Certes les catastrophes régulièrement auxquels ils sont confronté et formés, a pu façonner leur culture, tout comme la surpopulation historique de leurs villes a imposé un ordre et une forte discipline.
Mais dans d’autres pays qui vivent le même contexte (îles d’Asie du Sud-Est surpeuplées et exposée aux catastrophes naturelles), on n’a pas vu émerger pour autant des sociétés aussi disciplinées. Donc je pense que c’est vraiment culturel à la société japonaise, qui s’était d’ailleurs très longtemps coupée du monde.
Mais leur société n’a pas que du bon. D’ailleurs dans le cas de cet accident qui viendrait d’un quiproquo (l’avion des garde-côtes aurait cru avoir reçu l’autorisation de s’aligner sur la piste), le respect poussé à l’extrême des Japonais pourrait avoir joué un rôle. Un contrôleur occidental ne prendra pas de pincettes pour donner clairement des ordres quand un homologue Japonais se montrera moins directif, parfois moins clair. A ce titre les pilotes occidentaux n’apprécient pas toujours le contrôle aérien japonais.
Il y a aussi chez les Japonais une difficulté à improviser, à sortir de leur domaine de compétence, ce qui pose parfois problème dans le monde de l’entreprise, d’autant a l’heure des start-up et peut paradoxalement représenter aussi un souci dans des situations d’urgence. Des historiens estiment qu’ils ont perdu la bataille du pacifique pour cette raison, ne sachant pas faire évoluer leur stratégie ou outrepasser des ordres hiérarchiques inadaptés, comme les Ricains le faisaient.
Reste que concernant l’évacuation très bien menée de l’avion de ligne, ça n’a rien d’original. Les avions sont certifiés pour être évacués en 90 secondes par la moitié des portes et les PNC sont très bien formés à ça partout dans le monde. Le Paris-Toronto d’Air France qui avait fait une sortie de piste plus violente, avait été très bien évacué.
Dans des pays où les gens sont plus pauvres, moins éduqués voire moins habitués à prendre l’avion, il y a en revanche le mauvais réflexe de chercher à récupérer son bagage cabine pendant l’évacuation, chose catastrophique.
Évidemment de notre côté on a quelques cassos qui peuvent faire chier, c’est vrai
