boodream, avant ça fonctionnait de culpabiliser cette frange. En 2002 par exemple. Mais ceux qui ont voté Chirac à contre coeur se sont sentis cocufiés par le quinquennat qui a suivi, notamment les jeunes avec un Sarko réac à l'intérieur et le CPE pondu par le 1er ministre.
Idem, la pédagogie marchait, par exemple en 2007 quand Sarko à la fois clair et clivant arrive à récupérer une part importante de l'électorat FN et limite l'abstention à peau de chagrin.
Mais là encore les électeurs ont eu l'impression d'être pris pour des cons par sa gouvernance erratique sans résultats et son bling bling indigne dans un pays en crise.
A présent ni la culpabilisation ni la pédagogie ne fonctionnent. Surtout que s'est ajouté pour les classes populaire la trahison de Hollande, comme tu l'as dit, préférant appliquer la politique de Macron que celle annoncée au Bourget.
A Marseille j'ai vu ce basculement il y a longtemps. Dans les années 90 les gens tentés par l'abstention ou le FN étaient généralement fébriles, incertains. J'en ai convaincu en leur donnant des arguments voire en les pourrissant (comme Tapie le faisait en les priant d'arrêter d'être cons
)
Aujourd'hui ils ont réponse à tout et te ramènent à un bobo, à un pleutre soumis au système ou à un naïf inconscient de leur difficile réalité quotidienne liée à l'UE, à Merkel et ses alliés Parigos, aux frontières ouvertes...
J'ai l'impression que les mots ne servent plus à rien. On est à la croisée des chemins comme dirait l'autre. Soit Macron réussit avec un gouvernement d'union à réduire concrètement la fracture sociale, soit encore davantage de monde rejoindront les camps extrêmes ou resteront abstentionnistes peu importe les discours qu'on leur servira. Encore une fois même ceux qui acceptent l'argument du potentiel chaos généré par un FN au pouvoir, relancent que ça serait peut être salvateur. Les classes populaires anglaises pro brexit réagissaient pareil.