Ben si, c'est superposable, le virus a d'abord diffusé chez une population jeune (spring break en floride, vacances cet été chez nous). Ensuite on observe un décalage d'environ 1 mois entre la montée du nombre de cas et la montée du nombre d'hospitalisation/décès en Floride. Parce que le virus diffuse d'abord dans une population sans facteur de risque avant d'atteindre les personnes à risque par diffusion familiale. Donc c'est pour ça que regarder les hospitalisations et les décès ne reflètent que le passé de l'épidémie, peut-être pas 1 mois, mais sans doute 2 à 3 semaines.
Ben oui, l'aplatissement c'est ce qu'on souhaite, oui. Mais je comprends pas bien où tu veux en venir ? Il y a une tendance haussière de tous les indicateurs alors que c'était le calme plat cet été. Comment dire qu'il ne se passe rien de neuf ? Après, vague, rebond, vaguelette, peut importe, c'est de la sémantique. Il y a eu 2200 cas / jour en moyenne en Août, on est à 16000 ces dernières jours, pour un nombre de test globalement équivalent. La question est, sera-t-on à plus de 20000 au mois d'octobre ou bien cela va-t-il redescendre. Pour l'instant ça continue de grimper.
Effectivement le but c'est que nos capacités ne soit pas dépassés. Non, c'est bien
40% des lits de réanimation totaux (45 sur 105 à Marseille, 105/300 dans les BDR). Tu conviendras que pour une pathologie qui n'existait pas l'année dernière, c'est énorme. Les Lits dédiés au COVID sont déjà plein (45 prévus sur Marseille initialement).
Les Lits des établissements privés seront utilisés si et seulement si on déprogramme, ce qui portera préjudice au reste de la population. L'idéal serait d'éviter cela. C'est déjà un peu tard. Les urgences de Toulouse trient leur malade et n'acceptent plus les cas "non grave". L'APHP a déjà diminué son programme de 20%. L'APHM réfléchie à des déprogrammations (Jouve est monté au créneau pour ses sarcomes infantiles).
Alors oui, c'est moins pire qu'en mars et ça progresse moins vite. Encore heureux, j'ai pas envie de revivre la même merde. Mais diffuser le message qu'il n'y a rien, c'est favoriser le relâchement des gestes barrières et risquer de se retrouver à nouveau dans le rouge.