Cecco a écrit:superolive, +1. J'ai le sentiment que s'ils seront globalement plus sensibles à des questions sociétales (féminisme, racisme), l'économique, le politique et la relation de pouvoir qui en découle leur passent globalement au dessus de la tête.
C'est peut-être une généralisation mais si c'est le cas, il y a une grosse minorité qui agit comme cela malgré tout.
Cela ne me semble pas du tout être le fait du hasard. La mirifique deuxième 'gôche"(ce qui est à peu près la même chose que le centrisme, c'est à dire tous les gens qui nous ont dirigé depuis quatres décénnies) a troqué depuis longtemps l'économique contre le sociétal, alors même que les deux sont profondément liés.
Quand un bâtiment vétuste brûle dans un quartier populaire il n'est même plus possible de se révolter contre la pauvreté et la précarité que traduit un tel drame, parce que l'essentiel est de catégoriser les victimes, de savoir si tel ou tel être humain est racisé. Ce serait con de s'intéresser aux bien être des gens avant de leur coller des étiquettes, ce ne serait pas "progressiste".
Cela a fabriqué de merveilleux militants google traduction qui ont totalement assimilé les inégalités sociales et ne s'intéressent qu'à une approche identitaire, parce que des bouquins en anglais ont dit de faire comme ça.
La gauche dominante aujourd'hui est aussi libérale que le MEDEF et aussi identitaire que le FN. Mais hey, ils donnent des leçons de morale à tout le monde, c'est le principal
Mark Lila, un politologue américain, explique très bien ce phénomène de repli identitaire aux Etats-Unis, où la qualité de vie est devenue secondaire par rapport au repli identitaire. Et ça donne des catastrophes type Trump au pouvoir qui capte un électorat populaire abandonné pour au finale le plumer encore plus en détruisant ce qui reste de solidarité.
Pourquoi la generation Uber s'inquiéterait de la précarité alors qu'on lui enseigne que l'important est de s'affirmer par opposition aux autres et non pas par solidarité?