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iamaseb a écrit:Ils ont très bien compris.
Les impôts peuvent financer directement des services publics, comme l'école. C'est-à-dire que l'impôt réserve une part du salaire ou de la valeur ajoutée à l'école.
Si demain on fait un transfert de l'impôt vers le salaire, alors cette part réservée à l'école ne l'est plus. Elle est maintenant à la libre disposition des salariés.
Sauf que, tous les salariés n'ont pas les mêmes besoins. Ceux qui ont des enfants doivent maintenant payer davantage pour l'école, il faut compenser la part maintenant dans les salaires de ceux qui n'ont pas d'enfant.
Autre effet, parce que nous vivons dans un marché, et que les salariés sont pour beaucoup en position de faiblesse, l'augmentation des salaires va trouver en contre partie une augmentation des prix, et une baisse des salaires.
Et oui, car pour celui qui n'a pas d'enfant et qui a vu sa paye augmenté de 200 euros, on sait déjà qu'il serait prêt à faire le même taff sans ces 200 euros. Puisque c'est ce qu'il faisait avant.
On va dire qu'en contrepartie, les affaires scolaires vont sans doute baisser, puisque que a contrario ceux qui ont des enfants voient leur salaire baisser, et donc le marché doit s'adapter. À moins que l'école perde, faute de moyen, son universalité, devenant alors un privilège de classe, les prix augmenteraient alors.
L'augmentation des salaires est donc une arnaque. Le niveau de vie n'augmente pas parce que le salaire augmente. Le niveau de vie augmente si le salaire augmente par rapport aux autres salaires.
Si on veut une amélioration du niveau de vie collectif, ça ne peut donc pas passer exclusivement par le salaire qui n'est qu'une unité d'échange. Ça passe par ce qu'on garanti à tout le monde.
C'est ainsi que la baisse des impôts (si ceux-ci financent des services publics) combinée à la hausse des salaires générales provoquent en réalité une baisse du niveau de vie pour une grande partie de la population. Encore un cadeau pour ceux en position de force sur le marché.
Bibpanda a écrit:L'isf, le cice c'était un moyen de financer mais non, on ne touche pas au premier de cordé et on continue de détricoter le service publique....
Pearl a écrit:Je sais, et si tu savais comme je m’en fous de ce que tu peux penser...
John a écrit:Les gauchistes qui appelaient la hausse du SMIC, qui l'ont eu et trouvent maintenant que ça va couter cher à l'Etat.
Les républicains qui couinaient pour rétablir la défiscalisation des heures supp' et qui trouvent encore à dire parce que "ça arrive trop tard".
Faut les comprendre, ils vont devoir trouver autre chose pour justifier leur remise en cause de la démocratie hebdomadaire.
Au moins leurs camarades d'extrême droite auront toujours matière à gueuler eux.
Rob77 a écrit:Dès qu'il a parlé d'une hausse de 100 euros du SMIC, j'ai crié devant la TV. Du coup, je n'ai pas entendu la suite de la phrase signifiant clairement que ce sera au contribuable de payer le travail, ce qui me pose un problème de base.
Je n'ai rien entendu concernant le financement des mesures annoncées (que je trouve pourtant bonnes), si ce n'est que cela passerait par une baisse de la dépense publique. Donc du coup, les services publics en diminution, ou le salaire des agents en diminution, ou tout simplement leur nombre en diminution...
Qu'on s'entende bien, sous certaines conditions (et elles ne sont pas réunies), je suis prêt à renier 150 euros de salaire si derrière la somme est réinvestie en service public ou en aides sociales à destination des plus fragiles. C'est la solidarité après tout. Je préfère 1000 fois une vie modeste pour tout le monde à une situation inégalitaire.
Malheureusement, je n'ai rien entendu concernant un retour à l'ISF, une remise en cause du CICE dont l'inefficacité est avérée. Je n'ai rien entendu concernant la Flat tax. Bref, tout ce qui pourrait me convaincre de rester chez moi samedi prochain.
Vous vous doutez bien que samedi j'irai de nouveau pisser sur les champs.
Gob,
Si le mépris social dont il a témoigné à de multiples reprises, c'est une forme de vérité pour toi, je suis plutôt fier d'être dans le mensonge.
Pour le reste : les discours sur les avinés rejoignent parfaitement ceux sur les fumeurs de gitanes qui dépensent mal leur argent, ceux sur les crétins décérébrés, ou analphabètes disait le président, ceux sur le manque d'éducation (on en parlait pour délégitimer les votants du Brexit par exemple), ceux sur les mauvais votants.
C'est justement là que l'on voit qu'il n'y a pas, et qu'il n'y aura pas une division du peuple entre les 1% contre les 99%, comme on l'entendait lors d'Occupy Wall Street. Il y a un peuple fracturé en classes sociales, aux intérêts divergents, en lutte.
J'entends parfois ces discours dans ma corporation à l'égard des parents de certains élèves turbulents. Ils me font mal, et ils me font honte. J'ai honte de ma classe sociale.
Entre Macron et Marine, je ne choisis pas, je lutte.
Entre les électeurs de Macron et ceux de Marine, je préfère ceux de Marine.
Entre le populisme et l'élitisme, j'ai choisi.
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