boodream a écrit:Parler de la com' gouvernementale aussi médiocre que depuis toujours, quand le sujet c'est de légitimer la violence extrémiste, pour moi c'est un peu regarder le doigt quand on montre la lune.
Et se rouler par terre là dessus c'est faire de la petite politique politicienne comme ce qu'on reproche aux autres, et c'est de mon point de vue, assez ridicule quand on entend donner des leçon de hauteur et de dignité aux autres (et c'est un travers dans lequel tout le monde, absolument tout le monde, et sans doute moi le premier, tombe).
Dans le contexte dans lequel on est, la comm' du gouvernement n'est effectivement pas un sujet en soi. Ca le devient quand sur deux sujets brûlants, le terrorisme et l'influence de l'islam politique rigoriste, elle permet d'évacuer l'efficacité des politiques publiques d'hier et d'aujourd'hui. Sur le premier point, le terrorisme, on peut s'étonner ainsi que Twitter ait laissé ouvert pendant des années le compte du terroriste mais aussi signaler que la plateforme Pharos, c'est une vingtaine d'agents pour des milliers de signalements. Sur le second point, on ne compte plus les erreurs stratégiques commises depuis des années : la présence de fondamentalistes au CFCM, les concessions faites au Qatar, les mamours de Macrons à MBS, etc.
Qu'aujourd'hui, après des années à encourager les écoles privées (le modèle étant ce qu'a fait Gaudin à Marseille), on souhaite mieux les contrôler, c'est une bonne chose. Mais jamais il ne sera posé la question de la non-adhésion au modèle républicain, du séparatisme géographique, social et économique devant lequel l'école publique est régulièrement affaibli et désarmé. Et je ne parle même pas de la culture qui est mon secteur d'activité professionnel parce que ça me déprime. Le dernier grand plan impulsé par l'Etat pour irriguer le territoire en bibliothèques municipales date de 1982. Depuis, c'est l'affaire des collectivités territoriales qui en ont plus ou moins rien à foutre alors qu'une médiathèque est un outil politique, social et éducatif extraordinaire pour sortir de l'entre-soi et s'ouvrir à la pluralité des points de vue. Le rapport Orsenna sur les bibliothèques le dit mais tout ce qui a été retenu, c'est qu'il faut étendre les horaires d'ouverture. Ce n'est pas que c'est faux, c'est juste que comme l'école, c'est devenu un service public minimal qui fait plus ou moins sens. Et que dans de trop nombreux endroit, la mission de service public et de solidarité (aide au devoir, accompagnement social) est remplie par des associations confessionnelles craignos.