Tous les trois sélectionnés dans le top 6 de la Draft à New York, mercredi soir, les Français Zaccharie Risacher, Alexandre Sarr et Tidjane Salaün devront rapidement faire leur preuve en NBA, au sein de franchises aux attentes disparates.
Risacher, voyage dans l'inconnu à Atlanta
Zaccharie Risacher avait prévenu avant la Draft, il souhaitait « atterrir dans une franchise qui a vrai un projet pour (lui) ». Difficile d'y voir clair en arrivant à Atlanta, qui l'a sélectionné en premier choix mercredi soir à New York. Le désormais ex-ailier de la JL Bourg (19 ans) arrive dans une équipe où les deux meilleurs joueurs animent les rumeurs de trade, le meneur Trae Young (25 ans) et l'arrière Dejounte Murray (27). En cas de départ confirmé du second, « Zach » s'insérerait parfaitement à l'aile dans un rôle de shooteur sans ballon à côté de Young.
Le Français devrait également apporter sa taille (2,06 m) et ses qualités défensives à un effectif qui a eu beaucoup de mal à contenir les attaques adverses la saison passée (quatrième pire défense de la Ligue, 10e du classement à l'Est). « Je ferai de mon mieux pour intégrer cette équipe et l'aider à gagner », a réagi le joueur français après la cérémonie de la Draft. Excellent à Bourg avec qui il vient de terminer meilleur jeune joueur d'Eurocoupe et de Betclic Élite, Risacher semble avoir le niveau pour s'imposer à Atlanta. Il jouera en revanche avec une cible dans le dos pour sa première saison en NBA, un fardeau inhérent à son nouveau statut de « first pick ».
Sarr, comme un poisson dans l'eau à Washington
Il en rêvait et c'est désormais officiel : Alexandre Sarr sera un joueur des Washington Wizards la saison prochaine. La franchise le draguait depuis plusieurs semaines déjà, séduit par sa combinaison de taille (2,16 m) et de mobilité qui en font un défenseur polyvalent. Nul doute que l'ancien joueur de Perth en Australie devrait se tailler une place de titulaire dans une équipe décimée dans le secteur intérieur, orpheline de Daniel Gafford (envoyé à Dallas en février dernier).
La pression du résultat sera également minimale dans la capitale américaine, où les Wizards ont enclenché le mode reconstruction la saison passée, terminant avec le deuxième pire bilan de la NBA (seulement 15 victoires en 82 matches). Le deuxième choix de la Draft pourra s'inspirer de la réussite de son compatriote Bilal Coulibaly à Washington, qui sort d'une saison de rookie convaincante des deux côtés du terrain (8,4 points, 4,1 rebonds et 0,8 contre en moyenne). « J'ai beaucoup regardé l'équipe à la TV la saison dernière, et je pense que je peux avoir un impact sur leur jeu. J'ai hâte d'ajouter mon savoir-faire à cet effectif », a commenté Sarr à la sortie de la Draft.
Salaün, un pari sur l'avenir à Charlotte
Difficile d'imaginer Tidjane Salaün sélectionné dès la sixième place de la Draft il y a encore deux mois. C'est désormais chose faite pour cet ailier robuste et explosif (2,06 m, 99 kg) qui semble taillé pour les joutes de la NBA. À Charlotte, l'ancien choletais (18 ans) rejoint une franchise en plein changement qui s'est séparée de trois vétérans à l'hiver dernier, Terry Rozier, Gordon Hayward et P.J. Washington, et vient de nommer un nouvel entraîneur cette semaine, le jeune Charles Lee (39 ans).
« Je suis prêt à apporter toute ma fougue, à jouer hard à 1 000 % », a réagi Salaün après la Draft, mercredi soir, se disant également impatient d'évoluer au côté du meneur LaMelo Ball (22 ans). « Il m'enverra quelques alley-oops, et je serai prêt à sauter et à les mettre dans le cercle. » À seulement 18 ans, le Français reste pour l'instant un pari sur l'avenir dans une équipe qui compte déjà plusieurs ailiers (Grant Williams, Brandon Miller, Miles Bridges) et espère retrouver le goût de la victoire après une saison difficile (13e place à l'Est).
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