Modérateur: Modérateurs
boodream a écrit:Non mais à un moment donné si on commence à relayer AJ plus comme source d'information autant qu'on se mette tous à poster directement des photos d'excréments ça sera plus informatif.
Il existe des sources, il existe des articles de presse. Si un comptes du genre Cerfia reprend une information fiable, alors autant partager la source originale de cette information plutôt que ce compte à la con non?
Procès des viols de Mazan : « Je suis un violeur comme ceux qui sont dans cette salle », reconnaît Dominique Pelicot, de retour à l’audience
Le retraité de 71 ans témoigne pour la première fois mardi. Une expertise médicale ordonnée par le président de la cour criminelle a conclu que M. Pelicot est en état de comparaître, dans des conditions aménagées.
Dominique Pelicot, principal accusé dans l’affaire des viols de Mazan, qui n’était plus apparu à l’audience depuis mercredi dernier pour raisons de santé, a fait son retour devant la cour criminelle du Vaucluse mardi 17 septembre. Aidé d’une canne et vêtu d’une veste grise, il est entré lentement dans le box des accusés avant de s’asseoir sur un fauteuil bleu censé être plus confortable et lui permettre de suivre les prochaines audiences.
« Je suis un violeur comme ceux qui sont dans cette salle. Ils savaient tous, ils ne peuvent pas dire le contraire », a-t-il assuré en parlant des cinquante coaccusés du procès, évoquant l’état d’inconscience de sa femme Gisèle qu’il droguait pour la violer et la faire violer au domicile familial de Mazan. « Elle ne méritait pas ça, je le reconnais », a-t-il ajouté face à son ex-épouse, assise sur le banc des parties civiles.
Gisèle Pelicot, devenue une figure féministe pour avoir accepté que le procès soit public afin que « la honte change de camp », est restée stoïque tout le long de cette prise de parole, avant d’elle-même se rendre à la barre pour brièvement témoigner. « Pas une seule seconde je ne pouvais douter de cet homme » en qui « j’avais toute confiance », a-t-elle expliqué. « J’ai aimé cet homme pendant cinquante ans, je lui aurais donné mes deux mains à couper », a confié cette femme qui a reçu le soutien de milliers de manifestants en France le week-end dernier.
Invité par la cour à réagir, Dominique Pelicot a alors dit : « Je suis coupable de ce que j’ai fait. Je prie ma femme, mes enfants, mes petits-enfants, Mme M. [violée par son mari selon le même procédé et en présence de Dominique Pelicot] de bien vouloir accepter mes excuses. Je demande pardon, même si ce n’est pas acceptable ». « Elle était merveilleuse et moi j’étais à côté de la plaque », a-t-il déclaré, pendant que Gisèle le fixait, ajoutant : « Je l’ai bien aimée quarante ans et mal aimée dix ans. Je n’aurais jamais dû faire ça. J’ai tout gâché, j’ai tout perdu. Je dois payer. »
Auparavant, il avait détaillé son enfance et deux événements traumatiques qu’il dit avoir subis pendant sa jeunesse : un viol par un infirmier lors d’une hospitalisation, à l’âge de 9 ans, puis sur un chantier quand il était apprenti, à l’âge de 14 ans, où il a selon lui été forcé de participer au viol collectif d’une jeune femme handicapée. « De ma jeunesse, je ne retiens que des chocs et traumatismes. En 1971, il y a eu cette belle rencontre [avec Gisèle]. C’était trop lourd à porter », a-t-il expliqué d’une voix lente et proche des sanglots.
« Trois enfants, que je n’ai jamais touchés »
« J’ai tenu quarante ans. J’étais très heureux avec elle. C’était le contraire de ma mère, elle était totalement insoumise. J’avais trois enfants, que je n’ai jamais touchés. Elle ne méritait pas ça, je le reconnais », a-t-il ajouté. Selon l’enquête, des photos de sa fille et de ses deux belles-filles, prises à leur insu et les montrant, pour certaines, nues, ont été retrouvées dans son ordinateur. Longuement questionné par l’un des avocats des parties civiles, Antoine Camus, le septuagénaire a nié être l’auteur d’une photo de Caroline Darian, 45 ans, sur laquelle elle apparaît dénudée et allongée sur un lit dans une position « quasi fœtale » rappelant celle de son ex-épouse Gisèle Pelicot.
« Non, ce n’est pas moi. Cette photo allongée sur le lit, ce n’est pas moi », a-t-il déclaré, suscitant la colère de sa fille, assise à côté de sa mère, à l’autre bout de la salle, mais en face de lui : « Tu mens », lui a-t-elle lancé à deux reprises. Un peu plus tôt, elle avait brièvement quitté la salle, d’un pas décidé, en disant : « Je vais gerber là. » « [Pour m]oi, ma fille, c’est comme mes petits enfants, ce sont des joyaux, on n’y touche pas », a affirmé Dominique Pelicot qui, semblant énervé des relances des avocats des parties civiles sur le caractère incestueux des photographies intimes de sa fille mais aussi de ses belles-filles, a lancé : « Qu’est-ce qu’il faut que je fasse, que je dise, que je me coupe un bras ? »
A la question de savoir pourquoi il n’avait pas pris des images de ses deux fils, il a toutefois répondu aux magistrats de la cour criminelle de Vaucluse : « Je ne suis pas attiré par les hommes. » Depuis la découverte des faits en 2020, Caroline Darian (son nom de plume sous lequel elle a publié un livre en avril, Et j’ai cessé de t’appeler papa, JC Lattès) est persuadée d’avoir elle-même été sexuellement agressée par son père, voire par des inconnus, selon le même procédé qu’il utilisait sur sa propre épouse.
Interrogé sur la déclaration choc de Caroline Darian qui, lors de son audition le 5 septembre avait qualifié celui qu’elle appelle désormais « Monsieur Pelicot » ou son « géniteur » d’un « des plus grands criminels sexuels des vingt dernières années », il n’a pas voulu s’épancher : « Elle dit ce qu’elle pense, elle a peut-être raison, peut-être tort. Je suis mal placé. » Au début du procès, Caroline Darian était déjà sortie en larmes de la salle d’audience quand le président de la cour avait fait état de photomontages où elle apparaît dénudée. Les clichés avaient été trouvés dans l’ordinateur de son père, dans un dossier intitulé « Autour de ma fille, à poil ».
En état de comparaître
Dominique Pelicot, qui documentait tous les viols, filmés et photographiés, dans des dossiers classés dans son ordinateur, avait déjà reconnu les faits, commis entre 2011 et 2020, mais il ne s’était encore jamais expliqué en détail depuis l’ouverture du procès. Sur cet archivage, il a expliqué : « Il y a une part de plaisir, mais également une mesure d’assurance. Aujourd’hui, grâce à ça, on peut retrouver ceux qui ont participé à tout ça. » A l’écoute de ces propos, certains accusés dans la salle ont levé les yeux et d’autres affiché des sourires crispés.
Le président de la cour, Roger Arata, avait dévoilé en ouverture d’audience les conclusions de l’expertise médicale qui avait été ordonnée pour juger de l’état de santé de Dominique Pelicot. « L’accusé, sur le plan physique et mental, est en état de comparaître », a-t-il fait savoir, éloignant, pour le moment, le scénario craint par les victimes d’un report de plusieurs semaines voire plusieurs mois de ce procès emblématique des violences sexuelles et de la soumission chimique.
M. Arata a précisé les conditions dans lesquelles l’audience se tiendrait : une pause de repos de quinze à vingt minutes, toutes les quatre-vingt-dix minutes, que le septuagénaire pourra passer sur un matelas dans sa geôle, et un fauteuil pour suivre les échanges.
Dominique Pelicot est accusé d’avoir pendant dix ans, de juillet 2011 à octobre 2020, drogué sa femme avec des anxiolytiques pour ensuite la violer et la faire violer par des dizaines d’hommes recrutés sur internet. La cour pourrait également interroger à nouveau son ex-épouse, Gisèle Pelicot, ainsi que son frère Joël.
Le témoignage de Dominique Pelicot est aussi crucial pour le cas des autres hommes, âgés de 26 à 74 ans, jugés à ses côtés. La cour devrait dans les prochains jours poursuivre l’examen, déjà entamé, de quatre d’entre eux : Jean-Pierre M., 63 ans, Jacques C., 72 ans, Lionel R., 44 ans, et Cyrille D., 54 ans.
Le Monde avec AFP
negrOM a écrit:Je me suis toujours posé la question de savoir comment sa femme ne s'est pas aperçu des atrocités que l'autre lui faisait subir.
aristote2 a écrit:Vu comment elle était shootée, le cerveau n'a rien capté, ou alors, il a volontairement refoulé ce vécu.
Mais les merdes pseudo-mecs qui l'ont violée sont incapables pour la grande majorité d'assumer leurs actes.
Qu'ils prennent cher.
Utilisateurs parcourant ce forum : bambam, oukimaya et 162 invités