséquences seront catastrophiques, AUSSI sur un plan sanitaire. Chaque jour qui passe creuse le déficit, la dette, éteint des secteurs, ferme des entreprises et transforme le caractère conjoncturel et passager de la crise, en enlisement qui s'installera des années.

Et honnêtement, compte tenu des conditions de reprise, je vois mal en quoi ce paramètre (qui se résumait à une ligne dans le discours du Premier Ministre) a été vraiment pris en compte.

2. Sur la réaction sanitaire, le confinement est une méthode radicale, une mise sur PAUSE de la nation, qui doit permettre à un système sanitaire d'absorber un choc, de restaurer ses forces et s'adapter à la situation. 5 mois après le début de la crise à Wuhan, 2 mois après le confinement, la réalité est, sans doute, que nous ne sommes toujours pas prêts. On peut comprendre les tâtonnements face à une pandémie qu'on ne connaît pas. Mais faire perdurer encore des mois cette mise sous anesthésie générale du système est un non-sens.

3. Je parle fréquemment de 2%, puisque cela recoupe les chiffres généraux donnés tous les soirs par le DGS. En réalité, la mortalité à date, dans notre système de santé, est inférieure à ce chiffre. Tout simplement parce que l'ensemble des cas de contamination (en ville, asymptomatiques, faibles symptomes etc.) ne sont pas répertoriés et encore moins fléchés. Si 5% de la population française a été contaminée, cela signifie que nous avons plus de 3 millions de personnes concernées, on parle à date de 23 000 personnes décédées.

4. Je rejoins totalement l'avis, l'évidence même, selon laquelle "nous n'aimerions pas que nous même ou nos proches" fassions partie de ces morts. Mais c'est là que le politique doit entrer en jeu. On ne peut pas évaluer une situation et prendre une décision générale, concernant une nation entière, à l'aune de la peur que nous avons d'être nous-même concerné par une probabilité statistique, d'évidence FAIBLE ici.

5. Le chômage explose, les travailleurs précaires et les secteurs concernés sont à l'arrêt. Ces personnes bientôt sans ressource et potentiellement sans toit, deviendront demain autant de personnes davantage exposées au virus et à l'ensemble des risques sanitaires existants.

On est dans une situation du "moindre mal". Le confinement n'avait pas vocation à stopper l'épidémie, simplement à diminuer sa pénétration sur le territoire pour permettre au système de se préparer à une gestion organisée de la pandémie. Si nous maintenant un confinement aussi sévère (bien plus sévère que la majorité des autres Etats), c'est que le système n'est toujours pas prêt ou qu'on ne le considère pas prêt.

Re: [Crise sanitaire] Le déconfinement

29 Avr 2020, 08:31

Jester a écrit:2% de mortalité ? 30-40% de mortalité en réa...

Je prends le risque de mourir d'ici un mois si je le choppe, alors que si un traitement est trouvé d'ici septembre, j'ai des chances de continuer de vivre même en le choppant. Y a quoi de difficile à comprendre JPP ?

PS : le 06 sera assurément en vert, donc reprise malgré le virus car nos hopitaux ne sont pas du tout hors capacité.


Je t'invite à lire mon post précédent pour voir ce qu'il y a de "difficile à comprendre". Si ton analyse, que j'entends, est "attendons un traitement pour recommencer à vivre", l'économie restera paralysée pour des mois. Car la démonstration clinique d'efficacité prendra encore quelques semaines. Ensuite, ce sera un course à la production MASSIVE d'un traitement et sa mise à disposition à un niveau mondial.

Pour les 30 à 40% de décès en réanimation, tu te focalises, par crainte, sur un chiffre bien réel mais qui n'est pas une statistique de mortalité de la population générale.

Ce décès en réanimation, c'est 30 à 40% des 5% de personnes ayant contracté une forme critique du COVID 19 les ayant amenés en réanimation. Avec, là encore, des variabilités en fonction du sexe, de l'âge, de l'état physique général.

Je ne veux pas minimiser cette pathologie, je la prends pour ce qu'elle est : une pandémie sévère, qui affaiblit les personnes, demeure relativement inconnue, entraîne une sur-mortalité de la population générale, mais en ciblant plus particulièrement, sauf exception, certaines catégories de population "plus faibles", donc à protéger en priorité.

Je peux comprendre que tu aies peur, pour toi et ta famille. En revanche je ne comprends pas que le Premier Ministre ou le Président de la République agissent selon ces mêmes peurs.

Je n'aurais évidemment pas le même raisonnement si le COVID 19 tuait systématiquement 10% de la population générale. Mais ce n'est pas le cas.

Re: [Crise sanitaire] Le déconfinement

29 Avr 2020, 08:36

Information
Déconfinement : contraint par le choix présidentiel du 11 mai, le gouvernement a choisi d’écouter les avertissements du conseil scientifique

Le premier ministre a averti, mardi, qu’il allait falloir « vivre avec le virus » et souligné « le risque d’une seconde vague ».

Le premier ministre a averti, mardi, qu’il allait falloir « vivre avec le virus » et souligné « le risque d’une seconde vague ».

C’est un discours pragmatique qu’a tenu Edouard Philippe aux Français. « Nous allons devoir vivre avec le virus, a-t-il admis, dès lors qu’aucun vaccin n’est disponible à court terme, qu’aucun traitement n’a, à ce jour, démontré son efficacité, et que nous sommes loin d’avoir atteint la fameuse immunité de groupe. » Présentant, mardi 28 avril à l’Assemblée nationale, le plan du gouvernement sur la sortie du confinement, le premier ministre a expliqué « comment la vie va reprendre » après cet événement inédit.

Sa stratégie cadre de très près avec celle du conseil scientifique – finalisée le 20 avril – dont il a aussi relayé les inquiétudes. « Si les indicateurs ne sont pas au rendez-vous, nous ne déconfinerons pas le 11 mai, ou nous le ferons plus strictement », a-t-il mis en garde, en indiquant que la décision finale serait prise le 7 mai, sur la base d’indicateurs épidémiologiques.

L’un d’eux est le nombre de nouveaux cas quotidiens de Covid-19. Il devrait se situer entre 1 000 et 3 000 à partir du 11 mai, selon des estimations réalisées après l’allocution du président de la République. Pour éviter une reprise de l’épidémie, ce rythme devra rester stable. « Le risque d’une seconde vague, qui viendrait frapper un tissu hospitalier fragilisé, qui imposerait un re-confinement, qui ruinerait les efforts et les sacrifices consentis au cours de ces huit semaines, est un risque sérieux », a souligné Edouard Philippe, devant les 75 députés qui avaient pu prendre place dans l’hémicycle.

« La décrue est engagée »

Citant les résultats d’une modélisation de l’Ecole des hautes études en santé publique (EHESP), le premier ministre a rappelé que le confinement aurait permis d’éviter au moins 62 000 décès sur un mois. Depuis le 8 avril, le nombre de cas de Covid-19 en réanimation diminue : il dépassait 7 100, il est désormais de 4 600, preuve que « la décrue est engagée », à treize jours de l’échéance de sortie du confinement annoncée par Emmanuel Macron.

Pendant cette période, le nombre de personnes que contamine chaque individu infecté est passé à 0,5. A partir du 11 mai, même si les « gestes barrières » et les mesures de distanciation physique sont bien appliqués, « on peut espérer atteindre 1,5, contre 3 avant le confinement », estime Pascal Crépey, épidémiologiste à l’EHESP. « Nous serons alors de nouveau dans une dynamique ascendante ».

Le seul moyen pour « compenser » cette hausse liée à la reprise de certaines activités – écoles, travail, transport – est de repérer et d’isoler au plus vite les nouveaux cas afin de circonscrire au plus vite les contaminations. « L’objectif est d’obtenir avec la détection des cas un effet comparable à celui du confinement », explique le chercheur. « Il faudra pour cela aller très très vite, car une personne infectée est contagieuse deux jours avant l’apparition des symptômes », précise-t-il. Compte tenu du délai moyen d’incubation de 5 jours, cela signifie qu’au moment où un patient consulte son médecin et se fait tester, les premières personnes qu’il a contaminées commencent déjà à être contagieuses.

Suivant à la lettre les recommandations du conseil scientifique lorsqu’une personne est testée positive, le premier ministre a abordé le travail d’identification et de test « de tous ceux, symptomatiques ou non, qui auront eu un contact rapproché avec elle », ce qui exige des « moyens considérables. » Edouard Philippe l’a ainsi détaillé : « Dans chaque département, nous constituerons des brigades chargées de remonter la liste des cas contacts, de les appeler, de les inviter à se faire tester en leur indiquant à quel endroit ils doivent se rendre, puis à vérifier que ces tests ont bien eu lieu et que leurs résultats donnent lieu à l’application correcte de la doctrine nationale. »

L’enquête se fera en trois étapes. Au premier niveau, les médecins généralistes auront pour mission d’identifier les contaminations possibles dans le cercle familial. Au second niveau, des plateformes téléphoniques « armées » par l’Assurance-maladie se chargeront de prévenir les autres contacts. Un troisième niveau pourra être mobilisé avec des épidémiologistes professionnels au cas où un cluster serait identifié, c’est-à-dire plusieurs personnes contaminées dans un laps de temps très réduit.

Recours à des outils numériques

Les brigades chargées des investigations bénéficieront d’une formation en accéléré. « Nous sommes sur le pied de guerre, indique Daniel Lévy-Bruhl, épidémiologiste à l’organisme de sécurité sanitaire Santé publique France (SpF). Nous avons commencé à élaborer des guides pratiques pour les aider mais cela se fait avec une contrainte de temps très très forte. » Dans la mesure où elles ne seront pas exclusivement composées de médecins, une loi devra les autoriser à accéder à des données médicalisées.

Le premier ministre a aussi évoqué le recours à des outils numériques, complémentaires des enquêtes sanitaires que mèneront les brigades, car ces dernières peuvent avoir du mal à reconstituer les chaînes de transmission, notamment en milieu urbain, et identifier, par exemple dans les transports en commun, des individus ayant été en contact avec une personne infectée. Edouard Philippe a cité l’application pour smartphone StopCovid, en cours de développement et dont l’éventuelle utilisation suscite de vives controverses sur ses implications pour les libertés individuelles. Il s’est engagé à ce qu’un débat spécifique suivi d’un vote des parlementaires ait lieu, au moment où l’application fonctionnerait et avant sa mise en œuvre.

Au moment de sortir du confinement, le gouvernement s’est fixé « l’objectif de réaliser au moins 700 000 tests virologiques par semaine au 11 mai ». Parvenir à un tel chiffre donnerait, selon Edouard Philippe, une marge suffisante pour pouvoir à la fois tester les cas suspects d’infection par le SARS-CoV-2 et les personnes ayant été en contact avec une personne infectée, et mener des campagnes de dépistage dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) notamment. En mobilisant les laboratoires d’analyse publics et privés, Matignon entend garantir sur tout le territoire « un accès de proximité aux prélèvements ».

« L’objectif est de tester très largement. Pour être certain de trouver les cas positifs, nous devons être en mesure de tester toutes les personnes présentant des symptômes évocateurs, même si la plupart n’auront pas le Covid-19 », plaide Daniel Lévy-Bruhl, qui s’attend à ce que les tests positifs représentent moins de 10 % du total.

« Guider » chaque département en vue du 11 mai

Si l’idée d’un déconfinement régionalisé a été écartée – trop complexe à mettre en œuvre en raison des déplacements de population entre régions –, le premier ministre a indiqué que la stratégie nationale pourrait avoir des déclinaisons différentes selon la situation épidémiologique. « Certains territoires connaissent encore aujourd’hui, après six semaines de confinement, un nombre quotidien significatif de nouveaux cas, mais dans d’autres, le virus est quasiment absent », a rappelé Edouard Philippe.

La France sera divisée en départements « verts » et « rouges » selon trois critères : la dynamique épidémique, la capacité des hôpitaux à prendre en charge les patients graves et les moyens mis en œuvre pour identifier les nouveaux cas. Une première version de la carte doit être dévoilée par la direction générale de la santé ce jeudi, afin de « guider » chaque département en vue du 11 mai. Ce document fera aussi office de boussole pour les Français. « Il s’agit plus d’un allégement du confinement que d’une levée du confinement », insiste Daniel Lévy-Bruhl, en admettant que « ce sera difficile ».

Si tout est prêt à la date prévue, s’ouvrira alors une période allant jusqu’au 2 juin. Un délai qui servira à « vérifier que les mesures mises en œuvre permettent de maîtriser l’épidémie et d’apprécier, en fonction de son évolution, les mesures à prendre pour la phase suivante qui débutera ce 2 juin et qui ira jusqu’à l’été ».

Dans son discours au Palais-Bourbon, M. Philippe est revenu sur la pénurie de masques pour les soignants comme pour le reste de la population, qui a suscité, a-t-il reconnu, « l’incompréhension et la colère de nombreux Français ». Au début de la crise, « nous disposions d’un stock important de masques chirurgicaux. Important au sens où il permettait de répondre à plus de vingt semaines de consommation normale des services hospitaliers », a-t-il expliqué.

Philippe : la cacophonie sur les masques due aux scientifiques

Puis, avec une épidémie en Chine qui avait touché l’Italie, « l’importation est devenue momentanément impossible et la consommation a considérablement augmenté, dans des proportions incroyablement supérieures à la moyenne ». Dans l’esprit du premier ministre, ce sont donc des circonstances extérieures et non une impréparation avec une sous-estimation des besoins potentiels en cas de pandémie qui expliquent la pénurie qu’il a fallu gérer.

Quant à la cacophonie du discours sur les masques, Edouard Philippe l’a imputée aux scientifiques dont la position a évolué : beaucoup lui ont d’abord indiqué que « le port du masque en population générale n’était pas nécessaire ». Ils lui disent « aujourd’hui, parfois les mêmes, qu’il est préférable, dans de nombreuses circonstances de porter un masque plutôt que de ne pas en porter ». Le premier ministre l’a en tout cas assuré : « Grâce à la mobilisation de tous, il y aura assez de masques dans le pays pour faire face aux besoins à partir du 11 mai. »

Le Monde

Re: [Crise sanitaire] Le déconfinement

29 Avr 2020, 08:54

dxd92 a écrit:
Jester a écrit:Et je préférerais ne pas faire partie des 900 000. Ni un membre de ma famille.

Ne traverse plus la rue, parce que t'as aussi la possibilité de mourir. Dingue non ?


Rien à voir. Je fais attention, mais un accident peut arriver à tout le monde. Là on parle d'un virus qui est extrèmement contagieux, qui fait des morts assez nombreux, et dont nous n'avons pas de traitements actuellement. Nuances très importantes me semble t-il. Oui je peux très bien ne pas être là cet été si je suis contaminé d'ici ce que l'on trouve un traitement, même en étant confiné strictement depuis début mars et en sortant en portant un masque (que je n'ai pas pour le moment). Difficile à comprendre que des personnes sont plus à risques que d'autres et que le taux de mortalité n'es pas d'environ 2 à 3% pour tout le monde ?

Re: [Crise sanitaire] Le déconfinement

29 Avr 2020, 08:57

Je suppose que les personnes confinées en zone verte pourront circuler dans celle ci et les autres vertes autour, par contre si elles se déplacent vers une zone rouge elles ne pourront pas retourner en zone verte.
Les zones rouges devront rester dans cette zone .

Re: [Crise sanitaire] Le déconfinement

29 Avr 2020, 08:59

JPP REVIENS a écrit:
Jester a écrit:Ce décès en réanimation, c'est 30 à 40% des 5% de personnes ayant contracté une forme critique du COVID 19 les ayant amenés en réanimation. Avec, là encore, des variabilités en fonction du sexe, de l'âge, de l'état physique général.

C'est mon cas.


Et pour l'économie, il y a plein d'entreprises qui peuvent reprendre ou continuer, car les locaux sont assez grands pour travailler plus qu'à distance sécuritaire et/ou qu'ils ne travaillent pas en public et/ou qu'ils peuvent faire des livraisons sans contacts etc.
Donc oui y a des métiers où cela n'est pas possible facilement, dans ce cas faut étudier les pistes à faire. Mais l'économie tout le monde est touché, donc là aussi faut arrêter de focaliser, la France ne sera pas plus touchée qu'un autre pays (je simplifie). L'essentiel pour moi aujourd'hui c'est de ne pas confondre le nombre de morts avec de simples chiffres (quand le 1er sinistre parle d'une baisse en parlant sur les dernières semaines de 32 000 cas passés à 27 000, ça me fait peur, ce n'est EN RIEN significatif, je sais plus exactement les chiffres mais c'était dans ces eaux-là). Un mort c'est une personne à mes yeux, c'est déjà trop.

Et pourquoi j'ai des craintes ? Car cela dépend en fait pas de moi, mais des abrutis, des dégueux qui ne respectent pas les gestes barrières, ce sont eux les qui te mettent en danger et peuvent te contaminer. Tout comme les gosses qui n'auront pas de masques etc. pour aller à l'école. Tu les mets, ils se font contaminés même en étant sérieux et propres (parce que tu leur as appris), mais à cause d'autres élèves qui ne respectent pas, ils peuvent être contaminés et donc te le ramener à maison, même si toute ta famille suit un confinement strict et que tu te laves bien les mains etc.


Dragan, quant à l'utilité des masques soit disant données par les scientifiques, c'est de la merde/excuse en barre. AUCUN scientifique n'écarterait un moyen supplémentaire de faire barrage à une infection. Tous les moyens sont bons pour se préserver au maximum. Je peux te l'assurer. C'est du flan complet. Même si les masques ne font que compléter la panoplie des gestes, même si ça évitait ne serait-ce que 10% de contamination en plus, ça serait demandé d'en porter.

Re: [Crise sanitaire] Le déconfinement

29 Avr 2020, 10:51

Jester, je comprends humainement ton point, mais si ton échelle pour la prise de décision politique, collective, c'est "un mort c'est déjà trop", tu plonges le pays dans une paralysie totale pour des années.

Re: [Crise sanitaire] Le déconfinement

29 Avr 2020, 11:03

Et au final tu ne vis plus, et collatéralement tu crées encore plus de misère

Re: [Crise sanitaire] Le déconfinement

29 Avr 2020, 11:35

Sans tests, sans thérapie, et des structures hospitalières limitées, je ne vois que deux gouvernances possibles de la crise :
- des confinements plus ou moins stricts avec des adaptations locales plus ou moins souples tant qu'il n'y a pas de solutions médicales d'ampleur.
- une Bolsonarisation de la morale politique, inconnue en Europe depuis 1941, sur le mode biopolitique. Faire vivre et laisser mourir... La vie de certains valant plus que celles d'autres, selon des critères strictement comptables de préemption de bénéfices imaginaires à venir (situation imaginaire aussi).

Personnellement je souscris à la noblesse du souci d'autrui qui vise à ne laisser crever personne sans avoir fait le max pour l'éviter. Je suis prêt aux sacrifices personnels et efforts radicaux pour y parvenir, dans la durée. Un autre choix éthique m'est totalement impossible. C'est ce que notre civilisation et l'Europe politique est censée nous apporter. Une société se mesure à cette aune là.

Bien sûr ça s'accompagne d'une grand exigence politique envers les représentants du peuple à qui est confiée cette immense responsabilité.

Re: [Crise sanitaire] Le déconfinement

29 Avr 2020, 12:14

De toute façon, on voit que le confinement est de moins en moins respecté et ça sera de pire en pire.

Re: [Crise sanitaire] Le déconfinement

29 Avr 2020, 12:33

Fidel Cienaga a écrit:Sans tests, sans thérapie, et des structures hospitalières limitées, je ne vois que deux gouvernances possibles de la crise :
- des confinements plus ou moins stricts avec des adaptations locales plus ou moins souples tant qu'il n'y a pas de solutions médicales d'ampleur.
- une Bolsonarisation de la morale politique, inconnue en Europe depuis 1941, sur le mode biopolitique. Faire vivre et laisser mourir... La vie de certains valant plus que celles d'autres, selon des critères strictement comptables de préemption de bénéfices imaginaires à venir (situation imaginaire aussi).

Personnellement je souscris à la noblesse du souci d'autrui qui vise à ne laisser crever personne sans avoir fait le max pour l'éviter. Je suis prêt aux sacrifices personnels et efforts radicaux pour y parvenir, dans la durée. Un autre choix éthique m'est totalement impossible. C'est ce que notre civilisation et l'Europe politique est censée nous apporter. Une société se mesure à cette aune là.

Bien sûr ça s'accompagne d'une grand exigence politique envers les représentants du peuple à qui est confiée cette immense responsabilité.


Ce point de vue est très intéressant.

Etant moi-même libéral (Un peu sur le plan économique mais surtout sur le plan sociétal), je le trouve particulièrement intéressant car il occulte totalement la responsabilité individuelle du citoyen dans cette gestion de crise et sa propre adaptation à la situation.

Que JE considère 80% de l'humanité totalement stupide et irresponsable de ses actes, est un fait. Que ta propre vision humaniste des choses t'amène à penser que l'humain est incapable de se gérer et que notre seul choix face à une crise soit :
1. L'enfermement général, collectif, avec privation quasi totale de liberté de circuler pendant des mois
2. Circulation quasi totale pour laisser mourir les plus faibles

...me paraît un peu binaire.

Que faisons nous des tests ? Que faisons nous d'autres exemples internationaux qui ne pratiquent pas cette politique et s'en sortent parfois mieux que nous ? Et du moins aussi bien dans la majorité des cas ?

Cette crise n'affectant pas tous les individus de la même façon, n'avons nous pas matière à être intelligents, sur un plan épidémiologique et politique, pour protéger les plus faibles et permettre une reprise d'activité plus importante des autres, le temps du traitement ?

On retrouve, comme souvent dans notre pays, le réflexe presque autocratique d'un Etat Jacobin directif, centralisé, qui impose des réflexes sécuritaires de repli sur soi, à une population vivant, malgré ses élans révolutionnaires, à un respect presque religieux du "mythe du chef de la nation".

La Corée du Sud et la Suède ne m'ont jamais paru proches de Bolsonaro, dans leur conception de l'être humain, voire de l'économie. Mais je peux me tromper.

Re: [Crise sanitaire] Le déconfinement

29 Avr 2020, 12:48

JPP, à Taiwan, et en Corée du Sud, c'est tests à gogo, isolement des positifs, traitements, et téléphone ou appli directement applicable, c'est obligatoire. En France on râle déjà de privation de liberté dès que tu brandis l'appli (où là encore c'est foutage de gueule complet, les applis sont en train d'être dév en France, alors qu'elles existent dans d'autres pays ?).

Fidel Cienaga, merci pour ton message.

Si on avait de quoi se prémunir ET de faire au cas par cas, ok. Mais là généraliser les décisions, ils peuvent aller se faire élargir les fondements.

J'en était déjà à songer de changer de statut dans l'enseignement, mais selon les décisions prises par le Ministère et les établissements, je songe désormais à démissionner (eh oui, ça vous étonne de la part d'un prof hein).

Re: [Crise sanitaire] Le déconfinement

29 Avr 2020, 12:49

Jester, :|
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