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Thor a écrit:boodream a écrit:
On a aussi supprimé l'ISF sans que l'effet sur l'investissement, qui après tout est un argument qui s'entend, ne soit établi ou même encouragé. Quant à l'exit tax, c'est en gros un blanc-seing à l'exil, donc je ne vois pas ce que ça apporte au dynamisme de notre activité.
Certes les effets sur l'investissement sont moindres depuis le début de l'année mais un chiffre intéressant que j'ai lu récemment : la France entre dans le top 5 des pays les plus attractifs pour les investisseurs.
https://bfmbusiness.bfmtv.com/mediaplayer/video/la-france-dans-le-top-5-des-pays-les-plus-attractifs-pour-les-investisseurs-1705-1161804.html
J'ai voulu comprendre en détails le pourquoi et j'ai recherché ce qui s'est dit à l'étranger :
- Macron est borné et cela rassure fortement les investisseurs à moyen terme, notamment sur la partie fiscalité, ce qui leur permet de se projets
- Ils trouvent intéressant la loi PACTE qui va dans leur sens
- l'effet gilet jaune a été plutôt positif sur cet aspect. En effet, cela a permis de mettre en lumière les mesures prises par le gouvernement, les investisseurs étrangers étant curieux de voir les raisons du mécontentement. Cela a conforté leur idée que la France est davantage attrayant.
- enfin, tout ce qui se passe en europe avec la montée des extrêmes est considéré comme de grosses incertitudes, ce qui est l'opposé de Macron qui ira jusqu'au clash, comme le précise Rob77
On verra ce que ça donne à moyen terme dans les chiffres mais ça reste un élément positif : attractivité = investissements = emploi = salaire = demande = cercle vertueux.....Wait N see...
J'ai aussi été faire le tour sur les différentes réformes législatives européennes pour vérifier les dires de certains: à savoir de plus en plus de libéralisme.
Or, depuis 5 ans, environ 80% de ce qu'a produit la commission européenne a été consacrée à un renforcement de la législation. Plus spécifiquement, 50% des mesures ont été consacrées aux services financiers avec notamment une exigences constante sur les contrôles (plus de contrôles,plus d'exigence réglementaire, plus hommes nécessaires pour les faire). Cela va plutôt à l'opposer de la définition du libéralisme.
Les américains eux ont fait l'inverse, ils ont été et vont davantage à la déréglementation. On verra si c'est bon (emploi, croissance, niveau de vie) ou c'est négatif (nouvelle crise?)
JPP REVIENS a écrit:iamaseb, je pense que ce que Fourcroy énonce, c'est que la dimension "sociale/collective" est l'un des déterminants de la condition humaine, non l'unique critère de définition.
Reposer son argumentaire sur "l'Homme est un être social" est un choix d'analyse, relevant d'une idéologie ou d'un parti pris philosophique, mais en aucun cas suffisant pour refléter l'ensemble des dimensions de l'être humain.
D'ailleurs, l'homme est autant influencé par la société qu'il ne l'influence lui-même, par son évolution propre, par des choix forts menés par des individus "influents", pour le meilleur comme pour le pire.
Qu'est-ce que la société, sinon la somme de comportements individuels actuels ou hérités, ayant aggloméré ces comportements pour en faire un dénominateur collectif ? J'ai failli utiliser le terme "consensus collectif", mais force est de constater que l'intégralité des individus ne se retrouve pas forcément dans ce "consensus".
Mon parti pris est de considérer que l'individu, tout en se pliant en partie à ce cadre collectif (par la loi, par des us et coutumes, par une langue...) prime. Même influencés, nous menons des vies différentes, nous effectuons des choix personnels des différents, nous pensons différemment.
L'individualité est le pilier de la liberté et le principe même d'un régime totalitaire est de nier cette individualité pour transformer l'individu au profit d'un collectif aux principes définis de manière rigide par un État.
Il reste donc 2 possibilités :
1/ Respecter cette individualité, au profit de la liberté des êtres. Auquel cas, nous ne serons jamais à l'abri de la connerie de quelques uns affectant la vie de nombreux autres.
2/ Diminuer cette liberté, au profit du bien-être collectif. Auquel cas, je ne suis pas sûr d'être d'accord (mais on s'en fout), et surtout, qui définira le bien-être collectif ?
iamaseb a écrit:JPP REVIENS a écrit:iamaseb, je pense que ce que Fourcroy énonce, c'est que la dimension "sociale/collective" est l'un des déterminants de la condition humaine, non l'unique critère de définition.
Reposer son argumentaire sur "l'Homme est un être social" est un choix d'analyse, relevant d'une idéologie ou d'un parti pris philosophique, mais en aucun cas suffisant pour refléter l'ensemble des dimensions de l'être humain.
D'ailleurs, l'homme est autant influencé par la société qu'il ne l'influence lui-même, par son évolution propre, par des choix forts menés par des individus "influents", pour le meilleur comme pour le pire.
Qu'est-ce que la société, sinon la somme de comportements individuels actuels ou hérités, ayant aggloméré ces comportements pour en faire un dénominateur collectif ? J'ai failli utiliser le terme "consensus collectif", mais force est de constater que l'intégralité des individus ne se retrouve pas forcément dans ce "consensus".
Mon parti pris est de considérer que l'individu, tout en se pliant en partie à ce cadre collectif (par la loi, par des us et coutumes, par une langue...) prime. Même influencés, nous menons des vies différentes, nous effectuons des choix personnels des différents, nous pensons différemment.
L'individualité est le pilier de la liberté et le principe même d'un régime totalitaire est de nier cette individualité pour transformer l'individu au profit d'un collectif aux principes définis de manière rigide par un État.
Il reste donc 2 possibilités :
1/ Respecter cette individualité, au profit de la liberté des êtres. Auquel cas, nous ne serons jamais à l'abri de la connerie de quelques uns affectant la vie de nombreux autres.
2/ Diminuer cette liberté, au profit du bien-être collectif. Auquel cas, je ne suis pas sûr d'être d'accord (mais on s'en fout), et surtout, qui définira le bien-être collectif ?
Tu veux dire que le fordisme est totalitaire, ou même tout entreprise avec lien de subordination est totalitaire ? Une entreprise ne peut pas fonctionner si les rameurs ne vont pas dans le même sens.
Pour le reste, il faut que je relise la conversation, car je dois mal cerner l'utilisation du mot social.
JPP REVIENS a écrit:Rob77 a écrit:Jpp,
L'humain est un être social.
Les comportements individuels ne relèvent donc pas des seuls individus qui les ont. Ils sont socialement construits et déterminés.
Concernant les gilets jaunes, ton point de vue a été nettement entendu, lu ou vu dans les milieux sociaux proches de la bourgeoisie (pas de critique, j'en suis pas loin). Le mouvement était légitime jusqu'à ce que ces milieux sociaux estiment qu'il ne l'était plus, jusqu'à ce qu'il estime qu'il était dangereux. Vous détenez le monopole de la définition du légitime et de l'illégitime.
Quand je vois, j'entends, je lis ou j'observe la réaction de ces milieux sociaux, je me dis que je ne suis pas loin du vrai.
Pour le reste, il y a une phrase qui me surprend dans ton propos en ce sens qu'elle me parait au mieux naïve, au pire cyniquev: "Le dialogue est devenu impossible". Il était impossible dès le départ. Macron n'a plié que face à l'opinion publique et la détermination de certain.e.s manifestant.e.s qui n'ont pas hésité à franchir la limite de la violence, ce qui ébranla quelque peu les milieux sociaux qui l'ont porté au pouvoir.
Le mouvement n'aura pas d'issue ? Il ne pouvait pas en avoir.
Macron est accroché à sa politique, qu'il mènera coûte que coûte, avec la bienveillante neutralité d'un syndicat majoritaire/minoritaire dont le seul credo est d'accompagner tous les reculs sociaux depuis 20 ans, et la cuistrerie du mien qui semble-t-il aspire à la réforme plutôt qu'à la révolution. C'était entendu avant le mouvement, c'était entendu au début de ce mouvement, c'était entendu au début du grand débat, c'est entendu aujourd'hui à sa conclusion.
La lutte ira jusqu'à la défaite de l'un des camps, parce que l'idée que l'on puisse gouverner par consensus en prenant le meilleur de chaque camps est une fable dans une société organisée autour de classes sociales aux intérêts en affrontement.
Je pense que la notion de bourgeoisie est un terme inadapté aux cadres supérieurs ou salariés aisés de notre époque. Je suis sans doute financièrement aisé, mais absolument pas bourgeois dans mes codes ou mon milieu social familial. La bourgeoisie en tant que caste, en tant que reproduction élitiste avec des codes, renvoie sans doute bien davantage aux Arnault, Bettencourt etc. qu'aux multiples professions libérales, salariés "aisés" et dirigeants de PME.
Pour les gilets jaunes, dans l'opinion collective (pas que chez les nantis), le virage du légitime/illégitime a démarré avec les violences. Si on considère que nous sommes dans une démocratie, avec des lois, avec des règles, le monopole de la violence légitime appartient à l'Etat, élu par le peuple (pour le peuple), par le biais de la police.
Les actions de l'Etat, comme celles du peuple, deviennent illégitimes lorsqu'elles sortent de ce cadre légal, pénal, établi. Pour le mouvement GJ, on est passé à une rhétorique de "la violence est légitime parce que brûler le Fouquet's n'est rien par rapport à la violence économique de cette politique libérale". C'est ça que les "bourgeois", comme pas mal de non bourgeois, ont commencé à dénoncer. Les boutiques et voitures brûlées (pas que des banques ou des Ferrari), les débordements à répétition chaque samedi, sans qu'on ait d'idée de la fin que pouvait prendre ce mouvement.
Les revendications du mouvement sont devenues une liste interminable et hétéroclite, les rassemblements du samedi sont ponctués de violences des 2 côtés, samedi après samedi. Les violences policières sont devenues le principal sujet de discussion des GJ. On en vient à se demander si les rassemblements ne se poursuivent pas uniquement pour apporter de nouveaux exemples d'oeil crevé ou de main arrachée, autant de martyrs (présentés comme tel) au nom de cette grande cause qu'on n'arrive plus à définir.
Ce qui m'inquiète énormément dans ce que tu écris, et qui confirme un peu ce que je pensais, c'est que tu soutiens (visiblement) la poursuite d'un mouvement "sans issue", voire (je te cite encore) "un dialogue impossible dès le départ".
Dans ce cadre, ta dernière remarque est glaçante : "la défaite de l'un des camps" sera par la violence et les morts.
Thor a écrit:Certes les effets sur l'investissement sont moindres depuis le début de l'année mais un chiffre intéressant que j'ai lu récemment : la France entre dans le top 5 des pays les plus attractifs pour les investisseurs.
https://bfmbusiness.bfmtv.com/mediaplayer/video/la-france-dans-le-top-5-des-pays-les-plus-attractifs-pour-les-investisseurs-1705-1161804.html
J'ai voulu comprendre en détails le pourquoi et j'ai recherché ce qui s'est dit à l'étranger :
- Macron est borné et cela rassure fortement les investisseurs à moyen terme, notamment sur la partie fiscalité, ce qui leur permet de se projets
- Ils trouvent intéressant la loi PACTE qui va dans leur sens
- l'effet gilet jaune a été plutôt positif sur cet aspect. En effet, cela a permis de mettre en lumière les mesures prises par le gouvernement, les investisseurs étrangers étant curieux de voir les raisons du mécontentement. Cela a conforté leur idée que la France est davantage attrayant.
- enfin, tout ce qui se passe en europe avec la montée des extrêmes est considéré comme de grosses incertitudes, ce qui est l'opposé de Macron qui ira jusqu'au clash, comme le précise Rob77
On verra ce que ça donne à moyen terme dans les chiffres mais ça reste un élément positif : attractivité = investissements = emploi = salaire = demande = cercle vertueux.....Wait N see...
J'ai aussi été faire le tour sur les différentes réformes législatives européennes pour vérifier les dires de certains: à savoir de plus en plus de libéralisme.
Or, depuis 5 ans, environ 80% de ce qu'a produit la commission européenne a été consacrée à un renforcement de la législation. Plus spécifiquement, 50% des mesures ont été consacrées aux services financiers avec notamment une exigences constante sur les contrôles (plus de contrôles,plus d'exigence réglementaire, plus hommes nécessaires pour les faire). Cela va plutôt à l'opposer de la définition du libéralisme.
Les américains eux ont fait l'inverse, ils ont été et vont davantage à la déréglementation. On verra si c'est bon (emploi, croissance, niveau de vie) ou c'est négatif (nouvelle crise?)
L'individualité est le pilier de la liberté et le principe même d'un régime totalitaire est de nier cette individualité pour transformer l'individu au profit d'un collectif aux principes définis de manière rigide par un État.
Thor a écrit:iamaseb, encore une fois tu ne lis pas mon poste ou tu veux pas le comprendre. Je parle des effets positifs sur l'investissement à venir mais encore une fois tu fonces direct sur un truc que je n'évoque pas.....Je parle purement d'économie suite aux propos de Boodream et tu me parles de la terre.... Montre moi que mon raisonnement économique et faux et on en reparle.
JPP REVIENS a écrit:
On est parfaitement d'accord là dessus (aussi).
Visiblement tu veux te concentrer (ou plutôt revenir) à l'actuel quinquennat, dont acte, je vais répondre sur ça.
En matière de fiscalité, Macron (comme ses prédécesseurs) a fait des choix avec un parti pris clivant, relevant davantage d'une certaine idéologie que d'une logique "d'audit" de situation.
Mon point de vue économique est que la pression fiscale dans son ensemble doit diminuer. Pour favoriser à la fois les investissements/épargne (ISF, tranches d'impôts supérieures) et la consommation (TVA, impôt sur le revenu des tranches intermédiaires et basses).
Ce qui me paraît aberrant, voire stupide, et donc que je dénonce dans mes différents posts, c'est que lorsque l'on parle de justice fiscale, la priorité ne semble plus de diminuer la pression fiscale des moins aisés, mais bien de rétablir celle des autres.
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