fourcroy a écrit:Inversement, les idéologies peuvent-elle être tenues pour responsables des travaux de sociologie engagés qu'elles sous-tendent sans pour autant qu'ils s'en réclament ouvertement ?
Je trouve vraiment cette question passionnante en tout cas. Il y a quelque chose qui me frappe vraiment, c'est qu'effectivement on arrive parfois à une certaine orthodoxie qui nie même l'idée de courant ou de paradigme (inutile de se réclamer d'une école puisqu'on professe LA vérité.).
Une partie des intellectuels, enseignants ou chercheurs qui dénonce et décortique l'orthodoxie du discours économique dominant et se bat pour donner de la place à des approches hétérodoxes ne voit par ailleurs aucun problème à décréter le monopole absolu d'un seul paradigme sociologique. Cette dissonance m'interpelle beaucoup.
Comment demander de la nuance et de l'échange dans la rue sur la crise sanitaire quand des universitaires et des chercheurs tendent eux-même à la polarisation et à la balkanisation dans leur approche méthodologique? Le militantisme est respectable, mais un militantisme ne peut peut pas se contenter d'hurler que sa démarche est empirique pour que sa rigueur ou sa pertinence soit attestée. En matière de sociologie, on voit aussi un certain nombre de gens dont ce n'est pas le champ de compétence s'en réclamer, notamment des gens ayant simplement fait des études anglophones, de communication ou de marketing (tousse). Cela n'aide pas à combattre le dénigrement des sciences dites "molles".
«On a fait une erreur dans ce mercato, c'est d'avoir eu des discussions avec un joueurs qui ont trop duré. Et ça, c'est une erreur qu'on essaiera de ne pas reproduire»