Même si cette séquence est en effet honteuse comme ce que tu dénonces dans ton message, elle était davantage là pour illustrer la violence qu'engendre l'efficience économique (les posts précédents), ici une très brutale.
Je peux comprendre néanmoins ta réponse. Parfois des individus dans des débats s'opposent des violences subis par telle ou telle "catégorie" , faisant d'ailleurs le jeux de la stigmatisation par la même occasion.
Mais cela reste infondé, puisqu'il n'y a pas de compétition dans les racismes, mais plutôt des similitudes, pour qui n'est pas raciste. Dans cette vidéo, est d'ailleurs clairement dit à un moment donné, que la poussé xénophobe et nationaliste dans nos pays (qu'on peut facilement lié à l'antisémitisme) aurait fait plié l'Europe sur cette question. Donc normalement, même en prenant cette vidéo comme étant une réponse à ton seul propos, elle devrait aller dans le même sens. Elle dénonce pour partie la même chose (pour partie seulement car chaque racisme à son histoire).
En espérant que maintenant ma réponse est sans équivoque. Quant à ta colère, elle est légitime et tu fais bien d'en parler. Malheureusement, ce que tu dénonces va se multiplier vu le modèle économie qu'on a choisi.
À ce propos, toujours dans le même article :
Comment digérer ou extérioriser ces « violences monde » et « cette violence du temps ordinaire » que vous décrivez dans votre livre ? Comment la réguler ?
On pourrait réduire le rapport à la violence de chaque sujet à un double flux de violence « entrante », ce qui fait violence à quelqu’un, et de violence « sortante », ce que cette personne fait de cette violence et la manière dont elle l’extériorise, la sublime, la compense – ou juste la « gère », comme disent les jeunes. Car cette extériorisation se fait, depuis toujours, selon deux modes principaux. Par la culture et la sublimation d’abord, qui permettent de renvoyer vers l’extérieur (fiction, spectacle) les passions et les violences subies par nous-mêmes, pour nous en soulager, comme le font le cinéma, les séries télé, le théâtre, mais aussi le sport qui accomplit une catharsis énergétique et physique. Mais une autre manière de l’extérioriser consiste à en transférer la responsabilité, à imputer à un groupe donné le mal que nous subissons : de l’employé malmené qui va se défouler sur son épouse, jusqu’au transfert vers des boucs-émissaires raciaux ou religieux. La liste des bouc-émissaires historiques est longue : les juifs, les musulmans, les roms, les homosexuels, les bobos, les États-Unis, les Chinois...
Nous vivons une crise simultanée de ces deux formes de régulation de la violence. La catharsis culturelle est rendue difficile par l’explosion quantitative et qualitative de la culture de l’image, elle-même porteuse de violence. Et la sublimation n’est pas la même lorsque nous sommes spectateurs et lorsque nous interagissons. La promesse d’interactivité elle-même, via les réseaux sociaux par exemple, produit aussi de la frustration – je n’ai pas suffisamment de « like ». Reste le transfert émotionnel vers des victimes expiatoires. Dans un monde en crise et déstabilisé, c’est la porte ouverte aux démagogues et aux charlatans. Et le risque du pire, fascisme ou ultra-patriotisme.
L'arbre est mort, impuissant mais lucides, nous regardons les feuilles tomber, les unes après les autres.