JDD : selon le «Dauphiné libéré», la lettre ouverte à Macron cosignée par les familles de victimes a été écrite par la rédaction
A la une du premier numéro de l’hebdo version Geoffroy Lejeune, des familles de victimes iséroises ont cosigné une lettre ouverte au président Macron. Mais selon les informations du «Dauphiné libéré», le texte aurait été écrit par la rédaction du JDD qui a ensuite sollicité les familles.
Un numéro, et déjà plusieurs polémiques pour le JDD. Pour cette première édition du journal dirigé par Geoffroy Lejeune, son nouveau rédacteur en chef d’extrême droite, publié après 40 jours de grève et construit avec l’aide de journalistes extérieurs, plusieurs familles étaient appelées à cosigner la lettre ouverte «Nous ne sommes pas des faits divers», adressée au président de la République.
Présenté sous la forme d’une lettre ouverte à l’initiative de familles de victimes iséroises, le texte paru dans l’édition du 6 août s’accompagne d’un dossier consacré à «l’insécurité galopante» qui toucherait le pays. On le sait déjà, pour l’illustration de son numéro sorti ce dimanche 6 août, le tout nouveau Journal du dimanche post-grève a confondu deux drames différents concernant, dans les deux cas, un jeune homme prénommé Enzo.
Et selon les informations du Dauphiné libéré, ce texte présenté comme une lettre écrite par les familles serait en vérité une missive rédigée par la rédaction du JDD et proposé à la signature aux familles. Dans un article publié dimanche 6 août dans la soirée, le Dauphiné libéré affirme que la rédaction du JDD aurait sollicité l’IPJ, l’Institut pour la justice, une association considérée comme un groupe de pression proche de l’extrême droite afin de prendre contact avec les familles. Et leur proposer de signer cette «lettre rédigée par une journaliste de CNews et du JDD», assure le Dauphiné libéré.
La mère de la petite Maëlys, enlevée et tuée en 2017 à Pont-de-Beauvoisin, celle de Grégory Baharizadeh, tué d’un coup de couteau en 2015 à Echirolles, et les parents d’Adrien Perez, tué à coups de couteau à la sortie d’une discothèque à Meylan en 2018 ont notamment apposé leur signature à la fin de cette lettre.
«Que cette lettre ait été effectivement écrite par une journaliste du JDD ne change rien au fait que nous sommes d’accord à 100 % avec ce qu’il y est mentionné. Si cela avait été proposé par un autre journal, nous l’aurions tout autant signée. Nous sommes apolitiques, nous ne voulons pas être récupérés politiquement, mais ce qui est le plus important pour nous, c’est que nous voulons faire entendre la voix des victimes de toutes les façons possibles», explique au Dauphiné libéré Patricia Perez, la mère d’Adrien Perez tué le 29 juillet à Meylan après une rixe sur le parking d’une boîte de nuit. «Nous sommes les grands oubliés de la justice. Je continuerai à prendre la parole pour défendre cela et je continuerai à signer des textes pour porter la voix des victimes oubliées. En ce sens, je ne fais pas le jeu de l’extrême droite, je fais le jeu de la dénonciation des violences en France», a-t-elle conclu.
Je pense qu'on va bien rigoler tous les dimanches