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un virus est un être vivant
Bibpanda a écrit:Après chacun à son libre arbitre de se vacciner ou pas suivant les connaissances qu'il a et l'avis de son médecin.
Bibpanda a écrit:Quand tu achètes une voiture tu demandes l'avis au vendeur ou tu te renseignes ?
Bibpanda a écrit:Le médecin généraliste est le mieux à donner la réponse aux questions de ceux qui n'ont pas de formation scientifiques.
Le médecin connaît le passé du patient, les maladies qu'il a eu, ses antécédents allergiques et les comorbidités familiales.
Je connais des généralistes qui ne veulent pas vacciner et si leurs patients leurs demandent, ils les orientent vers le Chu.
Bibpanda a écrit:Chaque être humain est unique vis à vis de son capitale biologique et par rapport à son immunité.
Tu sais dans ta boîte de médicament Servier, il y a une notice, et dessus il y a la composition et il y a un truc qui s'appelle Vidal.fr, tu peux voir la classe de la molécule et son effet,
https://www.vidal.fr/medicaments/cosimp ... 73945.html
Bibpanda a écrit:et ensuite il y a le site de l'Has pour savoir dans quel cadre il est délivré.
ttps://www.has-sante.fr/jcms/c_2851016/ ... umarate-de
Ensuite si tu es curieux tu peux te renseigner sur ta pathologie,, regarder le compte rendu de ton echo cardiaque, de ton test d'effort et de ton ecg, de tes résultats sanguins.
1. Les virus mutent tous pour échapper à l'immunité de leur hôte, que celle-ci soit induite par la vaccination ou "naturelle" par contamination. S'adapter pour survivre. C'est comme ça que la grippe continue à exister, en présentant de nouveaux variants chaque année. Et chaque année on s'adapte avec un vaccin qui vise les 3 souches les plus courantes. Rien de nouveau ici.
Parce que 99% de la population (et j'en fait partie) n'a aucune connaissance en virologie ou autre microbiologie.
A partir de là je devrai donc refuser tout vaccin ou médicament.
Bibpanda a écrit:Après chacun à son libre arbitre de se vacciner ou pas suivant les connaissances qu'il a et l'avis de son médecin.
Mais le fait d'ostraciser, les gens qui pour leur propre raison ne veulent pas se vacciner d'antivax et de complotiste me montre à quelles point notre société est de moins en moins ouverte et de plus en plus autoritaires.
On est en pleine hystérie collective.
Bibpanda a écrit:On ne connaissait rien de ce virus depuis un an, et on fait une vaccination de masse pour une mortalité faible par rapport aux nombres de personnes porteurs.
Bibpanda a écrit: ...me montre à quelles point notre société est de moins en moins ouverte et de plus en plus autoritaires.
On est en pleine hystérie collective.
Kaveen a écrit:gob, A mais je suis tout a fait d'accord, que l'on a le droit de se questionner. C'est même très sain.
Mais sur 10 personnes, combien vont te présenter des bons arguments ? ou du moins, juste avouer qu'ils ne savent pas quoi penser.
Pour moi, une personne qui me dit qu'elle ne sait pas quoi faire, ni quoi penser, n'est pas un complotiste. Mais une victime du complotisme.
Aujourd'hui, les attaques informationnelles sont devenu une arme de guerre (Daesh, Russie...)
On devrait légiférer dessus
alexduke a écrit:1. Les virus mutent tous pour échapper à l'immunité de leur hôte, que celle-ci soit induite par la vaccination ou "naturelle" par contamination. S'adapter pour survivre. C'est comme ça que la grippe continue à exister, en présentant de nouveaux variants chaque année. Et chaque année on s'adapte avec un vaccin qui vise les 3 souches les plus courantes. Rien de nouveau ici.
Non, les virus ne mutent pas pour échapper a quoi que ce soit. Les mutations ne sont pas des actes, ce sont justes des événements aléatoires qui se produisent sur le matériel génétique. La conséquence de certaines de ces mutations peuvent être une résistance accrue à l’immunité des hotes, ou bien une facilité de pénétrer une cellule, ou une meilleure résistance au milieu extérieur etc etc .
Je suis abrupt désolé, mais il faut faire gaffe aux termes employés, sinon on se retrouve encore après 1 an et demi de pandémie avec le public sans formation scientifique qui croit encore qu'un virus est une bébête qui se déplace et qui vole dans l'air et qui est un organisme vivant.
Rob77 a écrit:Tu classes où les propos tenus l'année dernière par notre ancienne porte-parole et Mme Buzyn sur l'inutilité du port du masque ?
Et ceux de Mme Buzyn en février 2020 sur le fait que ce virus ne pouvait pas arriver chez nous et que de toute manière nous étions prêts ?
Je suis assez curieux de le savoir.
Je suis Bruno Canard, directeur de recherche CNRS à Aix-Marseille. Mon équipe travaille sur les virus à ARN (acide ribonucléique), dont font partie les coronavirus. En 2002, notre jeune équipe travaillait sur la dengue, ce qui m’a valu d’être invité à une conférence internationale où il a été question des coronavirus, une grande famille de virus que je ne connaissais pas. C’est à ce moment-là, en 2003, qu’a émergé l’épidémie de SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) et que l’Union européenne a lancé des grands programmes de recherche pour essayer de ne pas être prise au dépourvu en cas d’émergence. La démarche est très simple : comment anticiper le comportement d’un virus que l’on ne connaît pas ? Eh bien, simplement en étudiant l’ensemble des virus connus pour disposer de connaissances transposables aux nouveaux virus, notamment sur leur mode de réplication. Cette recherche est incertaine, les résultats non planifiables, et elle prend beaucoup de temps, d’énergie, de patience.
C’est une recherche fondamentale patiemment validée, sur des programmes de long terme, qui peuvent éventuellement avoir des débouchés thérapeutiques. Elle est aussi indépendante : c’est le meilleur vaccin contre un scandale Mediator-bis.
Dans mon équipe, nous avons participé à des réseaux collaboratifs européens, ce qui nous a conduits à trouver des résultats dès 2004. Mais, en recherche virale, en Europe comme en France, la tendance est plutôt à mettre le paquet en cas d’épidémie et, ensuite, on oublie. Dès 2006, l’intérêt des politiques pour le SARS-CoV avait disparu ; on ignorait s’il allait revenir. L’Europe s’est désengagée de ces grands projets d’anticipation au nom de la satisfaction du contribuable. Désormais, quand un virus émerge, on demande aux chercheurs de se mobiliser en urgence et de trouver une solution pour le lendemain. Avec des collègues belges et hollandais, nous avions envoyé il y a cinq ans deux lettres d’intention à la Commission européenne pour dire qu’il fallait anticiper. Entre ces deux courriers, Zika est apparu…
La science ne marche pas dans l’urgence et la réponse immédiate.
Avec mon équipe, nous avons continué à travailler sur les coronavirus, mais avec des financements maigres et dans des conditions de travail que l’on a vues peu à peu se dégrader. Quand il m’arrivait de me plaindre, on m’a souvent rétorqué : « Oui, mais vous, les chercheurs, ce que vous faites est utile pour la société… Et vous êtes passionnés ».
Et j’ai pensé à tous les dossiers que j’ai évalués.
J’ai pensé à tous les papiers que j’ai revus pour publication.
J’ai pensé au rapport annuel, au rapport à 2 ans, et au rapport à 4 ans.
Je me suis demandé si quelqu’un lisait mes rapports, et si cette même personne lisait aussi mes publications.
J’ai pensé aux deux congés maternité et aux deux congés maladie non remplacés dans notre équipe de 22 personnes.
J’ai pensé aux pots de départs, pour retraite ou promotion ailleurs, et aux postes perdus qui n’avaient pas été remplacés.
J’ai pensé aux 11 ans de CDD de Sophia, ingénieur de recherche, qui ne pouvait pas louer un appart sans CDI, ni faire un emprunt à la banque.
J’ai pensé au courage de Pedro, qui a démissionné de son poste CR1 au CNRS pour aller faire de l’agriculture bio.
J’ai pensé aux dizaines de milliers d’euros que j’ai avancés de ma poche pour m’inscrire à des congrès internationaux très coûteux.
Je me suis souvenu d’avoir mangé une pomme et un sandwich en dehors du congrès pendant que nos collègues de l’industrie pharmaceutique allaient au banquet.
J’ai pensé au Crédit Impôt Recherche, passé de 1.5 milliards à 6 milliards annuels (soit deux fois le budget du CNRS) sous la présidence Sarkozy.
J’ai pensé au Président Hollande, puis au Président Macron qui ont continué sciemment ce hold-up qui fait que je passe mon temps à écrire des projets ANR.
J’ai pensé à tous mes collègues à qui l’ont fait gérer la pénurie issue du hold-up.
J’ai pensé à tous les projets ANR que j’ai écrits, et qui n’ont pas été sélectionnés.
J’ai pensé à ce projet ANR Franco-Allemand, qui n’a eu aucune critique négative, mais dont l’évaluation a tellement duré qu’on m’a dit de la redéposer tel quel un an après, et qu’on m’a finalement refusé faute de crédits.
J’ai pensé à l’appel Flash de l’ANR sur le coronavirus, qui vient juste d’être publié.
J’ai pensé que je pourrais arrêter d’écrire des projets ANR.
Mais j’ai pensé ensuite aux précaires qui travaillent sur ces projets dans notre équipe.
J’ai pensé que dans tout ça, je n’avais plus le temps de faire de la recherche comme je le souhaitais, ce pour quoi j’avais signé.
J’ai pensé que nous avions momentanément perdu la partie.
Je me suis demandé si tout cela était vraiment utile pour la société, et si j’étais toujours passionné par ce métier ?
Je me suis souvent demandé si j’allais changer pour un boulot inintéressant, nuisible pour la société et pour lequel on me paierait cher ?
Non, en fait.
J’espère par ma voix avoir fait entendre la colère légitime très présente dans le milieu universitaire et de la recherche publique en général.
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