John a écrit:Ce qui me pose problème, c'est pas que Finkielkraut se fasse siffler ou huer, je ne condamne pas ça du tout. C'est la teneur des propos dont il a été victime. En quoi "gros sioniste de merde", "la France est à nous" a un rapport avec ce qu'a pu dire/écrire Finkielkraut auparavant ?
L'image de Finkielkraut est notamment celle d'un intellectuel ayant pignon sur rue, défenseur hystérique d'un sionisme agressif, assimilant toute critique de la politique israélienne à de l'antisimétisme, et défendant un communautarisme aux relents racistes douteux. Cela peut indisposer et il y a bien un lien avec les insultes subies, il me semble...
Cela dit, cette image, si elle est justifiée par certaines de ses prises de positions et pétages de plomb, est aussi caricaturale et l'on trouve facilement des tas d'interviews et de textes de lui montrant un visage bien plus modéré. Dans un débat toujours plus simplifié et hystérisé (réseaux sociaux, toussa), il ne faut toutefois pas s'étonner si certaines de ses prises de positions sinon déclenchent, du moins favorisent, des réactions comme ça. Pour moi, le lien est évident. Ce qui ne les excuse pas, évidemment.
Concernant "expliquer, c'est commencer à excuser", je ne pense pas utile d'en débattre car c'est un désaccord intellectuel de fond et personne ne changera d'avis. On ne peut que s'engueuler...
"La société de surconsommation, fruit d'un capitalisme dérégulé, relève d'une logique compulsionnelle dénuée de réflexion, qui croit que le maximum est l'optimum et l'addiction, la plénitude." Cynthia Fleury