fourcroy a écrit:Gastibelza, la notion de sacré est universelle, pas personnelle. C'est ce qu'elle recouvre qui n'est pas universel. Sans être non plus personnel, d'ailleurs ; cela dépend de vastes ensembles d'individus.
Prendre en compte le sacré d'autrui, ce n'est pas le récupérer à son compte et s'approprier les interdits des autres. C'est simplement le respecter (autrui, pas ce qui est sacré pour lui...) S'il y avait 6 millions d'Hindouistes en France, je mangerais sans doute toujours du bifteck, mais j'éviterais probablement de faire l'apologie de la corrida.
JPP, citer tout mon post pour répondre que ce n'est pas normal d'assassiner un type qui a fait une blague de merde, ce n'est pas très respectueux. Seule ta dernière phrase a un sens, et j'y ai déjà répondu.
Je te prie de m'excuser. C'est rare mais je crois que je n'ai pas bien compris le sens de ton post cité. Plus je le relis, moins je le comprends (ce n'est pas ironique). Cela m'a fait l'effet d'un "la liberté d'expression est très importante mais la religion des autres aussi mais on doit accepter l'humour mais que lorsque c'est drôle". Soit le raisonnement comprenait trop de tiroirs, soit je suis trop con. Les deux propositions ne sont d'ailleurs pas excluantes.
Pour ta réponse à Gastibelza, c'est justement ce qui me paraissait dangereux dans ton post (mais encore une fois je ne l'ai visiblement pas compris). La liberté d'expression me paraît se placer très au dessus du tact (tu t'en serais douté).
Que l'Hindouiste n'achète pas Corrida magazine ou milite pour faire interdire cette pratique me paraît tout aussi légitime que l'amateur de Boeuf et de Corrida hurlant sur tous les toits combien il aime voir des taureaux mourir dans l'arène.
Le problème des modérés face aux extrémistes, c'est qu'ils ont systématiquement tendance à baisser le pavillon de leurs convictions profondes pour ne pas offenser les seconds. Quitte à se faire marcher dessus en permanence.
Pour re-boucler avec l'un de tes autres posts : pour que la liberté d'expression soit juste, elle doit être valable pour tous les sujets (dans le cadre de la loi). La blague nulle et sans intérêt visant Marion Rousse n'aurait pas dû amener au licenciement.
Le puritanisme et l'auto censure sont aussi dangereux à moyen terme que la censure religieuse. Cela étant, Marion Rousse n'a pas décapité le dessinateur.